Jane Austen (Rague)
108 pages
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Jane AustenKate et Paul RAGUE1914Texte sur une pageJANE AUSTENd’après un dessin de sa sœur CassandraLES GRANDS ÉCRIVAINS ÉTRANGERS───────────────────────Kate et Paul RAGUE───────JANE AUSTEN──────PARISH. DIDIER, ÉDITEUR4 et 6, Rue de la Sorbonne──────Tous droits réservésTous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.Copyright by Bloud et Gay, 1914.Avant-ProposChapitre premier. — Sa VieStevensonBath et SouthamptonChawtonChapitre II. — Analyse des RomansOrgueil et PréventionsRaison et SensibilitéL’Abbaye de NorthangerMansfield ParkEmmaPersuasionChapitre III. — Les PersonnagesLes jeunes gensLes jeunes fillesLes comparsesChapitre IV. — Le Style et l’HumourChapitre V. — Opinions et tempérament de Jane AustenChapitre VI. — Influence de Jane Austen sur le Roman anglais. Les AustenitesConclusionNotes BibliographiquesJane Austen (Rague) : Texte entierJANE AUSTENd’après un dessin de sa sœur CassandraLES GRANDS ÉCRIVAINS ÉTRANGERS───────────────────────Kate et Paul RAGUE───────JANE AUSTEN──────PARISH. DIDIER, ÉDITEUR4 et 6, Rue de la Sorbonne──────Tous droits réservésTous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.Copyright by Bloud et Gay, 1914.AVANT-PROPOSObjet d’un véritable culte dans son pays, placée par beaucoup de ses compatriotesimmédiatement au-dessous de Shakespeare dans la hiérarchie de leurs grandsécrivains, Jane Austen est cependant presque ...

Informations

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Nombre de lectures 109
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Extrait

