Tind la revue #1 : Extraits BD
15 pages
Français

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Description

— Tind, revue de lettre(s) et d’image (disponible dans toutes les bonnes librairies de France et de Navarre), est d’abord le rendez-vous culturel obligatoire des malins et des curieux de tout crin, centré autour de la bande dessinée, de la littérature et du typographisme.
À l’origine du projet, il y a la volonté de découvrir et faire découvrir les talents d’aujourd’hui, les classiques de demain, et de rendre en passant quelques hommages à des artistes qui ont forgé l’humanité. Tous les quatre mois, retrouvez sur beau papier des articles intelligents, ludiques et inédits sur le graphisme et la typographie, des feuilletons littéraires dans la plus pure tradition du genre, des chroniques qui vous permettront de faire le plein de sujets de conversation, des strips de bande dessinée uniques et découvrez des talents surprenants.

Informations

Publié par
Publié le 03 avril 2014
Nombre de lectures 287
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

PARTIE
—BversPiéopni tneubmleéuriequeD—

# 1

S T R I P S

BAYDAY, BAYDAY !
avec Ben Dessy, Flop et Baptiste Amsallem

Les blogueurs sont légion, certes, aussi
est-il aisé de vagabonder à travers
moult bandes dessinées, lire des pages
et des pages, sauter de cases en cases,
d’onomatopées en onomatopées et de
phylactères en phylactères. Lire des
blogueurs de talent, c’est autre chose.
Ben Dessy, Flop et Baptiste Amsallem
nous prouvent le contraire, ces trois
ayant en commun l’amour du gag, du
trait précis et de la touche
en noir et blanc.

Debbrick & Jasper
par Flop

Flop, voilà un nom assumé pour un auteur de
bande dessinée. Barman à ses heures perdues,
Florent Bonneu croque, au feutre, sur papier
et à coups de jeux de mots intempestifs, un
inspecteur allemand bien connu au-delà de ses
frontières.Debbrickest son homologue en 2D,
et avec deux B.

Ce dessinateur gère aussi la dure vie d’un
Majordome :Jasper. Son plus gros problème ?
En vingt ans d’assidus services etune centaine
de gags, il n’a jamais reçu d’augmentation.

flopbd.tumblr.com

BORDELAIS, FLOP DESSINE...

...depuis qu’il sait tenir un crayon. Les
bancs de l’école lui semblaient être
l’endroit tout indiqué pour commencer
sa carrière, mais ses professeurs ne
partageaient pas ce point de vue. Après
quelques années d’études à la faculté,
il décida que le métier d’étudiant n’était
guère rentable et devint serveur. Si vous
le cherchez bien, vous devriez pouvoir
le croiser dans une librairie bordelaise.
Il continue pour son plaisir, et surtout le
nôtre, à dessiner entre deux cafés et
chocolats.

LE MOUVEMENT
ATOpar ÉMloi MortEerol

an esannées 1950, un sty e v,
moderne et coloré fait son apparition
dans le monde très fermé de la bande
dessinée. Un style aussi éphémère
que fascinant, inventé par Franquin,
Tillieux, Will, JiJé et les autres. Un
style surtout mis en avant par leurs
enfants illégitimes qui, bien plus tard,
lui ont donné un nom, l’atome, et qui
redécouvrent les plaisirs et l’insouciance
de l’Expo 58.

ui, aujourd’hui, se souvient de
ce qu’a été l’exposition uni-
verselle de 1958 à Bruxelles ?
Cinquante-cinq ans se sont écoulés
depuis cette époque, depuis une expo-
sition qui allait devenir le symbole des
promesses d’espoir des temps à venir.
Promesses, en premier lieu, d’un renou-
veau technologique sans précédent :
au sortir des traumatismes des deux
guerres auxquelles le génie scientifique
n’avait pas apporté ses plus optimistes
contributions, la science apparaissait
désormais aux yeux du grand public
sous un jour neuf, débarquait jusque
dans les marmites de la ménagère,
e
porteuse d’espérance pour unxxsiècle
dont on souhaitait faire peau neuve.

TIND LA REVUEPÉPITE BLEUE NUMÉRO 1

Ce sont les enfants, bien souvent, qui
déterminent ce qu’était l’époque de
leurs parents et les espoirs qu’ils y
fondaient. Espoirs vains ? Espoirs inu-
tiles ? La génération suivante, elle, a eu
tout le loisir de voir ce que la science
pouvait créer en réalité… mais la gé-
nération de 58 la découvrait !
Ce sont les idéaux de cette époque
révolue qui ont donné le jour à un
style éphémère que la génération
suivante a nommé le « style atome ».
Retour sur l’exposition qui devait
jeter les bases d’une esthétique futu-
riste folle et singulière.

