Une récolte de céramique à Bolsena (1981) et l'inscription d'un potier volsinien - article ; n°2 ; vol.97, pg 923-950

Françoise-Hélène Pairault-Massa

Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1985 - Volume 97 - Numéro 2 - Pages 923-950
Françoise-Hélène Pairault-Massa, Une récolte de céramique à Bolsena (1981) et l'inscription d'un potier volsinien, p. 923-950. L'a. analyse les principaux éléments d'une récolte de céramique relative à la zone de la maison « aux peintures » ou « aux salles souterraines ». Cinq catégories de céramique (campanienne, républicaine à engobe gris, à pâte claire et fin dégraissant, commune rouge-orangé, à engobe interne «rouge pompéien») forment un ensemble homogène datable entre la fin du IIIe siècle et le 2e quart du IIe siècle a.C. Ce matériel, qui comprend un vase avec une nouvelle signature de potier, suscite une réflexion sur les caractères de la production et des modèles sociaux encore en cours lors de la phase ultime de la romanisation de l'Étrurie. L'étude essaie par là d'éclairer le contexte social du trône de Bolsena, trouvé non loin de la zone considéré pour cette récolte. Annexe de l'étude constituée par l'analyse comparée (par fluorescence X) des argiles du trône de Bolsena et de deux vases de céramique commune rouge-orangé.
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: MELANGES_DE_L-ECOLE_FRANCAISE_DE_ROME
• Publié le: 01 janvier 1985
• Nombre de lectures: 26
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Françoise Hélène Pairault-
Massa
Une récolte de céramique à Bolsena (1981) et l'inscription d'un
potier volsinien
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 97, N°2. 1985. pp. 923-950.
Résumé
Françoise-Hélène Pairault-Massa, Une récolte de céramique à Bolsena (1981) et l'inscription d'un potier volsinien, p. 923-950.
L'a. analyse les principaux éléments d'une récolte de céramique relative à la zone de la maison « aux peintures » ou « aux salles
souterraines ». Cinq catégories de céramique (campanienne, républicaine à engobe gris, à pâte claire et fin dégraissant,
commune rouge-orangé, à engobe interne «rouge pompéien») forment un ensemble homogène datable entre la fin du IIIe siècle
et le 2e quart du IIe siècle a.C. Ce matériel, qui comprend un vase avec une nouvelle signature de potier, suscite une réflexion
sur les caractères de la production et des modèles sociaux encore en cours lors de la phase ultime de la romanisation de
l'Étrurie. L'étude essaie par là d'éclairer le contexte social du trône de Bolsena, trouvé non loin de la zone considéré pour cette
récolte. Annexe de l'étude constituée par l'analyse comparée (par fluorescence X) des argiles du trône de Bolsena et de deux
vases de céramique commune rouge-orangé.
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Pairault-Massa Françoise Hélène. Une récolte de céramique à Bolsena (1981) et l'inscription d'un potier volsinien. In: Mélanges
de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 97, N°2. 1985. pp. 923-950.
doi : 10.3406/mefr.1985.1483
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1985_num_97_2_1483FRANÇOISE-HÉLÈNE PAIRAULT-MASSA
UNE RÉCOLTE DE CÉRAMIQUE À BOLSENA (1981)
ET L'INSCRIPTION D'UN POTIER VOLSINIEN
Le matériel présenté dans cet article représente un choix des él
éments les plus caractéristiques d'une récolte de céramique effectuée en
1981 au cours de la campagne de l'École française de Rome.
La nécessité d'assécher la paroi orientale de la pièce «aux peintu
res»1 pour assurer une meilleure protection des fresques conduisit alors à
dégager une partie de la face interne du mur Τ à appareil en damier.
Rappelons que le mur Τ a une grande importance puisqu'il est contempor
ain de la restructuration de la zone au début du IIe siècle et qu'il permet
de dater les débuts de la maison « aux peintures » ou « aux salles souterrai
nes»2. La fouille de la terre de remplissage dans deux carrés adjacents,
A. 1 1 5 et B. 1 1 5 du carroyage du site, a livré un abondant matériel de céra
mique. Parmi les fragments découverts, se trouvaient ceux d'un vase ins
crit en étrusque. Cette inscription et son commentaire linguistique ont
déjà fait l'objet d'une note devant paraître dans Studi Etruschi 3. Il nous a
paru intéressant de présenter le contexte céramologique de l'inscription,
non seulement pour éclaircir les questions de chronologie, mais pour ten
ter de déterminer juqu'à quel point ce microcosme archéologique était
révélateur d'une situation historique précise.
Quoique les tessons proviennent d'une terre de remplissage, ils cons
tituent un ensemble très homogène. En effet la terre de remplissage de la
face interne du mur Τ constitue une poche presque totalement scellée
dans l'espace étroit qui sépare le mur Τ (mur de soutènement) du tuf vier-
1 J. Andreau-P. Gros, dans MEFR, 81, 1969, p. 119 sq.; P.Gros, Bolsena Guide
des fouilles, Rome, 1981, p. 64-65 (fig. 24) : cf. ibid., p. 60 fig. 19, la position de la
pièce aux peintures, « E », adossée au mur T.
