Biographie universelle ancienne et moderne/SAXE-WEIMAR (Charles-Auguste, grand-duc de)
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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843Tome 38 page 172 à 173SAXE-WEIMAR (Charles-Auguste, grand-duc de)SAXE-WEIMAR (Charles-Auguste, grand-duc de), né le 3 septembre 1757, n’avait encore que huit mois quand il perdit son père leduc régnant. Sa mère, Amalie (voy, ce nom), fille du due de Brunswick, était elle-même encore mineure, ayant alors dix-huit ans.Cependant, déclarée bientôt après majeure, elle eut la tutelle de son fils, qui lui avait été contestée par d’autres princes de Saxe.Cette femme, distinguée plus encore par son goût pour les lettres et les arts que par son rang, donna pour gouverneur à son filsCharles-Auguste et au frère cadet de celui-ci le comte de Goertz, qui devint dans la suite ministre en Prusse, et pour précepteurs lecélèbre Wieland et Knebel. Plus tard Schmid, chancelier, fut chargé de les initier dans les affaires du gouvernement. Frédéric II, roi dePrusse, qui vit Charles-Auguste dans son enfance, augura favorablement de son avenir. Sous la conduite de Goertz et de Knebel, lesdeux jeunes princes visitèrent rapidement, en 1774, la France et la Suisse. Dans ce voyage, le jeune duc vit Gœthe et lui voua unattachement qui s’est maintenu pendant un demi-siècle. L’année suivante, ayant atteint l’âge de sa majorité, il épousa la fille dulandgrave de Hesse-Darmstadt, dont il avait fait la connaissance dans son voyage (voy. l’article suivant), et prit des mains de samère les rênes du gouvernement, marchant sur ses traces ...

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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 Tome 38 page 172 à 173
SAXE-WEIMAR (Charles-Auguste, grand-duc de)
SAXE-WEIMAR (Charles-Auguste, grand-duc de), né le 3 septembre 1757, n’avait encore que huit mois quand il perdit son père le duc régnant. Sa mère, Amalie (voy, ce nom), fille du due de Brunswick, était elle-même encore mineure, ayant alors dix-huit ans. Cependant, déclarée bientôt après majeure, elle eut la tutelle de son fils, qui lui avait été contestée par d’autres princes de Saxe. Cette femme, distinguée plus encore par son goût pour les lettres et les arts que par son rang, donna pour gouverneur à son fils Charles-Auguste et au frère cadet de celui-ci le comte de Goertz, qui devint dans la suite ministre en Prusse, et pour précepteurs le célèbre Wieland et Knebel. Plus tard Schmid, chancelier, fut chargé de les initier dans les affaires du gouvernement. Frédéric II, roi de Prusse, qui vit Charles-Auguste dans son enfance, augura favorablement de son avenir. Sous la conduite de Goertz et de Knebel, les deux jeunes princes visitèrent rapidement, en 1774, la France et la Suisse. Dans ce voyage, le jeune duc vit Gœthe et lui voua un attachement qui s’est maintenu pendant un demi-siècle. L’année suivante, ayant atteint l’âge de sa majorité, il épousa la fille du landgrave de Hesse-Darmstadt, dont il avait fait la connaissance dans son voyage (voy. l’articlesuivant), et prit des mains de sa mère les rênes du gouvernement, marchant sur ses traces pour les égards qu’elle témoignait aux gens de lettres ; il fit plus, il vécut amicalement avec les grands poëtes qui étaient venus se fixer à Weimar ; il nomma Gœthe même son ministre et lui abandonna en partie la direction des af- faires dramatiques. Le château de Weimar, qu’un incendie avait détruit en 1771, fut rebâti par les soins de ce prince ; une grande école industrielle fut fondée, un parc et un jardin de botanique établis, et l’université d’Iéna, dont il s’occupa avec une grande sollicitude, reçut un nouveau lustre. Selon la coutume des petits princes d’Allemagne, il avait pris du service auprès d’une des grandes puissances ; dans sa qualité de général prussien, il lit en 1792 la campagne contre la France, et en 1806 il commanda un corps d’armée destiné à agir contre Napoléon. Cette dernière campagne faillit lui devenir fatale ; car, après la défaite des Prussiens à Iéna, les Français entrèrent dans son petit Etat et le mirent à contribution. Il aurait été traité plus sévèrement encore. si la grande-duchesse n’avait réussi, par sa contenance digne et courageuse, à calmer le vainqueur et à obtenir pour Charles-Auguste la permission de revenir à Weimar. Depuis lors, il fut forcé d’entrer dans la confédération rhénane dont, comme on sait, Napoléon fut le chef sous le titre de protecteur. Après la désastreuse campagne de Moseou, quand la confédération germanique se rompit pour faire place à la grande alliance des souverains du Nord contre l’empereur des Français, Charles-Auguste y entra et fournit son contingent à la grande année. Après la chute de Napoléon, il assista au congrès de Vienne et obtint le titre de grand-duc avec un agrandissement de territoire. Dès l’année 1816, il convoqua à Weimar une assemblée de propriétaires de biens équestres, de bourgeois et de paysans, pour poser, de concert avec eux, les bases d’une charte constitutionnelle. Elle fut rédigée sans difficulté, promulguée le 5 mai 1816 et exécutée sincèrement et fidèlement. Le reste de son règne fut prospère et paisible. La fête de l’anniversaire de son mariage demi-séculaire fut célébrée dans tout le grand-duché. En 1828, revenant d’un voyage qu’il avait fait à la cour de Berlin, il fut frappé d’apoplexie en route et mourut à Graditz, près de Torgau. Il a sa tombe à Weimar, à côté de celles des poètes Gœthe et Schiller. De ses deux fils, l’aîné. Charles-Frédéric qui a épousé la sœur de l’empereur de Russie Nicolas, lui succéda ; le second, Charles-Bernard, entra au service militaire du roi des Pays-Bas. D-G.
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