Deuxième dissertation, Histoire moderne Durée : 7 heures Sujet : L ...
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Deuxième dissertation, Histoire moderne Durée : 7 heures Sujet : L’Europe de la Renaissance (années 1470-années 1560): une Europe italienne ? Par Michel CASSAN et Marie-Louise PELUS-KAPLAN 1 Remarques générales 2 Le sujet, central par rapport aux problématiques de la question, ne pouvait guère surprendre les candidats. La Renaissance, l’Italie, l’Europe étaient autant de thèmes majeurs obligatoirement rencontrés au cours de l’année de préparation. D’ailleurs, le nombre de copies blanches ou d’une grande brièveté fut très faible, sans que pour autant, la longueur des dissertations ait toujours rimé avec la qualité et la densité des propos. Malgré d’excellentes notes, la moyenne générale est donc légèrement inférieure à 5, en baisse légère par rapport à 2002. Le sujet impliquait une réflexion à l’échelle de l’Europe et les candidats devaient avoir des connaissances dépassant les cadres de l’Italie et de la France. Sans exiger des trésors d’érudition, l’on attendait d’eux au moins quelques notions des formes prises par la Renaissance en Angleterre, en Allemagne, dans la péninsule ibérique, en Europe centrale et orientale. La Renaissance devait être appréhendée dans toutes ses manifestations ; si l’histoire culturelle et artistique méritait une place de choix, les aspects techniques et économiques du sujet devaient aussi être abordés de façon précise. Une vision évolutive devait figurer à un moment ou à un autre du plan. La plupart des copies contenait une première partie consacrée à la description de la Renaissance en Italie : ce choix était admissible à condition de démontrer pourquoi cette Renaissance italienne a pu sembler aussi attractive, et par quels canaux elle s’est répandue en Europe. Généralement, les copies médiocres cumulent tout ou partie des défaillances suivantes : une interprétation erronée du sujet, des connaissances très lacunaires, une organisation maladroite des idées et des faits. Viennent ensuite des défauts stylistiques, une syntaxe aléatoire avec en particulier l’emploi du participé passé pour l’infinitif et réciproquement, une orthographe trop approximative De nombreux candidats ne définissent aucun des termes du sujet et omettent sa forme interrogative. Une telle démarche conduit à une interprétation biaisée. Elle aboutit, soit à interpréter la Renaissance comme un temps de l’innovation en Italie et dans d’autres pays d’Europe, soit à brosser un tableau de l’Europe au XVIe siècle avec le passage en revue de la découverte de l’imprimerie, des Grandes Découvertes, de la Réformation et de manifestations artistiques ou culturelles comme l’humanisme. Les copies se réduisent alors à une succession de fiches mises bout à bout sans problématique et sans respect du sujet. A la limite, certaines de ces copies en oublient l’Italie ou ne la citent qu’incidemment pour indiquer que les événements précités n’ont pas pris naissance dans la péninsule. Un nombre également important de copies traite des manifestations de l’influence italienne en Europe sans envisager les modalités de sa diffusion et de sa réception. Toute réflexion sur les facteurs, les cheminements, les relais des « modèles » italiens, les réactions des pays vis-à-vis des sollicitations florentines, vénitiennes, romaines est inexistante, comme s’il suffisait d’indiquer un fait historique pour qu’il soit élucidé. La question mise au concours et le sujet nécessitent une connaissance des grands courants culturels et artistiques de la période et de leurs membres les plus éminents. Or, force est de constater que beaucoup trop de candidats se satisfont en ce registre d’un savoir des plus sommaires. Si Léonard de Vinci est toujours cité, Michel Ange, Raphaël, Titien, Dürer ne le sont guère. Chez les humanistes, Erasme est connu alors que Guillaume Budé ou Thomas More sont souvent ignorés. En outre, mentionner un nom en bout de phrase ne saurait suffire ; il faut un minimum d’éclairage sur le personnage et son œuvre. Toutefois, à coté de copies qui s’enferrent dans des problématiques pour le moins spécieuses telles que « L’Europe est-elle univoque ou plurivoque ?» ou « L’Europe est-elle formatée par l’Italie ? », le jury a eu le plaisir de lire bon nombre de dissertations de grande qualité, bien construites, avec une                                                1 Professeur à l’Université de Limoges, Professeure à l’Université Paris VII 2 Nous remercions les membres du jury d’écrit qui nous ont fait transmis leurs observations à la suite du travail de correction.
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