La Maison à Portiques du Clos de la Lombarde à Narbonne : décoration murale de trois pièces autour de l atrium - article ; n°1 ; vol.22, pg 237-286
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La Maison à Portiques du Clos de la Lombarde à Narbonne : décoration murale de trois pièces autour de l'atrium - article ; n°1 ; vol.22, pg 237-286

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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1989 - Volume 22 - Numéro 1 - Pages 237-286
This article is a complement to the book La Maison à Portiques du Clos de la Lombarde à Narbonne published in the 16th supplement to the RAN. It deals with the wall-paintings of the rooms round the atrium which belong to the last period of occupation, i.e. the last third of the second century A.D. The simple patterns in corridor L are close to the paintings at Ostia, wheras architectural schemes are displayed in the upper zone of room N. In the tablinum, figures of female Horae bearing heavy garlands partake of a well-defined plan of decoration.
Cet article constitue un complément à l'ouvrage La Maison à Portiques du Clos de la Lombarde à Narbonne et sa décoration murale paru dans le 16e supplément à la RAN. Il est consacré aux peintures murales des pièces s'ouvrant sur l'atrium, qui appartiennent à la dernière période d'occupation, soit le dernier tiers du IIe s. Lorsqu'un incendie a détruit ce secteur de la maison, les travaux de rénovation n'étaient pas terminés dans la pièce N et cette conjoncture a permis aux archéologues d'effectuer d'intéressantes observations sur la technique de décoration des parois.
Les peintures modestes du couloir L s'apparentent à certains décors d'Ostie, alors que les architectures stylisées héritées du Ier s. sont conservées dans la zone supérieure de la pièce N. Dans l'atrium, une peinture de feuillage couronnée par les allégories des Heures soutenant des guirlandes appartient au même programme décoratif que les mégalographies du triclinium.
50 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

