Amphores rhodiennes trouvées à Toulouse et Vieille-Toulouse - article ; n°1 ; vol.4, pg 35-46
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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1971 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 35-46
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michel Labrousse
Amphores rhodiennes trouvées à Toulouse et Vieille-Toulouse
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 4, 1971. pp. 35-46.
Citer ce document / Cite this document :
Labrousse Michel. Amphores rhodiennes trouvées à Toulouse et Vieille-Toulouse. In: Revue archéologique de Narbonnaise,
Tome 4, 1971. pp. 35-46.
doi : 10.3406/ran.1971.927
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1971_num_4_1_927■
AMPHORES RHODIENNES
TROUVÉES A TOULOUSE ET VIEILLE-TOULOUSE
De 1967 à 1969, cinq amphores rhodiennes dûment estampillées ont été. pour la
première fois, découvertes à Toulouse, au quartier du Férétra, et à Vieille-Toulouse,
sur le plateau de La Planho (1). Depuis plus d'un siècle, ces deux sites ont livré des
centaines d'amphores romaines (2). Toutes ou presque toutes (3) se rattachent soit
au type 1 A de la classification de Dressel revue par M. Lamboglia, type qui répond
à la forme « républicaine III A » définie par F. Benoit (4), soit au type 1 B, dit « gréco-
italique », qui correspond à la forme « républicaine III B » (5). Dans cette masse ont
pu se mêler quelques amphores rhodiennes, mais elles sont passées inaperçues et
jamais il n'en a été signalé ni marque, ni tesson caractéristique. Les découvertes de
ces dernières années ont ainsi le mérite de l'inédit.
Les deux amphores toulousaines du Férétra (6) viennent de la nécropole Saint-
(1) Sur Vieille-Toulouse et son importance économique au Ier siècle avant notre ère, voir, en dernier
lieu, M. Labrousse, Toulouse antique..., Paris, 1968, p. 92-94 et 104-105, avec, p. 95, fig. 9, le plan archéologique
du site établi par M. G. Fouet.
(2) Sur la masse d'amphores découvertes de tout temps à Vieille-Toulouse, voir, entre autres, Abbé
Audibert, Dissertation sur les origines de Toulouse, Avignon, 1764, p. 3 et 43 ; L. Joulin, Mém. Acad. Se. Toulouse,
10e série, II, 1902, p. 382 et 390-391 ; M. Labrousse, op. cit., p. 93-94. — Sur les trouvailles similaires du
Férétra et des autres quartiers Sud de Toulouse, M. Labrousse, op. cit., p. 144 et n. 46.
(3) Sur les principaux types d'amphores de Toulouse et de Vieille-Toulouse, M. Labrousse, op. cit.,
p. 144-146 et flg. 11.
(4) Cf. N. Lamboglia, Sulla cronologia délie anfore romane di età repubblicana (II-I secolo A.C.), R. E. Lig.,
XXI, 1955, p. 246-248 et flg. 3 (type 1 A) ; F. Benoit, Typologie et épigraphie amphoriques. Les marques de
Sestius, Rev. El. Lig., XXIII, 1957, p. 258-270 (forme «républicaine III A »). — Exemples d'amphores de ce
type retrouvées à Toulouse : G. Fouet, Mém. Soc. Arch. Midi de la France. XXX, 1964, p. 26, fig. 14, n° 1 ;
B. Hofmann, Les amphores antiques, Paris, édit. du T.C.F., 1967, II, pi. XI II, série I, n° 172. Trouvailles similaires
de Vieille-Toulouse : G. Fouet, Gallia, XVI, 1958, p. 126, flg. 9 (amphores du puits funéraire 1), Pallas, IX,
I960, p. 222-223. flg. 2, nos 88-93 (amphores du puits funéraire IV).
(5) Cf. N. Lamboglia, op. cit., p. 247-248 et fig. 4 type 1 B) ; F. Benoit, op. cit., p. 270-272 (forme « répu
blicaine III B ») ; B. Hofmann, op. cit., I, p. 16 et pi. VI (type « gréco-italique »). — Exemples d'amphores
de ce type retrouvées à Toulouse : M. Labrousse, Pallas, II, 1954, fig. 4, entre p. 138-139 (amphores de la rue
Marran) ; G. Fouet, Mém. Soc. Arch. Midi de la France, XXX, 1964, p. 24, fig. 13, nos 1-4 et p. 26, flg. 14,
nos 2 et 4-8 ; B. Hofmann, op. cit., 1, pi. VI, série D, nos 70-74 (amphores du puits funéraire du n° 105 de la rue
Saint-Roch). Trouvailles analogues à Vieille-Toulouse : M. Labrousse, Gallia, XXII, 1964, p. 450 et flg. 26
(amphores du puits funéraire VIII, à La Tuilerie).
(6) Sur l'origine de ce nom qui désigne l'un des faubourgs Sud de Toulouse, cf. M. Labrousse, Toulouse
antique..., p. 468. 36 M. LABROUSSE
Fig. 1. — Lieu de trouvaille des amphores rhodiennes de Toulouse.
Roch (1) qui, utilisée dès le premier âge du Fer, connut sa plus grande extension après
la conquête romaine, au dernier siècle avant notre ère (2). En avril 1967, deux nou
veaux puits funéraires y furent découverts dans un enclos dépendant du n°84 de la rue
du Férétra (fig. 1) (3). Ils aussitôt fouillés par M. Vidal et Mme Favre avec la
collaboration de M. G. Fouet (4). L'un d'eux, le puits funéraire 13, offrait, comme à
l'ordinaire, une ouverture approximativement carrée de 1,10 m sur 0,97 m et s'en
fonçait à travers les alluvions de la terrasse de la Garonne jusqu'à la marne sous-
jacente, à une profondeur de 4,12 m (5). Son mobilier était celui de tous les puits
funéraires de la région toulousaine qui peuvent être attribués aux deux premiers tiers
du dernier siècle avant notre ère : il comportait une abondante céramique « indigène »,
noire ou grise, du type de La Tène III (6), une céramique campanienne A à pâte
rougeâtre (7) et quantité d'amphores ou de débris d'amphores représentant plus de
(1) Leur découverte a été brièvement signalée dans Gallia, XXVI, 1968, p. 534.
(2) Sur la nécropole Saint-FSoch au premier âge du Fer, cf. M. Labrousse, op. cit., p. 61-71 ; sur son
extension au Ier siècle av. J.-C. et les rites funéraires alors en usage, Ibidem, p. 208-209, 215, 217-218, 223-227.
Un plan de la nécropole et de ses abords immédiats est donné p. 63, fig. 4.
(3) Emplacement maintenant occupé par une station-service « Total » et un petit immeuble collectif.
(4) Sur cette fouille, voir provisoirement M. Labrousse, Gallia, XXVI, 1968, p. 533-534 et flg. 19.
(5) La coupe de ce puits, établie par M. Vidal, est donnée dans Gallia, XXVI, 1968, p. 533, fig. 19.
(6) Sur la céramique « indigène » des puits funéraires du Toulousain, en dernier lieu, M. Labrousse,
Toulouse antique..., p. 195-198, et G. Fouet, Vases gaulois du premier siècle avant, notre ère récemment découverts
dans la région toulousaine, Gallia, XXVIII, 1970, p. 11-33
(7) Sur la céramique campanienne A associée aux céramiques «indigènes» de La Tène III dans les RHODIENNES TROUVEES À TOULOUSE ET VIEILLE-TOULOUSE 37 AMPHORES
0
c m.
Fig. 2. — Marques d'amphores romaines trouvées à Toulouse, au quartier du Férétra, dans le puits funéraire 13.
vingt-cinq récipients. Ces amphores étaient, en presque totalité, des amphores romaines
de type «gréco-italique », sans doute venues de Campanie (1), et elles offraient une
riche série d'estampilles latines : trois marques ALEX, quatre marques HELIO,
deux marques HER, une marque HE A, une marque CR, etc (fig. 2) (2).
C'est au milieu d'elles qu'ont été découvertes les deux amphores rhodiennes.
De la première (3), il reste seulement un morceau de col (4), avec lèvre renflée
en boudin, et la partie montante de l'anse (5). Sur celle-ci est imprimé un timbre
rectangulaire de 41 mm sur 27 ; les caractère?, de 4 à 5 mm de haut, sont mal venus
puits funéraires de Toulouse et de Vieille-Toulouse, cf. G. Fouet, Mém. Soc. Arch. Midi de la France, XXX,
1964, p. 30-35 et fig. 18 (vaisselle du puits funéraire du n° 105 de la rue Saint-Roch) et M. Labrousse, Toulouse
antique..., p. 160-170 et fig. 12.
(1) Sur l'origine vraisemblablement campanienne des amphores et des vins d'Italie importés à Toulouse,
M. Labrousse, op. cit., p. 150-151.
(2) Le nombre total des estampilles sur amphores retirées du puits est de 22, y compris celles qui sont
anépigraphes, incomplètes ou illisibles; s'y ajoutent 17 marques peintes.
(3) Amphore 29 du puits 13. — Sa terre est d'un ocre rose, correspondant au n° 174 du Code universel
des couleurs de J. Séguy, Paris, P. Lechevalier, 1936 ; sa couverte, plus pâle, est voisine du n° 200 du même
code.
(4) Le diamètre de l'ouverture était d'environ 0,13 m.
(5) Le de cette partie de l'anse variait entre 0,036 et 0,038 m. 38 M. LABROUSSE
CM.
Fig. 3. — Marques d'amphores rhodiennes de Toulouse et de Vieille-Toulouse.
à la troisième et dernière ligne (fig. 3, A). Selon la pratique rhodienne, ce timbre date
l'amphore d'après la prêtrise éponyme d'Hélios et d'après un mois de l'année (1)
E[IÏI ASTY]
MHAEYS A 'E[m 'AaTi>]||A7)8euç, à|y[p[.<xvio]u.
r[PlANIO]Y
« En l'année (de la prêtrise) d'Astymèdès, au mois d'agrianios ».
Dans le calendrier rhodien, agrianios est le second mois du semestre d'é

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