Bronco Billy de Eastwood Clint
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM
Bronco Billy
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
renier pour conserver l'essentiel. A l'ins-tar d'un Burt Reynolds, passÈ sans encombre des rÙles macho ‡ la pure galÈjade, Clint Eastwood s'est ainsi, depuis quelques films, ÈcartÈ de l'image ´dureª qui Ètait la sienne, pour crÈer un rapport de complicitÈ original avec des spectateurs venus de nouveaux hori-zons. Ce n'est sans doute pas un hasard si les trajectoires des deux plus populaires vedettes masculines des Etats-Unis se recoupent aussi en tant de points : souci de rÈvision et dÕauto-dÈrision, go˚t d mÍler l'action ‡ la comÈdie, mais aussi et surtout, retour conscient aux valeurs ludiques des annÈes trente, lÈgitimation des plaisirs liÈs ‡ toute activitÈ gratuite menÈe ‡ l'Ècart des normes, exaltation de l'individu et des petites collectivitÈs ‡ visage humain, chant ‡ la gloire de l'entreprise indÈpendante conÁue comme rÈunion de marginaux, rÈfrac-taires et irrÈcupÈrables. Nous voil‡ trËs loin de la nÈvrose et des affrontements urbains des annÈes soixante-dix et, dans Bronco Billy, la crispation a cÈdÈ la place ‡ un acquiescement souriant au carnaval de la vie, ‡ une philosophie simple mais aimable, rurale pour tout dire, et fleurant davantage le crottin de cheval que la poudre ‡ canon. Le hÈros se survit dans le non-hÈroÔsme, dans le ´comme siª. Il se contente de se b‚tir, avec obstination mais sans violence, un rÙle propre ‡ satisfaire ses rÍves adoles-cents, et le plaisir de ses compagnons est la seule justification qui lui importe. Il est le moteur spirituel - bien plus que le chef - d'une cellule excentrique, qui se meut loin de l'Histoire, ou plutÙt recrÈe l'Histoire ‡ sa maniËre en per-mettant ‡ chacune des ethnies qui la composent, fragments de l'AmÈrique tout entiËre, de coexister fraternelle-ment. Le show westernien qui soude ce groupe, traversant l'AmÈrique provincia-le comme une caravane fantÙme, est aussi le lieu mÈtaphorique privilÈgiÈ du film : le monde - merci Shakespeare, Comden et Green - est une scËne,
scËne est un monde o˘ chacun peu jouer son personnage. On vient salue face ‡ la camÈra, comme ‡ la fin deTh band Wagon, et l'on se sÈpare e attendant la prochaine... Un cinÈma fai pour se retrouver, et qui puise dans un vaste et apparemment inÈpuisabl mÈmoire collective : Hopalong Cassid et Annie du Far-West sont l‡, mais aussi le Capra deRain or shine, et deNe York-Miami, et le rÈpertoire country dÈj‡ si notable dansEvery which wa but loose. (É) Olivier Eyqye
Positif n∞236 - Novembre 198
(É) ÒRoad-movieÓ par excellence Bronco Billyest lÕhistoire dÕune pet troupe itinÈrante qui gagne pÈniblemen quelques dollars avec son show plutÙ minable en sillonnant l'AmÈrique la plu profonde et la plus sinistre qui soit, cell d'un Middle West pluvieux et boueux Bronco Billy rate ses coups, son Indie de service se fait mordre par ses ser pents, les spectateurs m‚chouillent leu pop-corn avec des airs de stupides rumi nants et malgrÈ tout, Bronco Billy rÍv de construire un ranch o˘ tous le enfants d'AmÈrique pourraient venir voi de vrais cow-boys et de vrais IndiensÉ Bref, tout est trËs ordinaire, crasseux la limite du sordide, misÈrabiliste e diable et plein de bons sentiments. Voil qui ressemble fort au sempiternel Èlog de la marginalitÈ ‡ travers la vie d ´losersª heureuxÉ Pourtant, le rÈcit d'Eastwood n'est pa aussi limpide qu'il y paraÓt. Car, selo une mÈthode, qui lui est chËre, chaqu image, chaque personnage, chaqu situation dramatique s'effritent et s troublent aussitÙt qu'elles sont mon trÈes, mettant le spectateur dans l situation paradoxale de celui qui conscient du mensonge de l'image accepte nÈanmoins d'Ítre dupe de l comÈdie qui lui est proposÈe. Bronc Billy est une sorte de jeu constant entr '
