BAC-ES-2017-SES-OBLI-CORRIGE
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avec Corrigés bac 2017 Bac 2017 SES obligatoire Série ES Dissertation Analyse du sujet La problématique : La problématique est centrée surle rôle des instances d’intégration. C’est un sujet discussion: il s’agit de savoir si les instances d’intégration sont toujours, ou pas, source de cohésion sociale. Un traitement possible du sujet : Dans les sociétés modernes, face à la montée de l’individualisme, les instances que sont la famille, l’école ou encore le travail, pourtant acteurs majeurs dans l’intégration des individus à la société, peinent à jouer pleinement leur rôle. En effet, les modèles familiaux se modifient, les inégalités sociales face à l’école demeurent et la dégradation du marché du travail ainsi que le développement de nouvelles formes d’emploi viennent menacer l’intégration des individus. Comment les instances traditionnelles d’intégration assurent‐elles toujours la cohésion sociale dans les sociétés contemporaines où l’individualisme s’accroît ? Après avoir montré que la reconnaissance de l’individu est un élément central du lien social (I), il s’agira de souligner que les instances d’intégration évoluent mais restent source de lien social (solidarité) (II). Pistes possibles pour construire un plan : 1. Dans les sociétés contemporaines, la reconnaissance de l’individu est un élément central du lien social. A.

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Publié le 20 juin 2017
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Corrigés bac 2017
Bac 2017 SES obligatoire Série ES Dissertation Analyse du sujet La problématique : La problématique est centrée sur le rôle des instances d’intégration. C’est un sujet discussion : il s’agit de savoir si les instances d’intégration sont toujours, ou pas, source de cohésion sociale. Un traitement possible du sujet : Dans les sociétés modernes, face à la montée de l’individualisme, les instances que sont la famille, l’école ou encore le travail, pourtant acteurs majeurs dans l’intégration des individus à la société, peinent à jouer pleinement leur rôle. En effet, les modèles familiaux se modifient, les inégalités sociales face à l’école demeurent et la dégradation du marché du travail ainsi que le développement de nouvelles formes d’emploi viennent menacer l’intégration des individus. Comment les instances traditionnelles d’intégration assurent‐elles toujours la cohésion sociale dans les sociétés contemporaines où l’individualisme s’accroît ? Après avoir montré que la reconnaissance de l’individu est un élément central du lien social (I), il s’agira de souligner que les instances d’intégration évoluent mais restent source de lien social (solidarité) (II). Pistes possibles pour construire un plan : 1. Dans les sociétés contemporaines, la reconnaissance de l’individu est un élément central du lien social. A. Des individus plus autonomes et interdépendants ‐ Quand le lien social est produit par la division du travail, les individus sont différenciés. Ils s’autonomisent des groupes, la personnalité individuelle et la conscience individuelle se développent. Le lien social n’est plus fondé sur la similitude mais sur la complémentarité entre les individus, chacun dépendant plus étroitement de la société quand le travail est divisé. ‐ La société est devenue « élective » : l’individu est plus libre de ses choix et de la durée de ses engagements, d’où des liens plus nombreux mais moins durables. La liberté de l’individu peut le conduire à choisir des liens qui peuvent être fondés sur la similitude (communautés). B. Différents liens, produits de différentes institutions, permettent cette reconnaissance ‐ La reconnaissance par le travail et l’estime sociale qui en découle. ‐ La reconnaissance affective (par exemple, le choix du conjoint appartient aux individus et non plus à leurs familles, on est choisi pour ce que l’on est). Ledocument 3d’ailleurs les profondes illustre mutations des structures familiales avec une augmentation des séparations et du nombre de familles monoparentales. En somme, on assiste à une « multiplication des recompositions familiales ». ‐ La reconnaissance par la citoyenneté : la participation à des associations.
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2. Dans les sociétés où le primat de l’individu domine, les instances d’intégration évoluent mais restent source de lien social (solidarité). A. Des instances d’intégration qui se transforment mais qui restent centrales dans la création de lien social ‐ La famille : les solidarités familiales se transforment, mais demeurent fortes, malgré la fragilité plus grande des unions et la montée du célibat. On peut noter, néanmoins, l’importance prise par l’affectivité et le maintien de fortes entraides (certes inégales dans les montants et les formes) ou encore le rôle du capital social. ‐ Le travail : le CDI concerne en 2014 76,4 % des emplois, ce qui montre que celui‐ci reste la norme d’emploi (document 1). Le travail permet de tisser des liens et d’avoir des échanges plus nombreux pour 83 % de la population (document 2). C’est donc un espace de sociabilité des individus. De plus, le travail permet l’accès à diverses formes de participation sociale (syndicats, associations professionnelles), le versement d’un salaire qui permet l’intégration à la société de consommation et l’accès à des droits sociaux qui protègent face à différents risques. B. Des instances d’intégration, sources de protections sociales, se développent et contribuent à l’autonomie des individus ‐ L’école permet la socialisation et l’intégration à la division du travail, grâce à la possession de diplômes et/ou de qualifications. Ledocument 4témoigne du fait que ceux qui sont le moins frappés par le chômage sont ceux qui détiennent un diplôme supérieur à Bac + 2. En effet, que ce soit en 2003 ou en 2014, ils n’étaient que 6,3 % à être au chômage, ce qui est remarquable en comparaison de ceux qui n’ont que le Brevet des collèges (un taux de chômage de 16 % en 2014). ‐ L’État, par le biais de l’assurance et l’assistance, permet la protection sociale. Conclusion : Dans les sociétés modernes, face à la montée de l’individualisme, si les instances d’intégration peinent à jouer pleinement leur rôle, elles restent cependant des acteurs incontournables dans l’intégration des individus.ÉPREUVE COMPOSÉE Présentation rapide du sujet‐ Partie 1 : questions classiques et largement abordables. ‐ Partie 2 : plutôt classique. ‐ Partie 3 : sujet classique et très abordable. Éléments de corrigé Épreuve composée – Partie 1 Question 1 : En quoi l’analyse des classes sociales de Marx Weber se distingue‐t‐elle de celle de Karl Marx ?  L’analyse des classes sociales de Max Weber se distingue de celle de Karl Marx sur chaque différence de conception : la conception réaliste et la conception nominaliste, le critère d’appartenance, le nombre de dimensions, la conscience.  Pour Karl Marx, l’espace social est structuré entre dominants et dominés, et il distingue des classes dominantes et des classes populaires (ainsi qu’une classe moyenne). Dans l’analyse marxiste,
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qui est une conception réaliste, les rapports entre les classes sociales sont conflictuels parce que les différentes classes ont des intérêts qui divergent. Il y a une domination des bourgeois sur les prolétaires (on parle de domination quand il existe des rapports asymétriques de commandement et d’obéissance entre les individus). Les ouvriers sont des salariés et leurs patrons (leur supérieur hiérarchique au sein de l’entreprise) forment l’autre classe, la bourgeoisie. Marx explique que les propriétaires des moyens de production exploitent les prolétaires, car leur salaire n’est pas à la hauteur de la valeur de ce qu’ils produisent : les capitalistes extorquent une plus‐value, car la rémunération des ouvriers correspond à ce qui est nécessaire pour renouveler leur force de travail, mais les ouvriers produisent pour une valeur supérieure.  Mais pour Max Weber, la position dans le processus de production n’est qu’une dimension de la position sociale. Selon Max Weber, les classes sociales sont construites par le sociologue. Dans cette conception nominaliste, le sociologue met les individus dans des catégories (les classes) afin de rendre compte de la structure sociale. Ainsi, selon une conception nominaliste, les classes sociales sont des collections d’individus, des outils de classement. Dans cette optique, les individus, même s’ils se ressemblent et développent des relations sociales entre eux, n’ont pas forcément de sentiment d’appartenance (conscience collective). Les individus ne sont pas forcément prêts à lutter ensemble, car ils n’ont pas forcément d’intérêts en commun et donc pas conscience de classe (même si Weber dit que cette conscience est possible). Sans le sociologue, la classe n’existe pas. De plus, pour Weber, la structure sociale est stratifiée, c’est‐à‐dire qu’elle est constituée d’un ensemble de strates hiérarchisées en fonction de critères multiples. Weber utilise le terme de stratification sociale pour décrire cette situation.  En définitive, si la notion marxiste de classe sociale met l’accent sur l’opposition entre deux classes et la domination de l’une sur l’autre (capitalistes dominant les prolétaires), l’analyse de la stratification sociale insiste plutôt sur le grand nombre de strates et sur une gradation régulière des positions (métaphore de l’échelle, de bas en haut). À la différence de Marx, Weber ne débouche donc pas sur la conclusion de la polarisation. Question 2 : Présenter deux limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique.  Le modèle actuel de production et de consommation, la recherche de toujours plus de croissance, fait courir de graves dangers à l’environnement. La croissance économique se heurte alors à un certain nombre de limites écologiques, telle que la pollution et la surexploitation des ressources renouvelables et non renouvelables.  En effet, la croissance peut entraîner de la pollution (effet externe négatif), comme la dégradation des sources d’eau potable ou encore l’appauvrissement des sols. La croissance économique repose aussi sur l’exploitation de ressources non renouvelables, comme le pétrole ou le gaz. Ces ressources non seulement s’épuisent, mais émettent aussi des gaz à effet de serre dont la concentration pose problème. S’agissant de la surexploitation de ressources renouvelables, on peut citer la déforestation en Amazonie ou encore la raréfaction des ressources halieutiques, comme les poissons (problème du thon rouge en Méditerranée).  La croissance sur laquelle a reposé le développement des pays dits développés ne peut donc perdurer et ne peut être généralisée à l’ensemble de la planète, car elle risque de mettre en péril la satisfaction des besoins des générations futures, en épuisant les ressources, pourtant nécessaires à la croissance. Épreuve composée – Partie 2 Vous présenterez ce document, puis vous caractériserez les inégalités de salaire qu’il met en évidence.
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 Ce document est un tableau statistique, qui s’intituleDistribution du revenu salarial annuel par sexe ou catégorie socioprofessionnelle sur l’ensemble des salariés en 2011 (en euros courants). Il a été publié par l’Insee en 2016. Ce tableau concerne la France métropolitaine et présente la répartition du revenu salarial par sexe, mais aussi dans quatre PCS que sont les cadres, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers. Les données chiffrées sont exprimées à er e partir des déciles (1 décile et 9 décile) et du rapport interdécile (D9/D1). Caractérisons donc les inégalités de salaire qu’il met en évidence.  De manière générale, s’agissant des femmes, on observe que les 10 % les moins payées ont un revenu salarial inférieur à 1 890 euros alors que les 10 % les mieux payées ont un revenu salarial er supérieur à 30 540 euros. Pour les hommes, le 1 décile a un revenu salarial de 2 970 euros, alors e que le 9 décile a un revenu de 40 110 euros. Aussi, ce sont les hommes qui perçoivent, en moyenne, les salaires les plus élevés (22 550 euros) contre 16 720 euros pour les femmes. On remarque aussi que, en fonction de la PCS, ce sont les cadres qui perçoivent en moyenne, les salaires les plus élevés (39 190 euros) comparativement aux ouvriers (14 820 euros).  Plus particulièrement, si on compare le rapport interdécile entre les hommes et les femmes, celui‐ci confirme bien que l’écart salarial est plus important pour les femmes (13,5) que pour les hommes (16,1). S’agissant des PCS, force est de constater que ce sont les employés qui ont le rapport interdécile le plus important (16,2) comparé aux professions intermédiaires (5,7).  En définitive, les données chiffrées montrent que les inégalités salariales sont importantes non seulement entre les sexes mais aussi en fonction de la profession et catégorie socioprofessionnelle. Épreuve composée – Partie 3 Sujet : A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les choix de localisation des firmes multinationales répondent à des logiques différentes. Conseils pour traiter le sujetPour traiter le sujet, il n’est pas obligatoire de faire un plan aussi formel qu’en dissertation avec des sous‐parties, des transitions… Il est en revanche essentiel de structurer votre réponse avec une introduction, un raisonnement organisé et une conclusion. Dans la copie, il est possible d’ajouter des éléments qui, sans être absolument indispensables, permettent de valoriser le travail, comme l’actualité récente. Attention :faut soigner aussi la présentation de la copie et la qualité de l’expression (style et il orthographe). Se relire est indispensable ! Introduction :  Par leurs investissements directs à l’étranger, leur poids dans la production mondiale et le commerce international, les firmes multinationales (FMN) sont les principaux acteurs de la mondialisation de la production.  Quelles sont alors les logiques sur lesquelles reposent les choix de localisation des FMN ?  On verra que les choix de localisation des firmes multinationales répondent à des logiques différentes : la recherche d’une meilleure compétitivité‐prix (I) mais aussi la recherche d’une plus grande compétitivité hors‐prix (II). 1. Les choix de localisation des firmes sont guidés par la recherche d’une meilleure compétitivité‐ prix
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A.La recherche de coûts salariaux les plus bas est un important moteur de l’internationalisation des firmes. En effet, pour être compétitives, les firmes cherchent à localiser leur production dans les pays où la main‐d’œuvre est abondante et donc bon marché. Elles vont donc s’implanter ou sous‐traiter la partie de leur production intensive en main d’œuvre, là où c’est le moins coûteux, afin de profiter de l’avantage comparatif d’un pays (document 1). B.La proximité avec les fournisseurs et les clients est aussi un moteur de l’internationalisation des firmes. En effet, pour une firme, il peut être pertinent de s’implanter près de ses fournisseurs pour réduire les coûts de production et les délais de transport liés à l’approvisionnement (et 2documents 1 ) et gagner ainsi en compétitivité‐prix. Aussi, il peut être pertinent pour une firme de s’implanter au cœur de son marché, c’est‐à‐dire là où sont ses clients. C’est notamment vrai pour les firmes automobiles : pour BMW, s’implanter en Chine pour vendre des voitures à la classe moyenne chinoise est moins coûteux que d’exporter en Chine les voitures fabriquées en Allemagne. Cela permet donc de rester compétitif au niveau du prix, par rapport aux concurrents asiatiques par exemple. C.La recherche de capital technique (ou physique) abondant et bon marchéaussi un est moteur de l’internationalisation des firmes. En effet, il est coûteux de s’implanter dans un territoire où tout est à construire, en termes d’usines ou de machines. Mieux vaut alors, pour une firme européenne, s’implanter là où existent déjà des entreprises, des machines de son secteur, pour économiser sur l’IDE finançant son implantation (document 3). L’économie de coût permet de rester compétitif en termes de prix. 2. Les choix de localisation des firmes sont aussi guidés par la recherche d’une meilleure compétitivité hors‐prix. A.La qualification de la main‐d’œuvre est un stimulant important de l’internationalisation des firmes. En effet, si les firmes recherchent les plus faibles coûts salariaux, il faut aussi que la main‐ d’œuvre soit suffisamment qualifiée (document 2: très forte dégradation de la compétitivité de l’industrie automobile en France, au profit de la filière automobile allemande). B. La proximité avec les clientsest aussi un stimulant important de l’internationalisation des firmes. En effet, il est pertinent pour une firme de s’implanter là où se trouvent ses clients pour avoir une meilleure connaissance du marché, c’est‐à‐dire mieux suivre l’évolution des goûts de ses clients. De plus, produire sur place peut avoir un effet de notoriété favorable, c’est‐à‐dire que le produit paraîtra moins étranger aux consommateurs puisqu’il est produit sur place. C.Les territoires riches en infrastructures et biens publicssont recherchés par les firmes. En effet, elles ont un besoin vif en infrastructures de transport et télécommunication, pour limiter les coûts et délais d’approvisionnement et de livraison des marchandises, mais aussi d’un réseau électrique et de télécommunications dense et fiable. Elles privilégient aussi les pays où les droits de propriété sont garantis, ce que montre clairement l’importance des IDE entrants dans les pays développés (document 3: 54,6 % en 2015). Conclusion :  Grâce à leurs choix de localisation, les FMN cherchent à étendre leurs marchés en répondant à des logiques différentes : elles cherchent à gagner en compétitivité‐prix, mais aussi à avoir une meilleure compétitivité hors‐prix.
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