Madame de Sévigné, historien; le siècle et la cour de Louis 14, d après Mme de Sévigné
390 pages
Français

Madame de Sévigné, historien; le siècle et la cour de Louis 14, d'après Mme de Sévigné

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\ MADAME DE SÉVÏGNÉ HISTORIEN DV MEME AUTEUR : La Princesse des Ursins. Essai sur vie caractèresa et son politique, d'après les archives de la guerre. Un beau vo- lume in-8. Prix 6 fr. l-i:2o-Si. — Ccibjil. 1)1). cl stjr. Cukte. ^ MADAME DE SÉYIGNÉ HISTORIEN ET LALE SIÈCLE COUR DE LOUIS XIV D'APRÈS M"" DE SÉYIGNÉ F. COMBES PROFESSEUR d'histoire A LA FACULTÉ DES LETTRES DE BORDEAUX PARIS LIBRAIRIE ACADÉIVIIQUE DIDIER EMILE PERRIN, LIBRAIRE-ÉDITEUR QUAI DES GRANDS-AUGUSTINS, 3535, 1885 Tous droits réservés. 'X^ :.1^ C^5 1017 5 9 9 DEM^" SEVIGNE HISTORIEN CHAPITRE PREMIER Cardinal de retz (i 654-1679)LE Je veux peindre la cour et le siècle Louisde XIV d'après M"'"' de Sévigné, et uniquement d'après elle, en faisant passer dans le domaine de l'histoire tous chefs-d'œuvre épistolaires et m'inspirantses de son esprit. Ce n'est pas la vie de M™"" de Sévigné que je trace ni un travail d'érudition que je fais, c'est une œuvre d'art et de coordination que je tente. Mon dessein est de chercher et d'unir ce qui est détaché isolé, de donner une suite et un lienet à ce qui néces- sairement n'en pouvait avoir et qui, de plus, d'un in- tervalle à l'autre, se remarque peu ou s'oublie, dans lettres trop pleines.des Je rassemblerai les anecdotes et les récits, les réflexions de toutes sortes, les malices aussi, plus fréquentes que les compliments, et je les fixerai sur les manièrepersonnages mis en scène, de 1 I 2 l\r' DE SÉVIGNÉ HISTORIEN.

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\
MADAME
DE SÉVÏGNÉ HISTORIENDV MEME AUTEUR :
La Princesse des Ursins. Essai sur vie caractèresa et son
politique, d'après les archives de la guerre. Un beau vo-
lume in-8. Prix 6 fr.
l-i:2o-Si. — Ccibjil. 1)1). cl stjr. Cukte.^
MADAME
DE SÉYIGNÉ HISTORIEN
ET LALE SIÈCLE COUR DE LOUIS XIV
D'APRÈS M"" DE SÉYIGNÉ
F. COMBES
PROFESSEUR d'histoire A LA FACULTÉ DES LETTRES DE BORDEAUX
PARIS
LIBRAIRIE ACADÉIVIIQUE DIDIER
EMILE PERRIN, LIBRAIRE-ÉDITEUR
QUAI DES GRANDS-AUGUSTINS, 3535,
1885
Tous droits réservés.'X^
:.1^
C^5
1017 5 9 9DEM^" SEVIGNE
HISTORIEN
CHAPITRE PREMIER
Cardinal de retz (i 654-1679)LE
Je veux peindre la cour et le siècle Louisde XIV
d'après M"'"' de Sévigné, et uniquement d'après elle,
en faisant passer dans le domaine de l'histoire tous
chefs-d'œuvre épistolaires et m'inspirantses de son
esprit. Ce n'est pas la vie de M™"" de Sévigné que je
trace ni un travail d'érudition que je fais, c'est une
œuvre d'art et de coordination que je tente. Mon
dessein est de chercher et d'unir ce qui est détaché
isolé, de donner une suite et un lienet à ce qui néces-
sairement n'en pouvait avoir et qui, de plus, d'un in-
tervalle à l'autre, se remarque peu ou s'oublie, dans
lettres trop pleines.des Je rassemblerai les anecdotes
et les récits, les réflexions de toutes sortes, les malices
aussi, plus fréquentes que les compliments, et je les
fixerai sur les manièrepersonnages mis en scène, de
1
I2 l\r' DE SÉVIGNÉ HISTORIEN.
que le portrait soit monographiescomplet et que les
qu'on ne soupçonnait point apparaissent entières
dans leur saisissante réalité. M"'*' de Sévigné n'est pas
tendre pour son prochain, elle l'est pourcomme
deM""^ Grignan ou pour quelques intimes. Les
grandes familles se undéchiraient entre elles, sous
roi de qui tout dépendait. On le voit bien dans Saint-
Simon, on le Toit déjà dans Tallemant des Réaux; et
il a du Saint-Simon, beaucoup de Saint-Simon dansy
M""*" de Sévigné. Quoique femme, mais femme de
tête autant que d'imagination, il est certain qu'elle a
une singulière persistance d'opinions et d'idées,
d'antipathie et d'affection les figures qu'elle esquisse;
sonttoujours les mêmes, impitoyablement les mêmes,
sous l'apparente mobilité du trait. Elle eût rendu des
points à Saint-Simon peut-être, au rude et jaloux
annotateur du dix-septième siècle qui fmit, et du dix-
huitième qui commence. 11 ne faut rien exagérer;
mais il vient après elle, non au-dessus d'elle
; les
lettres souvent égalent les mémoires, sans viser à la
même renommée, et l'on n'a qu'un regret, c'est de
ne pas avoir tout ce que M""' de Sévigné a écrit. Nous
sommes moins heureux avec elle qu'avec lui. Oii sont
les lettres au brillant et fastueux Fouquet, enfermées
par lui dans une cassette d'argent, avec celles de tant
d'autres dames? Nous n'avons que douze lettres sur
le procès de Fouquet, trouvées par de MonmerquéM.
à qui l'on doit aussi Des Réaux et adressées à^
deM. Pomponne. Les lettres aux Frondeurs, tous de
ses amis, au cardinal de Retz, à la Rochefoucauld,
au chevalier de Sévigné, aux dames et seigneursaux
révolutionnaires^ que sont-elles devenues? Malgré les

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