Maryse Sabrié
La Maison à Portiques du Clos de la Lombarde à Narbonne :
décoration murale de trois pièces autour de l'atrium
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 22, 1989. pp. 237-286.
Abstract
This article is a complement to the book La Maison à Portiques du Clos de la Lombarde à Narbonne published in the 16th
supplement to the RAN. It deals with the wall-paintings of the rooms round the atrium which belong to the last period of
occupation, i.e. the last third of the second century A.D. The simple patterns in corridor L are close to the paintings at Ostia,
wheras architectural schemes are displayed in the upper zone of room N. In the tablinum, figures of female Horae bearing heavy
garlands partake of a well-defined plan of decoration.
Résumé
Cet article constitue un complément à l'ouvrage La Maison à Portiques du Clos de la Lombarde à Narbonne et sa décoration
murale paru dans le 16e supplément à la RAN. Il est consacré aux peintures murales des pièces s'ouvrant sur l'atrium, qui
appartiennent à la dernière période d'occupation, soit le dernier tiers du IIe s. Lorsqu'un incendie a détruit ce secteur de la
maison, les travaux de rénovation n'étaient pas terminés dans la pièce N et cette conjoncture a permis aux archéologues
d'effectuer d'intéressantes observations sur la technique de décoration des parois.
Les peintures modestes du couloir L s'apparentent à certains décors d'Ostie, alors que les architectures stylisées héritées du Ier
s. sont conservées dans la zone supérieure de la pièce N. Dans l'atrium, une peinture de feuillage couronnée par les allégories
des Heures soutenant des guirlandes appartient au même programme décoratif que les mégalographies du triclinium.
Citer ce document / Cite this document :
Sabrié Maryse. La Maison à Portiques du Clos de la Lombarde à Narbonne : décoration murale de trois pièces autour de
l'atrium. In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 22, 1989. pp. 237-286.
doi : 10.3406/ran.1989.1340
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1989_num_22_1_1340MAISON À PORTIQUES LA
DU CLOS DE LA LOMBARDE À NARBONNE
Décoration murale de trois pièces autour de Y atrium
Maryse et Raymond SABRIÉ
L'article que nous présentons constitue un complément à La maison à Portiques du Clos de la
Lombarde à Narbonne et sa décoration murale par M. et R. Sabrié et Y. Solier, paru comme
supplément n° 16 à la Revue Archéologique de Narbonnaise. Dans cet ouvrage, nous avions publié
la décoration picturale des pièces entourant le péristyle et celle de la pièce K. Nous abordons
maintenant l'étude de trois salles s'ouvrant sur V atrium : le couloir L, le tablinum M et la pièce N,
dont la reconstitution des décors peints est venue à son terme.
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Plan de la Maison à Portiques. 1.
Revue Archéologique de Narbonnaise, 22, 1989, p. 237-286. 238 M. et R. SABRIE
Nous rappellerons brièvement que le plan de la domus montre deux secteurs distincts (fig. 1).
A l'Ouest, longeant un jardin rectangulaire entouré de portiques, se situent deux ailes de bâtiments
comprenant des pièces secondaires d'un côté (U, T, J, S) et de l'autre les salles importantes, jouissant
de la meilleure exposition (E, F, D, G, H). A l'Est l'habitation est disposée autour d'un atrium dont
l'axe, perpendiculaire à celui du péristyle, conduisait de l'entrée au tablinum M. Seules les pièces K,
L, M, N, ont été épargnées lors du creusement de la crypte de l'église paléochrétienne, travaux qui
ont provoqué la disparition presque complète des autres salles.
Les décors muraux retrouvés sont, comme il est normal, ceux de la dernière occupation. Or,
à chacun des deux secteurs de la maison correspond une période d'abandon différente. En effet,
la décoration des salles longeant le péristyle appartient à l'état 2, qui prend fin vers le milieu du
il» s. Les peintures des pièces entourant V atrium, au contraire, sont renouvelées dans la phase
suivante, l'état 3. Il est à noter qu'à cette occasion, aucun changement radical n'intervient dans le
décor des sols. Dans le couloir L subsistait la mosaïque en opus tessellatum noir et blanc qui servait
de seuil au triclinium K et qui avait été mise en place dans le deuxième quart du i« s. de n.è. Les
pièces M et N conservaient leurs anciens sols en opus signinum du i« s. avant J.-C.
La destruction brutale de ce secteur semble s'être produite alors que les travaux de rénovation
n'étaient pas terminés. En effet, seuls les décors de la voûte et de la zone supérieure avaient été
réalisés dans la pièce N. La zone principale de la paroi, couverte d'un enduit grossier, n'avait pas
encore reçu la couche de mortier bien lissé sur laquelle aurait été appliquée la peinture à fresque.
Au pied du soubassement de pierre de la cloison sud-ouest, on a retrouvé les vestiges rubéfiés de
la partie supérieure, construite en adobe, ce qui rend vraisemblable l'hypothèse d'un incendie. Les
données archéologiques, céramiques et monnaies, permettent de dater cet abandon du dernier tiers
du ii« siècle (1).
ÉTUDE DES DÉCORS
LE COULOIR L
Les peintures du groupe A (fig. 2-14)
Restitution
La partie la mieux connue est la zone basse avec ses compartiments à losanges, qui alternent
avec des motifs de diagonales sur la paroi sud-est (fig. 2 et 3).
Nous savons que la zone moyenne comprenait des panneaux avec une large bordure à
demi-cercles (fig. 4), mais on peut se demander si d'autres n'étaient pas encadrés par la
bordure à fleurons (fig. 5) qui semble appartenir à un compartiment d'assez grandes dimensions.
Il peut paraître surprenant de trouver côte à côte des panneaux possédant des encadrements si
différents, mais l'hypothèse n'est pas à écarter. Une autre question qui se pose est de savoir si une
décoration quelconque prenait place entre les panneaux. La tige feuillue n° 13 (fig. 14), plus robuste
que celle des autres motifs végétaux, pourrait bien être celle d'un candélabre, mais ici encore on
ne peut pas se prononcer.
(1) Pour tout ce qui concerne la chronologie de la Maison à Portiques, voir l'ouvrage cité au début de l'article (abrégé en : Sabrié
et Solier 1987), p. 58-104. DÉCORATION MURALE DU CLOS DE LA LOMBARDE 239
2. Couloir L, paroi n.-e., zone basse n° 1.
50cm
3. Couloir L, paroi s.-e., zone basse n° 2.
Quelques ensembles de fragments nous aident à avoir une vue partielle de l'ordonnance du
décor dans la zone supérieure. Au sommet de la paroi se situaient les petits compartiments nos 1 1
et 12. L'entablement jaune et marron fait partie d'un édicule simplifié dont les organes de support
sont des bandes rouges. Il est probable qu'un objet, vase ou corbeille, était suspendu au ruban noir,
au centre de l'édicule (fig. 12 et 13).
L'ensemble n° 6 a été trouvé au contact dun" 11 (fig. 12). L'enduit très abîmé n'a pas permis
de trouver de fragments jointifs. Cependant l'écartement des bandes verticales semble bien indiquer
que telle était la position relative des deux ensembles sur la paroi.
Etude thématique et stylistique
La partie basse (fig. 2 et 3)
La décoration géométrique de la partie basse évoque une imitation cVopus sectile, grossièrement
réalisée. On sait que le triclinium K, auquel on accédait par le couloir L, possédait une zone de faux
marbres bâtie sur le même schéma de rectangles contenant un losange et un cercle central (2). On
(2) Sabrié et Solier 1987, p. 219 et 307-308. 240 M. et R. SABRIE
- H
n° 3. 4. Couloir L, bordure de la zone moyenne
iPaGQ^
^p^
25cm
5. Couloir L, bordure de la zone moyenne n° 4. DÉCORATION MURALE DU CLOS DE LA LOMBARDE 241
ne retrouve ni le soin apporté à l'exécution, ni la ^recherche pour reproduire l'aspect du marbre à
l'aide de veines et de mouchetures. Seule la configuration d'ensemble, correspondant à un type
courant, a été conservée. Le découpage du compartiment selon les diagonales, qui apparaît sur la
paroi sud-est, existe aussi dans les imitations (Vopus sectile. Nous citerons deux ensembles espagnols :
une peinture de Gijon remontant au début du n« s. où les diagonales se croisent, et l'autre de <

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