La première caractéristique qui distin-
gua l’Exposition universelle de 1958
à Bruxelles fut l’exubérance créatrice
architecturale dont les différentes
nations firent preuve. Il suffisait de
contempler les formes folles qui furent
présentées pour le constater. Rien ne
semblait pouvoir arrêter les cercles,
les ondulations, les hélicoïdes… Pour
bâtir le monde du futur, il fallait rompre
avec les codes rigidifiés de celui qu’on
tâchait d’oublier. Chacun projetait dans
ces rondeurs et ces courbes l’avenir,

BDR E D É C O U V E R T E

résolu, majestueux. Comme la Tour
Eiffel en 1889, l’Atomium fut le sacre
de 1958. Construit sur la représen-
tation de la particule élémentaire,
l’atome, ce bâtiment– làencore tout
comme son homologue parisien– n’a
pas été démonté à la fin de l’exposition
et est resté un symbole pour les Belges.
Comme le disait un chroniqueur de
l’époque : « L’Atomium est typique-
ment belge parce qu’il est tout rond,
brillant, propre, tandis que la Tour Eif-
fel vous a une authentique dégaine de
longue Parigote, coquette mais point
trop lavée. Au sommet de l’Atomium,
on mange, au sommet de la Tour Eiffel,
on rêve. »

DU CÔTÉ DE L’ARCHITECTURE ET DU
DESIGN.L’exposition 58 présentait
au monde un formidable assem-
blage de formes, de nouveautés, de
technologies. Les architectes– dits
modernes – veulentrompre avec la
sagesse sans saveur de leurs pères,
avec la grisaille des bâtiments d’après-
guerre, avec la fonctionnalité à tout
prix. Ils commencent dès lors à intégrer

La sculpture de Modeste, dansModeste et
Pompon: un exemple parfait du style atome

e esgn, cea sea toucement, et
cela en malmène plus d’un qui hésite
encore à sortir des sentiers battus.
Mais le client veut intégrer des nou-
veaux éléments dans sa bâtisse, alors
l’architecte obtempère et les place
dans ses constructions. C’est ainsi que
« le style 58 » verra le jour, éphémère
parce que fragile : il suffit de changer
une forme ou un matériau pour que
celui-ci disparaisse. Trois ans plus tard,
on abandonnera la construction de
bâtiments strictement style 58.
En revanche, la décoration 58, elle,
a traversé le temps, si bien que nous
en restons encore aujourd’hui éton-
nés tant moderne était le mot d’ordre.
Cela a commencé avec l’apparition
de nouvelles matières comme le skaï,
l’aluminium, le plastique. Elles donnent
libre cours à l’imagination de nos archi-
tectes-décorateurs qui ne s’en privent
pas. Ainsi le pavillon américain de l’ex-
position donnait à voir un étalage de
couleurs associées à un design ultra-
moderne, où toutes les machines se
fondent dans un immense méli-mélo
relax qui laisse le visiteur songeur quant
au rêve américain qui déferle alors
tout juste dans une Europe déconfite,
délestée par les guerres de son titre de
centre du monde. Pour autant, elle est
loin d’être en reste à cette exposition :
notamment la France, dont la struc-
ture du pavillon s’apparente à un coq,
fière et prétentieuse mais ô combien
élégante avec sa flèche pointée vers
l’avenir. On ne songe pas à contraindre
ni à limiter l’exubérance des formes,
l’étalage des couleurs. La marche du
progrès ne s’encombre pas de ces bar-
rières. Les fauteuils deviennent cou-
lants plutôt que bourgeois, les chaises
perdent un pied, la mousse fait son
apparition et révolutionne la façon de
s’asseoir. En bref, le meuble change
et le public de l’exposition le regarde
avec un œil nouveau, éventuellement
vaguement inquiet.
La révolution est à pied d’œuvre éga-
lement dans les ménages : le rêve du
Beau fonctionnel d’un Philippe Starck
trouve ici ses origines : les designers

TIND LA REVUEPÉPITE BLEUE NUMÉRO 1

basent la conception de leurs mixeurs,
fers à repasser, batteurs et autres appa-
reils d’électroménager sur les deux cri-
tères de l’esthétique et de l’aérodyna-
misme. Car s’il y a bien un maître mot
à l’ordre pour cette fin de décennie,
c’est celui-ci : le dynamisme.

P O R T F O L I O

Serge Clerc
LA LIGNE
CLEpropos recuReillis par Éloi MCorterol

Serge Clerc est un dessinateur et
un auteur de bande dessinée. Il
commence en publiant ses premiers
dessins dans son propre fanzine
Absolutely live. Mais dès l’année
1975,Métal Hurlantle recrute. Il
a tout juste 18 ans et va rencontrer
l’équipe de Philippe Manœuvre.
Commence alors une aventure qu’il
n’a cessé d’écrire depuis.

BDP O R T F O L I O

Extrait de l’étude numéro 2 de l’année
20

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