Elle habite avec son fils et son mari en face du Jardin du Luxembourg... Il habite seul avec son fils à l’arrière d’une camionnette. Elle dirige une prestigieuse fondation d’art contemporain... Il vit de petits boulots et d’allocations. Elle a fait bac + 7... Il a failli faire 7 ans de prison. Elle tutoie le Ministre de la Culture... Il tutoie toutes les bouteilles d’alcool qu’il rencontre. Elle aime le débat d’idées... Il aime le sexe avec des inconnues à forte poitrine. Ils ne se ressemblent pas du tout... Et se supportent encore moins. Et pourtant…
FRANCIS BOESPFLUG , PHILIPPE C ARCASSONNE ,BRUNO PESER y ET JÉRôME SE yDOUx PRÉSENTENT
ISABELLE BENOÎT ANDRÉ VIRGINIE HUPPERT POELVOORDE DUSSOLLIER EFIRA MON PIRE CAUCH M R
PrEssE IsEE PPEr atilde Inceti
DURÉE : 1H43
SORTIE LE NOVEMBRE 11
Pai él.
Doie de pee et photo téléchageable u www.patheditibution.com, ubique «Epace pee»
él. apicciwanadoo.
PrEssE ouillon
DIsrII Pathé Ditibution
SyNOPSIS
Elle habite aec on fil et on mai en ace du adin du uemboug... Il habite eul aec on fil à l’aièe d’une camionnette. Elle diige une petigieue ondation d’at contempoain... Il it de petit boulot et d’allocation. Elle a ait bac ... Il a ailli aie an de pion. Elle tutoie le inite de la ultue... Il tutoie toute le bouteille d’alcool qu’il enconte. Elle aime le débat d’idée... Il aime le ee aec de inconnue à ote poitine. Il ne e eemblent pa du tout... Et e uppotent encoe moin. Et poutant…
ENTRETIEN AVEC ANNE FONTAINE
C é MON PIRE CAUCHEMAR Depui quelque année, ’aai tè enie de filme une hitoie autou d’un couple dipaate. ’ai un lien de longue date aec enoît Poeloode aec lequel ’ai touné ErE sEs Is et E, et e déiai taaille aec Iabelle uppet. ec leu peonnalité epectie et l’image qu’il enoient, il me emblaient le intepète paait pou incane Patic et gathe, deu peonnage oppoé qui e éèlent pogeiement l’un à l’aute.
L é é é Plu que cela e oulai ce deu acteu et aucun aute ec eu, ’étai cetaine qu’une éité du entiment ’ imeait, même ep i la elation ente leu deu peonnage n’a ien de «nomale», elon le citèe communément admi. Et il aait un aute élément déclencheu, qui enoie à une epéience peonnelle…
C’à Il a quelque année, mon fil a amené à la maion un copain qui emblait éitablement «enu d’ailleu». on fil l’aait intonié on meilleu ami. e m’inteogeai comment e aiaitil que
ce gamin paaie i eul out emblait mtéieu. Et pui, ’ai découet on pèe. n peonnage etaagant, qui éoluait dan une gande pécaité ociale, mai ne e iait pa comme ictime. Et ’ai commencé à me demande comment éolueaient le elation ente deu amille complètement diéente, que leu enant auaient appochée plu ou moin pa haad. e monde de l’ nance déplace le code, nou inteoge u note peception e paoi no péugé de tatut ociau... ême i ’aoue que, dan ce ca péci, e n’ai pa poué bien loin le appot. M fi… e que e n’ai pa eploé dan la aie ie, e l’ai imaginé en fiction, aec l’idée de appot ociau, de appot à la cultue, à la culpabilité… e, un bon uet pou une comédie. e n’aai abodé le gen ’ pati aec IE DE , où le denie quat e qu en e d’heue iait au dame pchologique, comme i e éitai à la comédie. à, e oulai aiment alle uqu’au bout du pacou, et mainteni uqu’à la fin une iion ludique. ’et ce que ’ai eaé de aie aec icola ecie, mon cocénaite, aec lequel e taaillai pou la pemièe oi.
