La céramique sigillée ornée au moule du Musée Gouin à Tours (Indre-et-Loire). 2e partie - article ; n°3 ; vol.16, pg 307-324
19 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La céramique sigillée ornée au moule du Musée Gouin à Tours (Indre-et-Loire). 2e partie - article ; n°3 ; vol.16, pg 307-324

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1977 - Volume 16 - Numéro 3 - Pages 307-324
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 89
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Bernard Hofmann
La céramique sigillée ornée au moule du Musée Gouin à Tours
(Indre-et-Loire). 2e partie
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 16, fascicule 3-4, 1977. pp. 307-324.
Citer ce document / Cite this document :
Hofmann Bernard. La céramique sigillée ornée au moule du Musée Gouin à Tours (Indre-et-Loire). 2e partie. In: Revue
archéologique du Centre de la France. Tome 16, fascicule 3-4, 1977. pp. 307-324.
doi : 10.3406/racf.1977.2105
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1977_num_16_3_21051977 - n" 63-64 R.A.C.
LA CÉRAMIQUE SIGILLÉE ORNÉE AU MOULE
DU MUSÉE GOUIN (2* A TOURS partie) (INDRE-ET-LOIRE)
par Bernard Hofmann
La première partie de ce travail comportait l'étude
des productions, recueillies à Tours, d'un atelier original
du Centre-Ouest et, en partie, de la première période de
Lezoux.
Reprenant l'ordre chronologique, nous présenterons
maintenant :
— la suite des productions de Lezoux (V période) ;
— les productions pré-flaviennes de Gaule méridionale.
Dans une troisième série, à venir, nous présenterons :
— les Flaviens-Hadrien de Gaule méri
dionale ;
— les documents représentatifs des ateliers de Gaule
Centrale du II* siècle.
II. PRODUCTIONS PRECOCES DE LEZOUX (suite).
35. (S.A. n° 1286/S.A.T. n° 862.1.39, Bd Béranger.)
Frise de palmettes comparables à celles du n° 32 (H. pi. 44, n° 18) ;
pâte semblable.
36. (S.A. n° 554, Palais de Justice.)
Le seul examen du décor de ce vase caréné fait penser à une pro
duction de Gaule méridionale mais celui de la pâte et de l'engobe prouve
qu'il fut réalisé ailleurs. On note sur la frise le rinceau à feuilles poly-
lobées (HA., fig. 83, n° 1) et les petits cercles pointés (HH., pi. XXIV, n° 1)
attribués à la Graufesenque. Sur la panse, s'observe un autre rinceau
formé de bifols (H., pi. 54, n° 34) accompagné de « feuilles trifoliées
lancéolées » (H., pi. 54, n° 2) et de « feuilles polylobées » (KN2. Textb.
10). Tous ces motifs furent employés dans le Midi au cours de la pre
mière moitié du Ier siècle, mais ce tesson apporte bien la preuve que les
décorateurs de Gaule Centrale contemporains les utilisèrent aussi. C'est
d'ailleurs la même formation de décor que l'on observe à Lezoux chez
DANOMARUS (JMA. n° 119). Y eut-il donc déjà à cette époque circula
tion de moules ou seulement commerce de poinçons entre le Midi et le
Centre ?
— 307 — TA.
PLANCHE 7
— 308 — (S.A. n° 1308/S.A.T. n° 862.1.14, Bd Béranger.) 37.
Nous retrouvons ici, toujours en pâte micacée de Lezoux, une frise
formée à l'aide de ces poinçons permettant d'obtenir des scènes de
chasse comme à la Graufesenque (H. pi. 66). Le rinceau sur panse est
aussi fort voisin de celui utilisé dans le Midi (II. pi. 54 n° 9). L'époque
Claude-Néron est admissible ici.
38. (Fouilles FREON, ilôt M.)
Pâte et engobe ne laissent aucun doute quant à l'origine, de même
que cette huppe à droite se retrouvant chez X-2 (CGP. pi. 4, n° 36, pi.
28, n° 335) mais employée certainement avant, toujours en Gaule Cent
rale (D. 1001, 0.2197). Déchelette l'avait observée sur un vase trouvé
à Vichy mais fabriqué à Lezoux ; il comportait l'empreinte d'un graffite
rétrograde, sur moule, donnant le nom de son auteur : VALENS. C'est
d'ailleurs ce même VALENS (D. p. 302) qui a fait suivre son nom, sur
moule à sigillée, du terme AVOTI, expression gauloise et non latine,
correspondant à FECIT. Ce terme fut fréquemment employé par les
potiers gallo-belges indigènes et on considère que le passage du mot
AVOTI à FECIT se fit au plus tard vers la fin du Ier siècle (HK. p. 106/
107). Ceci nous incite à retenir ici une date de production antérieure.
39. (S.A. n° 1307/S.A.T. n° 862.1.31, Bd Béranger). Pâte et engobe
de Lezoux, mais motifs, semble-t-il inédits en majorité. Le mode de
décoration est inspiré des produits contemporains de Gaule méridio
nale : il consiste à appliquer sous le motif principal (le chasseur et ses
chiens...) ces trois touffes d'herbe caractérisant ïes produits que nous
avons dit être « dans le style » de BIRAGILLUS (BH 4. note 19). L'épo
que Flaviens-Trajan nous semble être, ici, une date de production
acceptable.
40 et 41. (S.A. n° 1342 et 1324 ; S.A.T. n° 862.1.22 et 29.) Pâte et
engobe de Lezoux. Les deux tessons proviennent du même vase, bien
que ne se raccordant pas. Dans le rinceau de la frise, décor en cornet
(JMA. n° 84) et feuille inscrite dans un cercle (JMA. n° 31). Mais l'ove
de ce vase hémisphérique nous semble inédite. L'époque flavienne sem
ble admissible.
42. (S.A.T. n° 972.1.358.) Caractéristiques techniques comme le
précédent. Décor non identifié. Courbure du vase donnant un faible dia
mètre. Forme non identifiable.
43. (S.A. n° 557 ; S.A.T. n° 841.1.45 ; Fouilles Boileau 1835.) Sur
forme carénée, en pâte micacée et engobe de Lezoux. La feuille sur
panse se retrouve sur notre n° 29, ainsi d'ailleurs que la série de bifols.
Production certainement pré-flavienne.
44. et 45. (S.A.T. n° 973.1.24.) Nous n'avons pu identifier ces motifs
composés de décors animés, mais les caractéristiques techniques de cet
hémisphérique attestent son origine centrale. L'ove peut se comparer à
ce que l'on observe sur notre n° 5. Les rosettes, par contre, marquant
l'extrémité des métopes, rappellent les techniques décoratives d'AVITUS
et VEGETUS (CGP. pi. 62) ainsi que celles du décorateur sur moule
de ce vase arverne du musée de Fréjus (BH. 5). Fin i" - début IIe siècle
semble une date de production acceptable.
46. (S.A. n° 1329 ; S.A.T. n° 862.1.34, Bd Béranger.) Les festons de
la frise de ce vase caréné, avec ces deux oiseaux symétriques D. 1009
— 309 — PLANCHE 8
— 310 — g^oooooooooooooooboo
PLANCHE 9 et D. 1035/36, font penser aux méthodes décoratives de la Graufesenque
(H. pi. 43) mais, encore une fois, pâte et engobe obligent d'attribuer ce
tesson à l'atelier de Lezoux.
47. (S.A. n°1314 ; S.A.T. n° 862.1.19, Bd Béranger.) Conclusion
identique à la précédente.
48. (S.A.T. n° 841.1.212 ; fouilles Boileau 1835.) Ce décor sur vase
cylindrique Drag. 30 est mal identifiable, mais pâte et engobe n'ont pas
les caractéristiques des produits méridionaux. Néanmoins la méthode
d'ornementation est une copie de celle des produits du Midi contempor
ains et que l'on observera sur notre n° 88 (voir plus loin).
49. (S.A. n° 1727 ; S.A.T. n° 864.2.46, Bd Béranger.) Vase arverne,
de par la matière le constituant, possède un décor difficile à identifier.
L'animal marin fantastique à gauche n'est pas repris dans l'Index
d'Oswald. Tout au plus, peut-on rappeler, en bas du feston, le petit
motif de notre n° 16 et le satyre joueur de flute de LIBERTUS (CGP.
pi. 53, n° 618). Le feston (RO. F. 16) semble bien avoir été repris par
plusieurs décorateurs du Centre dont AUSTRUS.
III. PRODUCTIONS PRÊFLAVIENNES DE GAULE MÉRIDIONALE.
Nous avons souvent souligné les fortes analogies des vases centraux
de la catégorie précédente avec leurs contemporains de Gaule méridio
nale mais nous avons insisté aussi sur les caractéristiques techniques
permettant de les particulariser. Ceux qui vont suivre sont bien du
Midi: engobe très brillant, d'un rouge corallin avec ce très léger reflet
irisé en lumière tangentielle, bien propre à ces productions. La pâte
est très homogène, généralement de teinte saumon ; elle ne possède
surtout pas ces particules micacées ou cristallines propres aux produits
de Lezoux, mais fréquemment de fines particules calcaires.
Certes, notre méthode d'appréciation visuelle n'est pas parfaite et
ceci est bien la raison pour laquelle nous apprécions hautement celle
basée sur les analyses chimiques des pâtes selon les procédés et les
méthodes de notre collègue et ami PICON (PIC). Ses recherches, dans
ce domaine, permettent en cas de doute devant les décors très voisins
de deux produits céramiques, de se faire une meilleure

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents