Un dépotoir de la fin de l Antiquité dans la grotte de la Fourbine, Saint-Martin-de-Crau (B.-du-Rh.) - article ; n°1 ; vol.16, pg 347-360
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Un dépotoir de la fin de l'Antiquité dans la grotte de la Fourbine, Saint-Martin-de-Crau (B.-du-Rh.) - article ; n°1 ; vol.16, pg 347-360

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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1983 - Volume 16 - Numéro 1 - Pages 347-360
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gaëtan Congès
Michel Bonifay
Jean-Pierre Brun
Michel Pasqualini
Un dépotoir de la fin de l'Antiquité dans la grotte de la Fourbine,
Saint-Martin-de-Crau (B.-du-Rh.)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 16, 1983. pp. 347-360.
Citer ce document / Cite this document :
Congès Gaëtan, Bonifay Michel, Brun Jean-Pierre, Pasqualini Michel. Un dépotoir de la fin de l'Antiquité dans la grotte de la
Fourbine, Saint-Martin-de-Crau (B.-du-Rh.). In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 16, 1983. pp. 347-360.
doi : 10.3406/ran.1983.1235
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1983_num_16_1_1235G. CONGÉS, M. BONIFAY, J.-P. BRUN, M. PASQUALINI 348
Fig. 2. Plan de la grotte et coupe de l'entrée.
Le sondage (fig. 2)
La grotte, longue de 30 m, comprend deux salles d'égale importance, larges de 12 m à 15 m
environ. Un vaste puits, d'accès facile, constitue l'entrée, prolongée par un large couloir en pente
douce. Les recherches de J. Latour auraient eu pour cadre les premiers éboulis dans le prolongement
du couloir. C'est dans la partie Nord-Est de la première salle, et en plusieurs points de la seconde
(ainsi que dans la galerie inférieure qui s'y ouvre) que des sondages clandestins avaient été
commencés, limités apparemment au déblaiement d'éboulis. Notre sondage fut implanté dans l'angle
Nord-Ouest de la première salle, à un emplacement où de gros tas de déblais provenant des
anciennes fouilles étaient entreposés.
LA STRATIGRAPHIE
Les travaux anciens n'avaient pas atteint le secteur de notre sondage, et seule la couche 1,
épandage de déblais, en était le témoignage. Les couches sous-jacentes, toujours très meubles en
raison de leur nature cendreuse, étaient traversées en tous sens par des terriers de blaireaux, dont
la complexité du réseau fut une gêne constante pour la compréhension de la stratigraphie. La coupe
présentée dans la figure 3 ne rend pas compte de ces perturbations, difficiles à représenter sur un
relevé qu'elles rendraient illisible.
L'observation de la stratigraphie montre un comblement en trois phases : couches lia, 11, 10
et 9 (phase 1), couches 7, 6, 5 et 4 (phase 2), couches 3 et 2 (phase 3). L'absence de tessons et d'os
permet de distinguer cette dernière phase de la phase 2, laquelle est séparée nettement de la phase DEPOTOIR DANS LA GROTTE DE LA FOURBINE 349 UN
Fig. 3. Coupe stratigraphique.
Couche 1 Déblais des fouilles anciennes, très riches en tessons préhistoriques et de l'Age du Bronze.
Couche 2 Couche de cendres presque pures.
Couche 3 Couche cendreuse, plus riche en charbons de bois.
Couche 4 Dépotoir mêlant cendres, charbons, ossements d'animaux, tessons de poterie tournée, pierres brûlées.
Couche 5 Pierres de taille moyenne (15 à 20 cm) mêlées de cendre.
Couche 6 Dépotoir comparable à 4, moins riche en poterie.
Couche 7 Cendres presque pures.
Couche 8 Grosses pierres.
Couche 9 Niveau cendreux, riche en tessons de poterie tournée.
Couche 10 Niveau cendreux et charbonneux, matériel rare.
Couche 11 Cendres et petites pierres, mélange de poterie tournée et de poterie modelée.
Couche lia Amas de pierres obstruant un petit aven.
Couche 12 Seule couche préhistorique en place, directement en contact avec le rocher et passant sous l'obturation de
l'aven. Petites pierres et gravillons, terre claire sableuse. G. CONGÉS, M. BONIFAY, J.-P. BRUN, M. PASQUALINI 350
1 par la couche de pierres 8. L'empilement des couches 8 à 1 1 avait scellé un petit espace sous un
surplomb de rocher, où ont été retrouvés (couche 10 a) les restes d'une tombe de l'Age du Bronze
Final (2) remaniée par le dépotoir.
L'exploration de l'aven n'a livré que quelques tessons de poterie (modelée et tournée) entraînés
depuis les couches supérieures par le ruissellement ou les fouissements animaux, entre des pierres
qui l'obstruaient.