C é ’, ne hitoie d’amou impobable dan la aie ie, mai la comédie autoie l’utopie Depui EE À sE, me uet enoient ouent à la lutte de clae, même i me peonnage ne ont amai complètement déteminé et ié pa leu oigine. PIrE Er oppoe u un mode lége le nobime, la cultue et la maîtie de oi qui touche en l’occuence à une cetaine igidité aectie à l’appaente goièeté, le angêne, toute une açon diecte et butale d’ête au monde. san le aoi, ce deu peonnage e cachent deièe de potection et aancent au bod du goue. Il ont oganié leu eitence, l’un dan le chao, l’aute dan le ucontôle, de manièe à ce que ien ne puie petube leu taectoie. eu enconte le déoile à eumême, et finit pa le tancende. e qui et une définition de l’amou. gathe ’entenda même die à Patic «’ai beoin de ou».
L MON PIRE CAUCHEMAR e film ouant contamment aec le notion d’acqui et d’inné, il était dificile de ne pa éoque le appot à l’éducation... e touai ionique d’imagine que le fil de Patic un quai analphabète qui a an doute quitté l’école à an oit un udoué et, à l’inee, que le fil de bobo péti de aoi claique afiche une indiéence totale iài de la cultue oficielle, et ne e paionne que pou le eu idéo.
C é P A ’et un mélange ente me obeation dan la ie et me enconte pou écie le cénaio. e connai bien le milieu de l’édition, d où le ’ peonnage de ançoi, le mai d’gathe incané pa ndé Duollie. ela m’amuait que l’auteu ta de a maion d’édition oit un éciain plutôt médioce. e ont de choe qui aient… ’ai aui équenté le galeie d’at modene, et, bien û, la tè belle ondation atie dont le eponable nou ont laié l’uage aec beaucoup de ai pla. uant à la photo en noi et blanc, qui oue un ôle déteminant
dan la elation de deu peonnage pincipau, e tenai à ce que ce oit une «aie» œue d’at, pa un acceoie de cinéma. ’et donc on auteu, iohi sugimoto, qui oue on pope ôle dan PIrE Er Il aait aiment photogaphié Iabelle en tain de egade la pianite, la photo que l’on oit à de nombeue epie dan le film. ette image tè paticulièe, cette pectatice olitaie, cet «écan blanc qui n’et pa aiment blanc», et comme une métaphoe de la elation amoueue ente gathe et Patic, de leu éloignement initial, du chemin qu’il ont à pacoui pou e toue... ’ai contacté sugimoto en me diant que, ’il aait de l’humou, il accepteait peut ête d’appaaîte... Il a d’ailleu inité pou «accage» la photo de a pope main, et deine luimême le gafiti final. ai e ne oulai pa aie une atie u l’at contempoain et l’unie de bobo paiien. e déiai une toile de ond la plu éloignée poible de «l’ethétique», appelonla aini, du peonnage oué pa enoît.
P C é Bî P e connai a antaiie et a enibilité. Et ’ai mi pa mal de note elation peonnelle dan le film. ant d’écie le cipt, on a ait de
éance de taail. e lui ai demandé de ’implique tè en amont pou que la tonalité généale de PIrE Er eemble à ce qui peut paoi e poduie ente nou. u début du film, e oulai que l’opacité de on peonnage ienne paadoalement de on appaente abence de mtèe, on côté «tout d’un bloc», an one d’ombe, ni etenue. n deait e enti comme gathe au bod de la uite, et epéant ecètement que ça ’aête. sau ’ t que c e enoît qui oue Patic, et ça change tout a même patition ente le main d’un aute acteu, on ne entiait pa océment que le peonnage a une poonde bleue, qui a e ééle peu à peu et le ende touchant. n eait dan une pue mécanique du gag qui ne m’intéee pa. ’aime la comédie humaine, celle où la éité de l’acteu éclaie l’ambiguïté du peonnage. san enoît, e n’auai pa écit le film. Et la même emaque applique à Iabelle uppet. ’ Elle n’a pa eu peu d’appaaîte au dépat uieuement antipathique.
V é Elle aait aimé ErE sEs Is et déiait que l’on collaboe. e aai que i e deai la diige, ce ne eait pa u un poet damatique, ca e ne oai pa gand choe à lui appote dan ce
egite. Elle a touné peu de comédie, e touai donc intéeant de l’entaîne u ce teain. Elle et une ééence, une immene actice qui peut paoi donne l’impeion d’éolue dan a tou d’ioie. oi qui l’aai ue pluieu oi e mae comme ine, ça ’ uait de oue aec on image. Elle ’et une gam m am complètement mie à la dipoition du peonnage. ’et omidable de enconte quelqu’un qui aime le eu à ce point. E Aé D E V Efi, é ndé n’aait amai touné aec Iabelle, ce qui et inouï quand on connait leu caièe epectie. ’ai donc décidé de le maie. ’ai écit pou lui, en utiliant là encoe l’image qu’il enoie ce chame elouté, cette clae natuelle qui diimule paoi un eu de l’aontement, et une cetaine indéciion. Il a i, et m’a dit «D’accod, mai a aiment oce le tait ». ndé a un potentiel comique conidéable. Et le contate aec enoît me paaiait idéal... ême leu appot au langage paticipe d’une oppoition Patic utilie le mot comme ageion, ançoi comme potection...
Pou le peonnage de ulie, il allait une fille natuelle, e, pleine de anté. n deait coie. iginie et une comédienne à la oi enuelle et tè ute. ec a aîcheu, on côté populaie, et une ote de toléance décontactée, on lui accode natuellement confiance. En quelque cène, elle a paaitement conduit ulie de la fiancée idéale à la cinglée edoutable...
L fi è P fié I ’ ’ ’A… enoît end cédible le choe phique. e oulai que l’on ente dan le film de açon imple, diecte, concète, en aiant l’économie de eplication pchologique. e mai, aec a bonne concience de gauche, accueille bien û aec une equie politee l’ouie qui ient taaille che lui. et appatement glacial qui eemble à un muée, Patic lui inufle de la ie, à a manièe.
L è … uelqueun ont été toué pa enoît, mai la maeue patie et de icola ecie et moi. Paoi, on e demandait i nou n’allion
pa top loin. uand Patic lance à gathe «ai comment tu ai aute peonnage à e déplace, même le mai qui, aec ulie, a au lit aec un cul gelé paeil », e me demandai comment Iabelle peutête découi un aute cauchema Dè que Patic appaaît, allait éagi. uand elle a découet le cénaio, elle a eu un petit le thme du film ’accélèe. choc. ai, à la electue, elle a toué ça dôle. e l’aai péenue on peonnage et un mélange d’elle et de moi. Ça l’a auée. C é é à ê «J Et pui, gathe gagne en humanité à meue que le film aance. », , «J Iabelle incane finalement une emme pedue, pionnièe de a é ê» contuction naciique. gathe, comme Patic, a acifié e Patic maquille on déepoi dan l’ecè. Il boit, c’et un noceu, émotion à une image de oi, et, comme lui, n’a pa pu en guéi. mai il connaît pa cœu la mélancolie de l’apè noce. ette dimen ion un peu douloueue était inéitable. Dan la comédie, plu le A P fi, ituation ont eceie, plu la éité et néceaie. enoît et … Iabelle, chacun à leu manièe, ont le gaant de cet équilibe... Pou moi, c’était une éidence e ouoiement et beaucoup plu e, éotique…
L fi à éé Patic, tout comme enoît d’ailleu, ne tient pa en place. ’et un toubillon, et la mie en cène deait ende compte de ce mouement pemanent qui boucule le déene immunitaie. Patic et enahiant c’et un pédateu, il entaîne tou le
FILMOGRAPHIE
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COCO AVANT CHANEL LA FILLE DE MONACO NOUVELLE CHANCE ENTRE SES MAINS NATHALIE COMMENT J’AI TUÉ MON PÈRE AUGUSTIN, ROI DU UNGFU NETTOyAGE SEC AUGUSTIN LES HISTOIRES D’AMOUR FINISSENT MAL EN GÉNÉRAL
ENTRETIEN AVEC ISABELLE HUPPERT
C éfi : A gathe et a pioi olidement incite dan on milieu… Elle taaille dan l’t contempoain et elle paaît ûe de on ait à tou le nieau. Elle et tè oganiée, hpe actie. Elle élèe on fil de loin et e atiait d’une ie de couple où ni elle ni on patenaie n’ nt gand choe à e die. ne ome d’intelligence o cicule dan tout ce qu’elle ait, mai gathe ete mtéieue. son eitence hpe tuctuée emble, de pime abod, dépouue de ai entiment...
S « », , à , A é… En eet, le eni ne demande qu’à e fiue. uand gathe enconte Patic, elle le eette pace qu’il poient d’«un aute monde» et qu’elle n’et pa habituée à egade ce qui e pae autou d’elle. ai, apidement, gathe et attiée pa la antaiie et la légèeté de cet intu. eu enconte agit comme un éélateu qui la eneigne u la écheee de on eitence. u dépat, bien û, Patic et gathe éoluent au antipode l’un de l aute. son ’ langage, a açon tè cue d’éoque le ee ont comme une io
lence pou elle... ’oppoition de contaie et une de ituation de bae de la comédie. ai nne ontaine utilie cette tuctue pou entaîne on film dan d’aute teitoie. MON PIRE CAUCHEMAR à é é C’ u dépat, on peut pene que le ituation et le peonnage ont éductible à leu appaence, mai apidement, on ’apeçoit que le choe ont bien plu complee. ême le cliché, énoncé et aumé comme tel au début du film, e mettent à acille. En ait, ien n’et tanché dan PIrE Er.
D è è, éé… ui, c’et le moin qu’on puie die mai tout bouge au u et à me ue que l’action pogee. n a e plu de poondeu, de ub tilité, de éité. Dan PIrE Er, l’eficacité de la comédie ne enoie pa qu’à ellemême elle et à abatte le ponci et le ontièe. En un en, le film ait e éuni le monde intellectuel et le monde enible, an amai mie u le oppoition teme à teme
qui, elle aui, ont de edoutable cliché. Ente Patic et gathe, la photo d’t contempoain au cœu du film onctionne comme un obet tanitionnel. pioi, l’t incane tout ce qui le épae cultu ellement, ocialement, financièement. Poutant, c’et gâce à lui qu’il t e eoinde. ’t n’et plu le maqueu d’une uptue ou on d’une lutte de clae, mai celui d’un appochement émotionnel. Détuie l’élitime, c’et une belle utopie pou une comédie.
A A F ela aiait un cetain temp que l’on déiait toune enemble. ’aime a açon de e pomene libement dan le gene du cinéma, a démache a quelque choe d’angloaon. e l’ai découete aec E EÀ sE, un film déangeant et opaque. Pui il a eu ErE sEs Is, où enoît Poeloode déoilait d’aute acette de e talent d’acteu. nne ontaine aime aui alle dan de diection plu légèe, mai amai de açon péiible. À l’intéieu de chaque gene, elle détoune le code. Il a touou une étangeté dan on unie.
A « » V ê é é on, pa pécialement. Il ufit d’intége n’impote quel cecle ou milieu défini pou compende apidement que, deièe le poe et le attitude, il a de ête humain, aec leu aille, leu doute et leu ingulaité. e début du film, c’et le cliché d’un milieu, une pue bae pou la comédie, mai apidement le chéma établi ’eondent. out onctionne aini dan PIrE Er, uque dan le «happ end», que nne, pa a mie en cène et le choi de on déco, ait ende cuieu et indécidable.
D MON PIRE CAUCHEMAR, à œ L é ’ éé è n me ait la emaque à chaque oi que ’en toune une… e qui n’et pa i ae. De toute açon, oppoe la comédie au dame ne eut ien die. n pene, à tot, qu’il a plu de aiété et de nuance dan le dame que dan la comédie, alo que non.