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
AmÈrique peu glorieuse et la volontÈ de rÍver, encore, la grande nation lÈgendai-re. Et de mÍme que le film est construit sur cette opposition, les personnages oscillent sans cesse entre ce qu'ils sont et ce qu'ils veulent Ítre, s'efforÁant constamment d'abolir cet Ècart. DrÙle de jeu qui les contraint ‡ prolonger l'illusion bien au-del‡ du spectacle. CÙtÈ illusion, on a le ´Wild West Bronco Billy Showª, hÈritier pauvre des ´Wild West Showª des temps hÈroÔques du prÈ-western lorsque W.F. Cody, pour ne citer que lui, parcourant ces mÍmes Ètats du Middle West avec sa troupe d'Indiens et de cow-boys, ´Èblouissait les foules en rÈpandant partout la pous-siËre dorÈe de la lÈgende de l'Ouest qu'il prÈtendait synthÈtiserª. Il y a aussi le personnage de Bronco Billy lui-mÍme, ´hÈros naÔf dont la maladresse est rachetÈe par la sincÈritÈ et la bontÈ d'‚meª, le premier hÈros populaire du western. Cela se passait aux environs de 1900, aux origines du western, ‡ l'Èpoque de la naissance du mythe de la conquÍte de l'Ouest, le plus glorieux entre tous. Bronco Billymade in Eastwood et en 1980, c'est un peu diffÈrent. Il y a bien longtemps que cow-boys et Indiens n'in-tÈressent plus personne, ‡ part les enfants. Et encore ! Pourtant, Clint Eastwood-Bronco Billy nÕen apparaÓt pas moins vÍtu d'une chemise blanche immaculÈe et muni de l'attirail lÈgendai-re du cow-boy : colts d'argent ‡ la cros-se ciselÈe, bottes lustrÈes, veste ‡ frangesÉ Tout brille, tout est clinquant, mÍme si tout est un peu poussif, mÍme si les gradins sont ‡ moitiÈ vides, mÍme si Bronco Billy blesse ses partenaires. Bronco Billy ne joue pas, il ´estª Bronco Billy. Et il croit dur comme fer ‡ son show parce qu'il exprime la concrÈtisa-tion d'un rÍve qu'il ne veut pas l‚cher, bien que les intrusions de la rÈalitÈ se fassent de plus en plus pressantes. Cette rÈalitÈ surgit en la personne d'Antoinette Lily, enfant g‚tÈe, mÈpri-
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par pur hasard. Elle vient d'un autr monde : celui de l'argent, de l'hypocrisi et de l'ennui. A priori, Antoinette es solide et s'impose par son prosaÔsm rude, son ÈgoÔsme et son cÙtÈ trËs terr ‡ terre. Pourtant, seul personnage lucid parmi cette bande de doux rÍveurs, ell semble devenir de plus en plus dÈlÈtËr alors que les autres gagnent en consis tance. Parce que, gr‚ce au ´Bronco Bill Showª, ´vous pouvez devenir qui vou voulez. Il suffit de le vouloirª, expliqu Source Vive ‡ Antoinette, la squaw qui avoue n'avoir pas une goutte de san indien dans les veines. Et le rideau s dÈchire. Tous les acteurs en apparenc bien inoffensifs de cirque miteux, s rÈvËlent Ítre dÕanciens repris de justic ou dÕabsolus paumÈs : ÒDocÓ pratiqu illÈgalement la mÈdecine, ÒLebowÓ l manchot est parti un jour avec la caisse LÈonard est un dÈserteur, Grand Aigl nÕest pas un Indien mais un Ècrivain q nÕa jamais rÈussi ‡ publier ses livre Quant ‡ Bronco Billy, cÕest un ex-ve deur de chaussures qui, un jour, a tou quittÈ pour fonder son show. NÈ dans l New-Jersey, il nÕavait jamais vu de co boy de sa vie (un peu comme le vrai Bronco Billy Anderson qui nÕavait jamai mis le derriËre sur un cheval) et a pass lui-mÍme sept ans en prison pour avoi tirÈ sur sa femme qui le trompait ave son meilleur amiÉ Voil‡ qui