Les Lumières des étoiles mortes de Matton Charles
2 pages
Français

Les Lumières des étoiles mortes de Matton Charles

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 48
Langue Français

Extrait

La lumière des étoiles mortes
de Charles MattonF
FICHE FILM
fiche technique
France - 1993 - 1h50
Réalisation
Charles Matton
Scénario et dialogues :
Charles et Sylvie Matton
Léonard Matton (à droite)
Résumé Critique
Musique :
Nicolas Matton Juin 1940 : Charles a neuf ans, il vit avec Jeu de miroir et de mémoire, La lumière
ses parents dans la vaste propriété familia- des étoiles mortes évoque l'occupation
le bientôt choisie par les gradés allemands allemande à travers le souvenir d'un enfant
pour sa beauté. Une cohabitation forcée devenu adulte. Ce film autobiographique
s'instaure. Charles noue une amitié avec est surtout une anamnèse de l'enfance,
Interprètes : Karl, jeune officier allemand. Pierre, le période où l'on écoute...avec les yeux.
père de Charles partage avec certains Avec tendresse et simplicité, CharlesJean-François Balmer
occupants les mêmes horribles souvenirs Matton nous ouvre le monde de son enfan-
Caroline Sihol de 14-18, et Mademoiselle, l'institutrice, ce. Il écoute son passé exprimé par le petit
Richard Bohringer tente de cacher sa judaïté aux envahis- garçon qu'il a été, se souvient des occu-
seurs. Peu à peu, chacun devine le vrai pants qui un jour se sont emparés "du navi-Léonard Matton
visage de cette guerre. re sur une mer d'herbe" que la propriété
Thomas Huber Sophie Dumas symbolisait et évoque tous les person-
Cécile Vassort Rendez-vous n°5 nages de la maisonnée face à leur nouvelle
situation. Admirablement filmé, La lumiè-Magali Leris
re des étoiles mortes est un canevas du
Béatrice Avoine souvenir, celui du père, dont la mémoire
est encombrée à jamais par les atrocités
de Verdun et qui tente de vaincre le hasard
par ses innombrables calculs de probabili-
té, celui de la mère qui veut croire aux pré-
monitions ; à leur manière tous deux s'in-
surgent contre le destin. Charles enfant
traverse cet univers comme Alice traverse
L E F R A N C E
1D O C U M E N T S
le miroir, en découvrant la logique des thermale, type même de ville française Extraits voix off
adultes, se demande s'il est juste de où il est bien difficile d’échapper aux
tuer et souhaite furieusement "assister autres. Mais ces réserves, si elles tem-
à son absence" "parce que c'est en notre pèrent l’adhésion, n’empêchent pas La Dès mon enfance, j’ai souhaité assister
absence que les choses s'expriment le lumière des étoiles mortes de déga- à mon absence, je le souhaite encore
mieux pour la bonne raison que nous ne ger un charme certain, fruit direct de la parce que c’est en notre absence que
sommes plus là pour leur prêter un nostalgie, de la tendresse du regard en les choses s’expriment le mieux...
sens". même temps que de la présence d’un
Sophie Dumas climat recréé dans le meilleur et dans le ...pour la bonne raison que nous ne
pire.Rendez-vous n°5 sommes plus là pour leur prêter un
François Chevassu sens !
Lorsqu’il conte l’histoire du jeune Mensuel du Cinéma n°14 Nous avons trop tendance, je crois, à
Charles et de son entourage pendant la
leur prêter un sens aux choses... je veux
guerre, Charles Matton ne dissimule pas
dire un sens autre que celui qu’elles
qu’il s’agit d’une autobiographie nostal-
semblent avoir lorsqu‘on les épie l’air de
gique. L’autobiographie présente l’avan-
rien...
tage d’une restitution des individus, des Charles Matton parle...
faits et du contexte à la fois personnelle
Il arrive alors qu’elles surgissent plus-
et enrichie de détails multiples. Mais L’ambition première était d’exprimer fort, elles reprennent leur liberté, les
elle souffre aussi de ne pas toujours l’atmosphère de ces années d’enfance, choses et c’est comme si on les voyait
oser aller jusqu’au bout par discrétion, ces traces lointaines laissées dans la pour la première fois. Autrement dit,
par pudeur ou par remords. Donc, pour mémoire, ces empreintes imprécises nous les prenons sur le fait d’être...
La lumière des étoiles mortes qu’il s’agissait de décrypter les yeux fer-
comme pour les autres, un côté positif, més, à tâtons.
né de la retenue, d’une certaine pudeur La guerre, I’occupation allemande, ne
dans l’appréhension des faits, des êtres, sont pas le sujet du film. Bien davantage Le réalisateuret aussi de l’histoire regardée avec plus que le souvenir des faits, ces images
de sérénité notamment pour ce qu’on cherchent à retrouver l’écume de ces
Réalisateur français né en 1933.pourrait appeler lâcheté. On nous saisons, ce qui reste quand on a presque
Plus connu comme peintre, Matton avaitépargne autant les excès démonstratifs tout oublié, à redécouvrir la saveur de
signé un premier long métrage très ori-qui encombrent Le bateau de maria- ces heures, la lumière qui les a bai-
ginal qui échappait à la banalité de cer-ge, que les ébats érotiques de Louise et gnées.
taines productions françaises, mais quesa tante qui n’ajouteraient rien au récit. Sans doute est-ce aussi l’évocation de
dire de Spermula, coûteuse fantaisieTout comme n’ajouterait rien, sinon la "quelques autres choses" qui concernent
pseudoérotique qui sombrait dans lesatisfaction d’un voyeurisme, la vision le coeur et l’esprit de cet enfant : le
ridicule ?des exactions rapportées par Karl depuis refus de l’idée qu’il peut être juste de
le front russe ou du coup de faux fatal tuer, I’image d’un père et d’une mère
au capitaine. Dès lors, des faits moins hantés par l’espoir un peu fou de
spectaculaires retrouvent leur vraie Filmographies’insurger contre le destin, de contredire
force affective, pour le spectateur le hasard, l’un par le jeu, l’autre par la
comme pour l’auteur. Avec le risque, pas prémonition... court métrage :
toujours évité, que la nuance frise l’insi- Probablement aussi, I’évocation de
gnifiance quand elle s’applique à des l’intuition de Dieu. Mais ne s’agit-il pas La pomme 1967
événements plus anodins. On peut aussi de la même chose ?...
regretter que Charles Matton ait choisi long métrage :
de faire de la maison une sorte d’île iso- Charles Matton
lée du monde proche pour cette famille (26 octobre 1993) L'ltalien des roses 1972
apparemment sans activité profession-
nelle mais non sans revenus. Il est diffi- Spermula 1975
cile de croire à cette presque totale
absence de contacts dans cette station
L E F R A N C E
SALLE D'ART ET D'ESSAI
CLASSÉE RECHERCHE
8, RUE DE LA VALSE
42100 SAINT-ETIENNE
RÉPONDEUR : 77.32.71.71
2
77.32.76.96
Fax:77.25.11.83

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents