Virtual Trouduk Intro

Yves-Marie Berger

Informations

• Publié par: freekamas
• Publié le: 27 mars 2013
• Nombre de lectures: 73
• Langue: Français

Extrait

Virtual Trouduk, épisode 1.

Le climat était tendu. Les balles fusaient et sifflaient aux oreilles des agents des forces spéciales. Ils étaient tombés dans l’embuscade tendue de main de maître par des terroristes surentraînés. Lepremier commando tomba sous une rafale de kalachnikoff. Le second se fit égorger, au corps à corps, par un des malfrats qui tentaient de faire sauter le convoi. C’était fait. Les rebelles armés triomphaient. Soudain, une voix résonna des tréfonds d’une réalité oubliée :

« Mais qu’est-ce que vous faites ? »

Il n’avait rien vu venir. Le professeur se tenait derrière lui, menaçant, alors qu’il jubilait encore d’avoir remporté sa partie de Counter-Strike. Désormais, Fab était repéré. Pire, sa formation en informatique, si durement atteinte, si chère et si importante pour son avenir, était peut-être terminée. Tourmenté par ces considérations existentielles, il ne put produire qu’une réponse des plus approximative :

« Heuuu, excusez-moi, désolé… Menaçant, le formateur le fusilla, mais pas avec une arme virtuelle; avecun regard autoritaire qui ne présageait rien de bon. - Vousavez l’air de vous ennuyer… Je pense que le directeur de l’école saura vous trouver une occupation ! - Heu,je pense que je peux m’occuper avec le cours en fait, tenta Fab en désespoir de cause. - Vousvous fichez de moi ? Fulmina le professeur, maintenant vous vous levez et vous allez au bureau de Monsieur Barbator !!! » Annihilé, anéantit, pire, humilié, le jeune étudiant en informatique se leva et, jetant un dernier regard à ses camarades qui jouaient avec lui deux minutes plus tôt, prit la porte le cœur plein de regrets. Il descendit lentement les marches qui le mèneraient vers l’enfer. Pendant ces secondes interminables, il repensa à tous ces moments de honte vécues au lycée, puis à la fac, dans ce genre de circonstances. A cette époque, cela ne l’atteignait pas ; il avait été un rebelle que rien ne touche.

Désormais, il avait peur et sentait qu’il allait s’uriner dessus.

Il frappa à la porte du directeur qui lui indiqua d’entrer avec sa voix autoritaire et épaisse. Quand il le vit, Fab remarqua que Barbator raccrochait son téléphone avec un sourire qui trahissait son infinie colère :

« FabVon der Wilhem… Je viens d’avoir votre professeur… Et je suis un peu déçu. Votre comportement immature est nuisible à cette école. Je n’ai pas d’autre choix que de vous renvoyer…

-Mais Monsieur, fit le jeune homme avec un ton qui avait la queue entre les jambes, je connaissais déjà ce cours et…

- Il n’y a pas de « je connaissais déjà ce cours » ! Hurla le directeur avec un ton qui avait, lui, la queue bien dressée et les babines retroussées. Vous êtes une honte pour ce centre de formation ! »

C’est ce moment que choisit la situation pour basculer vers un marasme sans nom. La porte du bureau du patron s’ouvrit violemment et trois hommes armés et cagoulés entrèrent et mirent les deux hommes en joue. Ca y était. Fab s’était fait dessus.

Fin de l’épisode 1.