Jane Austen
Kate et Paul RAGUE
1914
Texte sur une page
JANE AUSTEN
d’après un dessin de sa sœur Cassandra
LES GRANDS ÉCRIVAINS ÉTRANGERS
───────────────────────
Kate et Paul RAGUE
───────
JANE AUSTEN
──────
PARISH. DIDIER, ÉDITEUR
4 et 6, Rue de la Sorbonne
──────
Tous droits réservés
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Copyright by Bloud et Gay, 1914.
Avant-Propos
Chapitre premier. — Sa Vie
Stevenson
Bath et Southampton
Chawton
Chapitre II. — Analyse des Romans
Orgueil et Préventions
Raison et Sensibilité
L’Abbaye de Northanger
Mansfield Park
Emma
Persuasion
Chapitre III. — Les Personnages
Les jeunes gens
Les jeunes filles
Les comparses
Chapitre IV. — Le Style et l’Humour
Chapitre V. — Opinions et tempérament de Jane Austen
Chapitre VI. — Influence de Jane Austen sur le Roman anglais. Les Austenites
Conclusion
Notes Bibliographiques
Jane Austen (Rague) : Texte entier
JANE AUSTEN
d’après un dessin de sa sœur CassandraLES GRANDS ÉCRIVAINS ÉTRANGERS
───────────────────────
Kate et Paul RAGUE
───────
JANE AUSTEN
──────
PARIS
H. DIDIER, ÉDITEUR
4 et 6, Rue de la Sorbonne
──────
Tous droits réservés
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Copyright by Bloud et Gay, 1914.
AVANT-PROPOS
Objet d’un véritable culte dans son pays, placée par beaucoup de ses compatriotes
immédiatement au-dessous de Shakespeare dans la hiérarchie de leurs grands
écrivains, Jane Austen est cependant presque inconnue en France. Tandis que les
noms de Thackeray, de Dickens, de George Eliot, y sont populaires, celui de
l’auteur de Mansfield Park et d’Emma reste ignoré du grand public. Tous ses
romans ont bien été traduits dans notre langue, lors de leur apparition, il y a près
d’un siècle, mais ils semblent être aujourd’hui complètement oubliés. En 1900, une
nouvelle traduction de L’Abbaye de Northanger, la plus faible de ses œuvres, a eu
un certain succès, mais insuffisant à rendre familier aux oreilles françaises le nom
de Jane Austen.
L’âge quelque peu respectable de ces charmants ouvrages joue sans doute un rôledans cet ostracisme. On craint, en ouvrant ces volumes d’il y a cent ans, de tomber
sur de fastidieuses sentimentalités démodées depuis longtemps. C’est à tort, car
les livres de Jane Austen n’ont rien de suranné, sauf un petit parfum de récit
d’aïeule qui les rend plus piquants, et que bien des écrivains contemporains
cherchent à donner artificiellement à leurs œuvres. Et puis, ils sont très loin d’être
passés de mode ; ils n’ont même jamais été plus en faveur chez nos voisins que
dans ces dernières années. Il est donc temps que les Français cessent de s’en
désintéresser ; ils s’apercevront qu’on ne peut pas plus dire des livres de Miss
Austen qu’ils ont vieilli qu’on ne le dit de ceux de Stendhal. Ses romans ont eu, en
effet, la même destinée que Rouge et Noir et La Chartreuse de Parme ; passés
d’abord presque inaperçus, appréciés uniquement au début par un groupe restreint
d’esprits raffinés, ils ne se sont imposés que très lentement à la masse du public et
ne sont devenus vraiment en vogue que tout récemment. Actuellement, ses
admirateurs constituent une petite église dont le nombre des fidèles, qui sont des
plus fanatiques, augmente de jour en jour.
Depuis vingt-cinq ans, une quinzaine de volumes de biographie et de critique ont
été publiés sur Jane Austen, les rééditions de ses œuvres se sont multipliées, et les
articles de revues qui vantent ses mérites sont innombrables. Dix volumes d’études
relatives à sa vie ou à ses romans ont paru depuis 1902 en Angleterre et en
Amérique.
On voit qu’il ne s’agit pas d’exhumer une sorte de fossile littéraire pour expliquer
l’évolution d’un genre, mais de faire connaître au lecteur français des livres bien
vivants, pleins de sève, et dont la renommée, pour être restée de longues années
dans une espèce de léthargie, n’en est que plus éclatante aujourd’hui.
Sauf un article de Mr. Boucher, paru en 1878 dans la Revue des deux Mondes,
aucune étude en langue française n’a encore été publiée sur Jane Austen. Comme
il s’agit de présenter ici un écrivain étranger presque inconnu chez nous, nous
avons cru devoir donner un court résumé de chacun de ses romans. Notre but est
de rendre ainsi plus aisément compréhensibles nos considérations sur la simplicité
des procédés, le naturel des personnages, l’humour et les idées d’un auteur que le
lecteur n’a peut-être pas pratiqué. Mais il ne faudrait pas juger de l’intérêt de ces
ouvrages délicieux par nos brèves et sèches analyses. Elles ne conservent rien
d’un attrait qui résulte plus de la malice des réflexions et de l’acuité de l’observation
que des péripéties du récit. On ne peut faire passer que bien peu de chose du
charme de Jane Austen dans une étude de ses œuvres ; il faut les lire pour en
goûter tout l’agrément, et notre petit livre ne vise qu’à inspirer à nos compatriotes le
désir de les mieux connaître.
Il nous reste à adresser tous nos remerciements à MM. L. Morel et Verrier,
professeurs à la Faculté des Lettres de Paris, pour leurs bienveillants
encouragements à entreprendre cette étude ; et à exprimer à MM. E. Legouis et A.
Koszul, professeurs à la Faculté des Lettres de Paris, notre très vive
reconnaissance pour l’intérêt qu’ils ont pris à notre travail et les précieux conseils
qu’ils ont eu la bonté de nous donner.
CHAPITRE PREMIER
SA VIE
Steventon
La vie de Jane Austen fut courte, simple, tranquille, dépourvue de tout événement extraordinaire. On n’y trouve ni aventure dramatique
ni anecdote piquante à raconter, et il faudrait son fin talent pour donner beaucoup d’intérêt aux menus incidents d’une existence si
bourgeoise, dont les épisodes les plus marquants sont la mort d’un père déjà âgé et trois déplacements dans un rayon peu étendu.Elle naquit le 16 Décembre 1775, à Steventon, village du Hampshire, près de la petite ville de Basingstoke. Le Hampshire est l’un
des comtés les plus plaisants de l’Angleterre ; il n’a rien de particulièrement remarquable, mais le climat y est doux et tempéré, et ses
paysages sont délicats. Les ondulations harmonieuses de ses coteaux souvent ensoleillés encadrent agréablement les sinuosités de
vallées fertiles, où courent de riantes petites rivières.
Au bas de l’un de ces coteaux, Steventon étale ses maisonnettes en briques, dans un site modeste mais vivant de champs bien
cultivés, que découpent un treillis de grandes haies fleuries de clématite sauvage. Des bouleaux élancés et des ormes aux formes
vigoureuses ombragent les sentiers bordés d’aubépines, et, de place en place, quelques bois de haute futaie dressent leur masse
sombre et rompent heureusement des lignes un peu monotones. Des petits jardins égaient chaque cottage et font l’orgueil d’une
population aisée et bienveillante.
eÀ la fin du xviii siècle, une maison plus importante que les autres s’élevait à l’extrémité du village, vers la vallée. Elle était entourée
d’un grand jardin, presque un parc, où, suivant la mode du temps, les fleurs se mêlaient sans prétention aux légumes et aux arbres
fruitiers ; au sud, une terrasse, ombragée d’ormes et de chênes, se continuait par des pentes de gazon. C’était l’habitation du recteur
de la paroisse, Mr. George Austen, homme distingué et esprit raffiné. Il descendait d’une vieille et honorable famille du Kent ; resté
orphelin et sans fortune à

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