donne un nouveau sens au film il ne s'agit plus dÈsormais de ´jouer aux cow-boys et aux Indiens mais d ´dÈjouerª sans cesse la rÈalitÈ. Pa exemple, celle de la Loi qui veut que l'o envoie au Vietnam des garÁons de dix huit ans et que l'on punisse ceux qui l refusent, comme LÈonard. PÈripÈtie qui offre ‡ Clint Eastwood l'occasion donner un bon coup de griffe au rep sentant de l'ordre bien connu, le shÈ personnage ici plus que douteux tabasse les dÈserteurs et humilie ‡ pl sir Bronco Billy tout en lui soutirant l'argent pour accepter de fermer l yeux sur le dÈlit de son ami. Ce sh est dans la pure lignÈe du marshal c
rompu deHigh plains drifterou de flics pourris auxquels s'opposent Harr Callahan et Ben Shockley. La scËne es rapide mais suffisamment dense pou rendre soudain le monde rÈel infinimen plus dangereux et proche quÕauparavan Jusqu'‡ prÈsent, Bronco Billy et s bande voguaient prudemment au larg d'une sociÈtÈ ‡ laquelle ils n'avaient guËre envie de se frotter et prÈfÈraien se rÈfugier dans des lieux marginaux : orphelinats, hÙpital psychiatrique. Mai ‡ partir d'un certain moment, ni l'humou ni l'esquive ne parviennent plus ‡ dÈsa-morcer le rÈel. Et le ton du film en devient plus acÈrÈ, plus tendu alors que lÕonirisme, lu sÕaccroÓt. Car Bronco Billy et sa famill dÕexclus ont dÈcidÈ de vivre ‡ fond leur fantasmes. (É) Clint Eastwood par Michel Weinberge Editions : Rivage/CinÈm
Entretien avec le rÈalisateur
(É)DansBronco Billy, il y a d comique et de l'action. L'attitude de Clint Eastwood en tant qu'acteur et rÈa lisateur vient de son expÈrience dans l'un et l'autre domaine. C'est mon sixiËme film d'acteur-rÈalisa teur. Contrairement aux apparences, il n'est pas difficile de concilier les deux, du moins pour moi, car je me sens main-tenant ‡ l'aise des deux cÙtÈs de l camÈra. Je n'ai pas l'impression qu'un des deux activitÈs fasse du tort ‡ l'autre et je pense que mes meilleures rÈus sites sont parmi les films que j'ai et rÈa-lisÈs et interprÈtÈs, en particulierJose Wales, hors la loi. NÈanmoins, cel
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acteurs ‡ se sentir bien, moins angois-sÈs et par consÈquent rend leur jeu plus spontanÈ.
Le prÈcÈdent film d'Eastwood,Doux, dur, dinguefut un gros succËs interna-tional et a marquÈ un tournant dans sa carriËre. A l'entendre, il a toujours voulu faire des comÈdies. Mais, il fallait trou-ver "le" bon scÈnario. La lecture deDoux, dur, dinguem'a sÈduit et j'ai dÈcidÈ de faire le film. Pourtant beaucoup de gens n'aimaient pas et j'en ai tenu compte. NÈanmoins, je pense avoir fait le bon choix en ce qui me concerne Ce n'est pas parce qu'on a fait quelques westerns qu'on va jouer les cowboys toute sa vie ou parce qu'on a eu du suc-cËs dans un rÙle de flic qu'on est vouÈ ‡ ce genre dÈfinitivement et cela mÍme si ces films ont fabuleusement marchÈ. J'ai tournÈDoux, dur, dingueparce que j'en ai aimÈ le scÈnario, puis Bronco Billypour la mÍme raison. Le succËs du premier m'a bien s˚r aidÈ ‡ prendre la dÈcision de rÈaliser le deuxiË-me, mais la raison essentielle Ètait que le scÈnario me plaisait, en particulier le rÙle deBronco Billyqui refuse le cynisme qui l'entoure et adopte un point de vue rÈsolument positif en tout ce qui concerne sa vie, ses buts, l'image du hÈros populaire qu'il donne ‡ son public et de faÁon gÈnÈrale les prioritÈs de la vie. J'ai aimÈ les idÈes que dÈfend cette his-toire. C'est pourquoi, j'ai fait le film et j'en suis heureux. J'ai pris du bon temps ‡ le faire et j'espËre que les gens pren-dront du bon temps ‡ le voir. N'est-ce pas le but recherchÈ ?
