Jeanne d'Arc, d'après les chroniques contemporaines

Guido Görres

Description

'ïr«Jh ^j£il THE BOSTON PUBLIC LIBRARY JOAN OF ARC COLLECTION J'?ff^0'r?^5"^'^// "mM 'm BIBLIOTHEQUE HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE DE L4 JEUNESSE ET DE L'AGE MUR FRERES,IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT 5C.Rue Jacob, \4«^ JEANNEDARC, d'après LES CHRONIQUES CONTEMPORAINES, PAR M. GUIDO GŒRRES, TBADIIITE DE L ALLEMAND , MA!3( lPAR M. LÉON BORE, V *,oy -b^, X MARI; i UuoiSfil i \^t^£^^ / t^^:^*/fi^ LIBRAIRIE D'ÉDUCATION DE PERISSE FRERES. LYON,PARIS, I GRANDE RUE MERCIÈRE, 33.RUE D13 POT DE FER S.-SULPICE, 8. I 1843. ^3 •V , -PROPOSAVANT DU TRADUCTEUR. histoire natio-chercherait vainement dans notreOn de Jeanne d'Arc,nale un sujet plus intéressant que la vie peuples n'ont rien à nouset l'on sait assez que les autres Tout ce qui peut émouvoir leopposer de semblable. l'imagination, élever la pensée, inspirercœur, frapper réunigénéreux et fécond enthousiasme , se trouveun l'hé-dans cette existence si courte , mais si remplie par qui remueroïsme et la douleur. Rien n'y manque de ce son fond plus intime, rien de ce qui lal'âme dans le les L'élément divin et l'élémenttouche par tous points. humain croisent et s'y mêlent à chaque instant d'unes'y manière admirable.

Sujets

• Joan

Informations

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• Nombre de lectures: 24
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 26 Mo

Extrait

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JOAN OF ARC COLLECTION
J'?ff^0'r?^5"^'^//
"mM'mBIBLIOTHEQUE
HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE
DE L4
JEUNESSE ET DE L'AGE MURFRERES,IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT
5C.Rue Jacob,\4«^
JEANNEDARC,
d'après
LES CHRONIQUES CONTEMPORAINES,
PAR M. GUIDO GŒRRES,
TBADIIITE DE L ALLEMAND , MA!3(
lPAR M. LÉON BORE,
V *,oy -b^,
X MARI;
i
UuoiSfil i
\^t^£^^
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LIBRAIRIE D'ÉDUCATION DE PERISSE FRERES.
LYON,PARIS,
I
GRANDE RUE MERCIÈRE, 33.RUE D13 POT DE FER S.-SULPICE, 8. I
1843.^3
•V,
-PROPOSAVANT
DU TRADUCTEUR.
histoire natio-chercherait vainement dans notreOn
de Jeanne d'Arc,nale un sujet plus intéressant que la vie
peuples n'ont rien à nouset l'on sait assez que les autres
Tout ce qui peut émouvoir leopposer de semblable.
l'imagination, élever la pensée, inspirercœur, frapper
réunigénéreux et fécond enthousiasme , se trouveun
l'hé-dans cette existence si courte , mais si remplie par
qui remueroïsme et la douleur. Rien n'y manque de ce
son fond plus intime, rien de ce qui lal'âme dans le
les L'élément divin et l'élémenttouche par tous points.
humain croisent et s'y mêlent à chaque instant d'unes'y
manière admirable.
champsCe sont d'abord de naïfs tableaux de la vie des
cettede riantes prairies avec un troupeau gardé par
France et qui,jeune fille qui sera un jour le salut de la ,
modeste eten attendant, n'est qu'une enfant pieuse,
craintive; l'intérieur d'une famille de laboureursc'est
aimanthonnêtes et laborieux, craignant le Seigneur,
simple et fermeleur prochain , et marchant d'un pas
— la-dans la voie de la justice, famille patriarcale, sur
la fécon-quelle le ciel a versé la double bénédiction de
dité et de la paix.
deCependant, sur ce calme et doux paysage passe
chaumièretemps à autre une ombre de tristesse : cette
ceoù manquent tant de choses, mais où abonde tout
dequi fait le bonheur ici-bas, est troublée par des bruits
guerre qui tantôt se rapprochent et tantôt s'éloignent.
Ce n'est pas crainte de voir leurs troupeaux enlevés.la,
AVANT-PROPOS.VI
leurs moissons foulées aux pieds des chevaux ou coupées
par d'autres mains, qui tourmente surtout les pauvres
paysans de Domremy : car, s'ils voulaient être Bour-
guignons, c'est-à-dire Anglais, comme ceux des villa-
environnants leursges , moissons et leurs troupeaux
seraient respectés ou du moins beaucoup plus ména-
gés; mais ils tiennent à la France, dont le représentant
vaincu se cache, à deux cents lieues de là , sous le nom
dérisoire de petit roi de Bourges; ils tiennent avec une
un amourfoi et simple, et d'autant plus fort, au premier
bien qui donne quelque valeur à l'existence humaine,
tiennent à la patrie et leurs enfants se bat-ils eux-mêmes;
tent avec des frondes et des bâtons contre les enfants
du parti opposé. Parmi ceux-là se trouve une jeune
fille , la plus sage et la plus timide de tout le village
laquelle n'a jamais voulu assister à ces rencontres sou-
vent sanglantes; mais elle ne peut penser sans frémir à
la grande pitié qui est au royaulme de France, et elle y
pense incessamment. Or, cette jeune fille qui ne sçait
point chevaulcher conduire la guerre celle dontni esty
l'âme, visitée par de célestes apparitions, concentre,
comme un foyer ardent , toutes les angoisses , tout le
courage , tout l'espoir de la France blessée au cœur et
d'Arcprès d'expirer c'est Jeanne !;
qui manquentAprès que les premiers obstacles ne
jamais à toute grande entreprise ont cédé devant l'i-
nébranlable fermeté de sa résolution, elle part : elle
fait deux cents lieues à cheval, dans une saison ri-
goureuse, à travers un pays infesté d'ennemis, pour
offrir à ce roi qui s'abandonne lui-même le bras d'une
jeune fille; mais non, elle sait bien que c'est le bras
de Dieu. Elle a d'abord à vaincre les irrésolutions et
la mobilité de Charles VII et les objections et les diffi-