La lecture à portée de main
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Publié par | Candida |
Publié le | 28 mars 2013 |
Nombre de lectures | 44 |
Licence : | Tous droits réservés |
Langue | Français |
Extrait
CANDIDE DES
BANLIEUES
Une crise aigue d’originalité
[Depuis sa jeune enfance, « Candide des banlieues » traverse une crise d’originalité
permanente. Trente années de dingue n’y changeront rien ! C’est plus fort que lui ! Partout
où il passe, il se fait remarquer ! Malheureusement pour lui, son péché de l’esprit passe pour
de l’arrogance mêlée à une suffisance exacerbée. Sa vie sera « une chasse à l’homme
comme il existe des chasses à la courre sauf que c’est lui qui jouera le rôle du cerf », comme
le dira si bien un ministre en difficulté. A défaut de trouver un refuge digne de ce nom, ses
armes de défense seront à tour de rôle le second degré face aux injustices, un humour
déconcertant, un culot monstre, la fuite à l’étranger et la solitude XXL]CHAPITRE 1 :
Tout a commencé le jour de ma dernière leçon de conduite. C’est l’heure des comptes…..
Mon cher, tu me dois cinq mille euros.
Je ne sais pas quelle mouche t’a piqué mais vraiment c’est limite si je ne te tape pas. Dismoi tout !
C’est pour ton mec du bled que tu te mets à voler les gens…Je ne suis pas ton père mais je te le dis
clair et net. C’est pas bien ce que tu fais, petite !
Premièrement, tu n’étais pas encore né que je couchais avec des hommes. Deuxièmement, soit tu me
poses l’argent, soit tu peux dire au revoir à l’examen de demain ! Troisièmement, continue comme çà
et je te fais la totale : persécution physique, prise d’otage et grève de la faim.
Ma grandmère est entre la vie et la mort.
La mienne étudie la possibilité de se reconvertir dans la connerie humaine avec son conseiller
ANPE. Elle attend juste l’accord de l’AFPA pour le financement de la formation.
Un instant, je dois avoir une discussion avec mon chéquier.
L’hôpital psychiatrique, c’est au fond à droite… Moi, je veux mon argent !
Chut ! Il n’aime pas être mis sous pression…
Tout naturellement, me voilà en train de négocier avec mon chéquier.
Elle refuse niet toute idée de paiement ultérieur ou en plusieurs fois. On lui a déjà fait le coup. Elle
n’est pas née de la dernière lune. Que faire ! Je dois y aller coûte que coûte à cet examen. J’en suis sûr.
Cette foisci, c’est la bonne ! Je vais l’avoir ce papier rose..
Fais lui un chèque sans provision. Promis juré, je ne lui dirais rien !
Non ! La banque de France va me sauter dessus !
2De toute façon, tu es déjà grillé ! L’huissier va sous peu te violer à sec !
Il n’ a qu’à venir ! A part mon slip, je n’ai rien à moi !
La monitrice repart avec un chèque sans provision toute heureuse. Si elle savait…A demain ! Ok !
Rien de mieux qu’une bonne nuit de sommeil pour péter la forme le jour fatidique ! Le lendemain,
l’examen commence sous les chapeaux de roues. L’exercice tant redouté du créneau est passé à l’aise.
Manque de peau ou excès de confiance, je grille le feu rouge. L’inspecteur m’élimine sur le champ. Il
ne me laisse pas en placer une. Je suis anéanti. Le téléphone sonne. C’est le banquier. Il est furieux.
Je vais te le faire bouffer ton chèque de cinq mille euros.
Arrêtez de crier ! Je suis sous écoute !
C’est toi qui va m’écouter…Tu as vingt quatre heures pour approvisionner ton compte soit cela
va mal se passer pour toi.
Effectivement quelques jours après me voilà en pleine descente aux enfers. La monitrice aidée de
ce lâche de banquier plainte. Convocation au commissariat. Le lieutenant veut prendre mes
empreintes.
Je ne suis quand même pas la mafia
C’est plus grave.
Ah bon ?
Vous êtes un imbécile heureux !
Et pourquoi pas une catastrophe ambulante ?!
Vous préférez ?
3 Lieutenant, je suis un premier de la classe pourri gâté.
Je ne vois pas le rapport.
Si je n’avais pas utilisé ma cervelle superpuissante pour y faire pousser des tonnes de poischiche, je
n’en serais pas là ! J’invente mes propres problèmes
Un petit tour devant le juge vous fera donc le plus grand bien.
Non ! Je vais payer.
C’est trop tard!
C’est une injustice !
Le juge n’a fait qu’une bouchée de moi ! Ce n’était pas un tendre. Visiblement,
Au final, je m’en suis bien sorti. Un véritable coup de bol, selon mon avocate. . Vous ne m’y
reprendrez pas ! Promis juré ! A vrai dire, cela va être dur ! Ma première condamnation pour
connerie excessive remonte à mon entrée en cours élémentaire. Elle m’a été infligée par le
tribunal familial. On me reprochait d’avoir voulu choper l’appendicite en consommant la
coque d’un œuf. Mon objectif était de gratter un certificat médical d’au moins deux semaines.
Malheureusement pour moi, ma mère ne me laissera pas commettre l’irréparable. Pas besoin de
vidéosurveillance avec elle. Elle a un œil sur tous mes faits et gestes. C’est à se demander si elle
n’a pas des détecteurs de mouvements dans le dos ! Il faudrait vérifier ! Elle m’a alors foutu sur
le fauteuil afin de me rappeler ma dernière mésaventure d’écolier. Je suis passé tout près de la
maison de correction après avoir rebellé. Rien de mieux pour me faire pleurer