2. - LE MATÉRIEL
L'étude du matériel céramique a confirmé les perturbations constatées lors de la fouille; parmi
les vases reconstitués de façon à peu près complète, un seul est formé de tessons provenant d'une
seule couche; tous les autres sont un assemblage de tessons venant de plusieurs couches, parfois
quatre ou cinq. Mais en général, une nette majorité des d'un même pot provient d'une seule
couche, ou de deux couches voisines appartenant à une même phase (voir tableau de répartition).
Il va de soi qu'on ne peut avoir la même certitude pour les fragments isolés, et l'on verra que ce
sont justement quelques-uns de ces tessons qui altèrent légèrement la cohérence des deux ensembles
qui sont présentés.
2.1. - Phase 1 (fig. 4)
2.1.1. Sigillée luisante
1 : bol de forme Lamboglia 1/3B (3) presque complet. Décor : guillochis et S couchés peints en blanc (4).
2 : bol de forme 1/3B, fragmentaire, sans décor.
3 : fragment d'anse de cruche (Lamboglia 14 ?).
2.1.2. Céramique commune à pâte claire
A : cruche, pâte beige clair, dure, granuleuse, présentant des inclusions calcaires. Fond plat barré d'un trait de
peinture rouge. Il pourrait s'agir d'une importation de la Méditerranée orientale (5).
2.1.3. Céramique commune à pâte grise
5 : olla, pâte brun noir, granuleuse. Surface externe finement striée horizontalement. Fond étroit, concave; lèvre
épaissie présentant une légère gorge interne, 1 ou 2 anses en ruban incurvé.
(2) Le matériel préhistorique fera l'objet d'une publication à part (matériel hors stratigraphie, couches 10 a et 12).
(3) N. Lamboglia, Nuove osservazione sulla terra sigillata chiara, Rev. Studi Liguri, XXIX, 1963, n° 1-4, p. 145-212.
(4) Des décors surpeints blancs sur bols Lamboglia 1/3 sont attestés à Vintimille (Lamboglia, art. cit., p. 179), à Saint-Estève (Var)
(J.-P. Brun, Recherches sur « Les villages gallo-romains situés à l'Ouest de Toulon », mémoire de maîtrise dactylographié, Toulon-Aix, 1977,
p. 169) et à Arles (inédit).
(5) H. S. Robinson, The Athenian Agora, vol. V, Pottery of the roman period, 159, p. 109, pi. 29, publie une cruche M 271 d'une
forme assez proche provenant d'un contexte de la fin du IV s. ap. J.-C. :
G. CONGÉS, M. BONIFAY, J.-P. BRUN, M. PASQUALINI 352
6 et 7 : fonds d' ollae du même type.
8 : fragment de bord d'o//a, pâte brun-gris. Lèvre épaissie, gorge interne. Surface externe finement striée.
9 :de bord d'olla, pâte gris-bleu, très dure, lèvre en bandeau.
10 : fragment de bord d'olla, pâte gris foncé, très dure. Lèvre en bandeau; gorge interne.
1 1 :de bord d'olla, pâte gris clair. Bord en bandeau, noirci, gorge interne.
2.1.4. Amphores
12 col et épaulement d'amphore cannelée. Pâte rose à fin dégraissant blanc; surface beige. Anses de section
ronde marquées de deux profonds sillons; lèvre en bourrelet aplati (fig. 5); inscription peinte en rouge sur
l'épaulement, surmontée d'une croix; importation probable de la Méditerranée orientale; la forme Riley,
L.R.A.I. (6) est assez proche dans l'ensemble de notre exemplaire, dont le col est cependant bien plus étroit.
fragments d'une amphore tronconique, peut-être de type Almagro 5 1 c (7). 13
14 bord d'amphore d'Afrique du Nord(?).
15 fragments d'une panse et d'un fond d'amphores cylindriques d'Afrique du Nord (8).
2.1.5. - Verre
16 : moitié supérieure de gobelet en verre vert, proche de la forme Isings 106c décoré de sillons meules (9).
2.1.6. - Fer
17 : Fragment d'outil de section carrée, dont la soie était engagée dans une bague enserrant les restes d'un manche
de bois.
18 : cinq clous de section carrée.
2.1.7. Datation
Il est difficile de dater la constitution des couches 9 à 11 en se fondant sur des objets peu
abondants et d'un type assez mal connu. Toutefois, la présence dans les couches 9 à 1 1 de céramique
luisante (10) et d'un gobelet à bord coupé permet de proposer pour cette phase une date autour de
la deuxième moitié du ives. L'amphore cannelée semble pousser cette date plus avant, dans le ve s. :
le type Riley L.R.A.I. est daté, au plus tôt, du début de ce siècle.
(6) J. A. Riley, The pottery from the cistern, in Excavations at Carthage, 1977, Ann Arbor VI, 1981, p. 120. A Porto-Torres
(Sardaigne), des amphores de ce type sont présentes dans les couches des phases 4à6(V s.) selon F. Villedieu, Le

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