D O C U M E N T
Le rÈalisateur
Inconnu en Europe avant le triomphe, en 1964, dePour une poignÈe de dollars, cegood guyde la sÈrie tÈlÈvi-sÈe westernienne ‡ succËsRawhide (1959-1966) Ètait dÈj‡ apprÈciÈ du public amÈricain. NÈ ‡ San Francisco le 31 mai 1930, Clint Eastwood, passionnÈ de country music et de jazz, a optÈ pour une carriËre dÕacteur. La trilogie d Sergio Leone (Pour une poignÈe de dollars,Et pour quelques dollars de plus...,Le Bon, la brute et le truand, 1964-66), faÁonne un nouveau hÈros, ÒLÕHomme sans nomÓ:laconique, il nÕexiste que par sa haute silhouette au dÈplacements dÕune lenteur mesurÈ masquant tension et fÈbrilitÈ, et par un regard inquisiteur, foudroyant, teintÈ de mÈpris. Son cynisme nÕest pas celui de bad guysdu western classique : il laisse percevoir un idÈalisme dÈÁu et se contente dÕappliquer les rËgles de fa de la sociÈtÈ. Devenu star internationale, Clint Eastwood fonde sa propre sociÈtÈ de production (Malpaso Company), qui lui permet dÕintervenir sur le scÈnario et l choix des comÈdiens et des rÈalisateurs (en particulier Donald Siegel). Il dÈvelop-pe alors un personnage dans lequel diverses tendances de la sociÈtÈ amÈri-caine peuvent se reconnaÓtre. Plus que les westerns commeHangÕem hig (Pendez-les haut et court, Ted Post 1968) ouTwo mules for sister Sara (Sierra Torride, Don Siegel, 1970), cÕest la sÈrie commencÈe avecDirty Harry(LÕinspecteur Harr,yDon Siegel, 1972), o˘ Eastwood interprËte par cinq fois lÕinspecteur Harry Callahan, qui l vaut souvent une tenace rÈputation de symbole du machisme et du ´nÈo-fascis-me nixonienª. Face ‡ lÕincurie ou la co ruption, Harry agit seul, en marge de la loi, selon un principe quÕil Ènonce dan Magnum Force(Ted Post, 1973) : ´CÕest trËs bien de tirer quand cÕest ceux quÕil fautª. EastwoodcrÈe un per-sonnage ambivalent, susceptible
plaire aussi bien ‡ lÕesprit contestatair hÈritÈ des annÈes 1960 quÕ‡ la majorit silencieuse soucieuse de retour au valeurs qui ont fondÈ lÕAmÈrique: ´S quelquÕun est contre le systËme, cÕ bien moi. Mais tant quÕon nÕen trouv pas de meilleur, je le dÈfendrai.ª (É) ParallËlement Clint Eastwood dÈvelopp des Ïuvres personnelles risquÈes, et dÕune grande force Èmotionnelle. On l sacra tardivement ´auteurª avecBir (1988), biographie nocturne et ÈclatÈ de Charlie Parker qui fonde sa structur sur la musique de celui-ci. Mais de films tels queBreezy(1973) e Honkytonk man(1982) annonÁaient le Ïuvres de maturitÈ que serontA per fect world(Un monde parfait, 1993 etThe bridge of Madison count (1995), fondÈs, commeLes pleins pou voirs, sur la relation de deux Ítres qu tout Èloigne et sur la question de la filia tion et de la paternitÈ. Clint Eastwoo fait ici preuve dÕun sens de la beaut plastique qui manquait ‡ ses premiËre Ïuvres, tandis queMidnight in th garden of Good and Evil(Minui dans le jardin du bien et du mal 1997), au style ´nÈo-classiqueª, appro fondit l'exploration des mythes fonda teurs amÈricains par une plongÈe fanto matique dans une ville lÈgendaire d Sud profond. EncyclopÊdia Universalis - 199
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Filmographie
Play misty for me1971 Un frisson dans la nuit High plains drifters1973 L'homme des hautes plaines The eiger sanction1975 La sanction The outlaw : Josey Wales1976 Josey Wales, hors-la-loi The gauntlet1977 L'Èpreuve de force Bronco Billy1980 Firefox1982 Firefox, l'arme absolue Honkytonk man Sudden impact1983 Le retour de l'inspecteur Harry Pale rider1985 Heartbreak ridge1986 Le maÓtre de guerre Bird1987 White hunter, black heart1989 Chasseur blanc, cÏur noir The rookie1990 La relËve Unforgiven1991 Impitoyable A perfect world1993 Un monde parfait The Bridges of Madison county1995 Sur la route de Madison Absolute power1996 Les pleins pouvoirs Midnight in the garden of Good and Evil1997 Minuit dans le jardin du bien et du mal True crime1999 JugÈ coupable
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Clint Eastwood par Michel Weinberger Editions : Rivage/CinÈma Positif n∞236 - Novembre 1980 Image et Son n∞354 CinÈmatographe n∞61
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