Bab el Oued City de Allouache Merzak
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

BAB EL-OUED CITY
F de Merzak Allouache
FICHE FILM
Fiche technique
Algerie - 1993 1h33
Réalisateur :
Merzak Allouache
Scénario :
Merzak Allouache
Musique :
Rachid Bahri
Résumé Critique
Le film débute par l'image d'un haut-par-Printemps 1989. L’Algérie est encore sous
leur en gros plan qui diffuse d'une manièrele choc des émeutes sanglantes d'octobre.
Interprètes : amplifiée et assourdissante le prêche deNous sommes à Bab el-Oued, quartier his-
l'iman, voix qui envahit l'écran, nosNadia Kaci torique et populaire d’Alger. Boualem est
oreilles, nos sens. Elle résonne comme unun jeune mitron dans une boulangerie du(Yamina)
avertissement, un danger. C'est un symbo-quartier “La Fleur de Bab el-Oued”. Il tra-Mohamed Ourdache
le. Merzak Allouache installe donc dès levaille dur la nuit et dort le jour. Un vendredi
( Said) début un climat de peur qui ne nous quitte-après-midi, alors qu’il se repose après une
Hassan Abdou ra pas tout le long du film : "peur de l'autre,nuit de labeur, la voix amplifiée du prêche
peur de la répression, peur du pouvoir, peur(Boualem) de l’imam Rabah diffusé par un haut-par-
d'être victime, peur de devenir bourreau,leur placé sur la terrasse de son immeubleMourad Khen
peur de perdre sa liberté, peur de perdre sal’agresse brutalement à cause du volume(Rachid)
vie". Oui, c'est bien de la peur que noussonore monté au maximum. Boualem,
Mabrouk Ait Amara parle le film. De comment cette peur s'ins-réveillé en sursaut, arrache le haut-par-
(Mabrouk) talle dans un quartier tranquille avec desleur, l’emporte et le jette à la mer. Ce
sans-histoire qui ne demandent qu'à vivreMessaoud Hattou geste, que Boualem ne peut s’expliquer
tout simplement leur quotidienneté et à quivéritablement, va mettre le quartier en(Mess)
on impose une autre histoire. C'est unémoi.Simone Vignote
constat, un état de fait, jamais caricatural,
(La tante pied noire)... que nous décrit Allouache, l'histoire d'un
peuple qui, à cause de problèmes écono-
miques, d'un mal de vivre ou autre, arrive à
L E F R A N C E
1D O C U M E N T S
être manipulé par un pouvoir politique réjouissant d’une jeunesse au quotidien, Le réalisateur
ou religieux sans même s'en rendre entre chômage, drogue, Islam, rêve
compte, un processus qui s'infiltre insi- d’émigration pour les garçons et pers-
Merzak Allouache est né à Alger en
dieusement, s'emballe petit à petit et pective de réclusion forcée pour les
1944. Diplômé de l’lDHEC en 1967, sta-
peut conduire au conflit entre les gens filles. Bab el-Oued City est comme
giaire à l’ORTF, il est chargé au moment
d'une même communauté, d'un même une fenêtre sur un monde dont les vrais
de la révolution agraire (1970-71), d’une
quartier, d'une même famille ; conflit qui échos, non déformés par la propagande,
campagne ciné-bus. En 1976, il tourne
engendre le mensonge, la délation, la ne nous parviennent plus que rarement.
son premier film Omar Gatlato. Depuis,
persécution, le meurtre. Merzak C’est ce sentiment de proximité rare qui
il a réalisé trois longs métrages de
Allouache nous parle de la tragédie de fait tout le prix du film. On se moque
nombreuses fois primés, trois documen-
l'Algérie mais aussi de la tragédie de la bien que l’économie du récit soit impar-
taires sur l’Algérie et des émissions
Yougoslavie, du Rwanda, de l'Afrique. faite puisque l’accumulation de scènes
humoristiques pour la télévision algé-
C'est un avertissement que nous adres- annexes et anecdotiques - comment les
rienne.
se son film, une réflexion sur l'urgence islamistes font de la retape à la sortie
d'en prendre conscience et d'agir. des mosquées et les femmes du trafic
Pomme Meffre de romans à l’eau de rose pour échapper
à leur ennui - donne au spectateur le
sentiment satisfaisant de pénétrer un
peu plus, donc de comprendre un peu
mieux, l’état d’une société en crise.
Stéphane BouquetTourné à Bab el-Oued, quartier populaire
Cahiers du Cinéma n°485d’Alger où le FIS est fortement implanté,
le nouveau et cinquième long métrage
de Merzak Allouache ne se contente Filmographie
pas d’être un réquisitoire, aujourd’hui
forcément courageux, contre l’intégris- Omar Gatlato 1976
me religieux, mais nous fait entrer de
plain-pied, avec une grande force réalis- Les Aventures d’un héros 1977
te, dans la vie quotidienne des habi-
tants de la Casbah. Boualem (Hassan AI-Rajul al-ladhi yanzuru 1983
Abdou), jeune boulanger, a volé le haut- ilaalna-fidha
parleur de la mosquée installé sur la ter- L’Homme qui regardait les fenêtres
rasse de son immeuble, et qui l’empê-
chait de dormir. Les Barbus du coin Un amour à Paris 1986
n’auront de cesse de trouver le respon-
sable de ce vol sacrilège et obligeront L’après octobre 1989
Boualem à fuir vers l’étranger, malgré
les interventions de l’imam dont Femmes en mouvement 1989
Allouache a habilement fait un apôtre
de la tolérance. Bien sûr, l’intrigue est Voices of Ramadan 1991
un peu mince, le récit lâche, voire lan-
guissant, et certains épisodes sont fran- Bab-el-Oued City 1993
chement ratés, notamment les scènes
comiques.
(On ne peut tout à fait oublier que le film
fut tourné dans l’urgence - peu de
prises, pas de repérages - et dans un
sentiment d’insécurité permanent en rai-
son de la présence de techniciens fran-
çais). Mais l’histoire n’est qu’un prétex-
te pour peindre le tableau pas très
L E F R A N C E
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