2 Sur le mur Τ et sa date, J.-M. Pailler dans MEFRA, 83, 1971, p. 367 sq.
3 À paraître dans SE, 52, 1985, REE, n° 6.
MEFRA - 97 - 1985 - 2, p. 923-950. 60 FRANÇOISE-HÉLÈNE PAIRAULT-MASSA 924
ge de la terrasse adjacente. Sauf intrusions dues éventuellement aux ruis
sellements, la céramique récoltée derrière le mur Τ est donc en majorité
la céramique «emprisonnée» entre le mur Τ et la terrasse adjacente au
moment de la construction du mur.
CATALOGUE
A - Céramique CAMPANiENNE : N08 1-24
1 - Pied de canthare (A.115.4) 0 6,1 - pi 1.1.
Pied mouluré; pâte chamois-rose ; vernis lisse, satiné, très brillant, passé de
façon homogène, également sous le pied (cône interne réservé); nuances
bleutées à reflets métalliques sous le pied, nuances verdâtres à l'extérieur :
pour les nuances cf. infra, 21 (A.l 15.13) et 17 (A. 11 5. 15).
Rattachable à Morel 3500 (3510-3515); comparable à Balland n° 34, p. 32,
pi. 4).
2 - Pied de forme non identifiée (probable «fruitière») (B. 115-28) 0 7,2 - pi. 1,2.
Pied à bord externe arrondi, légèrement rentrant (sillon sur la face interne);
pâte chamois-rose, plutôt granuleuse et tendant à se casser par strates ; vernis
mal conservé, écaillé, brun-mat : pour les nuances cf. infra 22 (A.l 15.14)
Rattachable probablement à Morel 1100 (1170).
3 - Pied de coupe ou de canthare (B. 115.26) 0 5,2 - pi. 1,3.
Pied avec le fond externe à ressauts multiples (Morel, pi. 221, 5); pâte ocre-
beige, vernis très brillant et satiné à l'intérieur (cf. bord du 18 infra (B. 115.33)
avec des nuances bleutées; vernis passé également à l'intérieur du pied; les
nuances sont moins bleutées et tendent au verdâtre à l'extérieur de la vas
que.
Rattachable à Morel 3100 (3170); comparable à Balland, n° 36, p. 33, pi. 4).
4 - Partie inférieure (pied et panse) d'un petit vase à une anse (probable oinochoè)
(B.115.25) 0 pied 3,3 - pi. 1,4.
Variante de pied par rapport à 5217 α-Morel; fond externe tendant à former
un cône en creux (Morel, pi. 221,11); pâte beige-clair, tendant à se casser par
strates ; vernis passé en partie à l'intérieur, assez doux au toucher, tendant à
s'écailler, de nuance brun-mat.
Rattachable à Morel 5200 (5210); comparable à Balland n° 55, p. 37, pi. 5. UNE RÉCOLTE DE CÉRAMIQUE À BOLSENA (1981) ET L'INSCRIPTION D'UN POTIER VOLSINIEN 925
5 - Partie de la panse et de l'anse d'un vase non identifié (B. 115.29) à anse(s) verti-
cale(s) - pi. 1,5.
Pâte chamois-foncé à cassures franches; vernis gris-foncé, plutôt mat sur la
panse; nuances plus brillantes et verdâtres sur l'anse (face interne et face
externe) ; le vernis recouvre partiellement la paroi interne.
Probablement rattachable à Morel 3400 (3440).
6 - Partie du col, départ de l'anse et partie de la panse d'un askos (A.115.5) -
pi. 1,6.
L'axe interne du col, tracé sur le dessin, peut ne pas correspondre à la verti
cale; pâte chamois-clair, à cassures franches; vernis de nuance brun-verdâ-
tre, semi-lisse, tendant à s'écailler; passé à l'intérieur et dans le goulot : pour
la nuance, proche de 16 (B. 11 5.23)
Probablement rattachable à Morel 8200 (8210?).
7 - Partie de la vasque et de l'anse d'une kylix (B. 115.27) - pi. 1,7.
Par rapport à Morel 4100, l'anse paraît relevée (cf. exemplaire suivant n° 8
infra (A. 11 5.6); le bord est arrondi et épaissi; la vasque légèrement carénée;
l'anse évoque la forme d'un triangle arrondi (Morel 4115); pâte chamois-clair
(beige) ; vernis non uniforme, partout brillant et satiné, de nuance verdâtre à
l'intérieur et à l'extérieur, sauf sur l'anse, qui est bleutée.
Rattachable à Morel 4100 (4115?).
8 - Partie du bord, début de la vasque et partie d'anse de kylix (A. 115.6) - pi. 1,8.
Même remarque sur l'anse que pour le précédent; bord arrondi, épaissi,
paroi probablement non carénée; l'anse en «triangle arrondi» cf. Morel,
pi. 238,6) ; caractéristiques de pâte et de vernis semblables à celles du n° pré
cédent et aux η°* 10-11 infra.
Rattachable à Morel 4100 (4110?).
9 - Paroi et anse (repliée?) de kylix (A.115.7) - pi. 1,9.
Pâte chamois-clair, très fragile, vernis uniformément passé, brillant, satiné, à
nuances gris-bleuté.
Rattachable à Morel 4100 (espèce et série indéterminables).
10 - Fragment de bo