Quand les étoiles rencontrent la mer de Rajaonarivelo Raymond
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Nombre de lectures 42
Langue Français

Extrait

Quand les Ètoiles rencontrent la mer FICHE FILM
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
Critique
En prenant ‡ son compte la lÈgend malgache, le rÈalisateur entraÓne so film dans la filiation du fantastique. Il bannit le pittoresque par le recours une image qui assombrit et banalise le couleurs, accentue l'austÈritÈ et mÍm l'hostilitÈ des paysages des hauts-pla teaux, et ne retient de la ville que l banalitÈ de son architectureet du villa ge que l'insolite et la rudesse des mai sons, un dÈcor comme en rÍverait u auteur de science-fiction faisant dÈbar quer une expÈdition sur une planËte pri mitive et mystÈrieuse. Le marchÈ lui mÍme, lieu de prÈdilection du cinÈm aussi bien ethnographique que rÈalist par le dÈpaysement ou l'Ètude d mÏurs quÕil permet, est traitÈ de faÁo allusive, comme ‡ regret. LÕhostilitÈ des dÈcors ne fait que renfo cer celle des hommes toujours prÍts l'hallali, et leur acharnement ‡ exclur le petit dÈlinquant ‡ la ville, ou celui qu la malÈdiction coutumiËre condamne l'opprobe du village. EntraÓnÈe par u destin que sa messagËre la vieill aveugle laisse deviner implacable e dur, la victime de la malÈdiction origi nelle nÕa d'autre ressource que de s laisser porter, mÍme quand sa dÈcisio de retourner vers le pËre qui l'a sacrifiÈ semble relever de la libertÈ d'un choix. En fait, et c'est ce qui Èmerge du film e dÈpit des affirmations de l'auteur, il nÕ a pas de place pour la libertÈ dans c monde crÈpusculaire et dÈsolÈ, et la fi des Èpreuves que semble annoncer l'ar rivÈe sur la plage, nÕest quÕun ulti cadeau d'une volontÈ supÈrieure qui s joue des hommes o˘ elle veut et quan elle veut. Guy Gauthie Saison CinÈmatographique 199
Ce film est le seul long mÈtrage mal gache rÈalisÈ depuis prËs de dix ans cÕest-‡-dire depuisTabataba, prÈcÈ dente Ïuvre de Raymond Rajaonarivelo. LÕhistoire raconte vingt ans de la vi dÕun jeune garÁon nÈ un jour dÕÈclip de soleil, jour maudit pour les villageoi des hauts plateaux. RescapÈ d'un Èpreuve imposÈe par son propre pËre une nuit passÈe dans un parc ‡ bÏufs -, Kapila en garde une trace sous la form d'un boitement. Il Èvolue dans un mond o˘ les croyances populaires provoquen son rejet, et possËde des pouvoir magiques que lui-mÍme est incapabl de contrÙler. Le film dÈbute par un belle promesse - la sÈquence d'ouvertu re est touchante -, et le cinÈaste fai preuve d'un certain talent, notammen dans sa maniËre d'isoler son personna ge du monde des hommes - mÍme mÍl ‡ une foule, le hÈros n'y disparaÓ jamais. Il le rend ‡ un environnemen naturel, o˘ son corps est indissociabl des ÈlÈments alentours, presque protÈ gÈ par eux. (É) Olivier Joyar
Cahiers du CinÈma n∞50
Propos du rÈalisateur
Une reine malgache demanda un jour a peintre de sa cour dÕeffacer les vagu quÕil avait peintes sur une des fresqu du palais parce que le bruit du ressa lÕempÍchait de dormir. Les malgache croient au silence pour rÈveiller en eu une image, une histoire intime, moin perdue quÕoubliÈe, encore menaÁante. Une histoire qui est souvent une imag en partie liÈe avec la mort. CÕest ‡ la vue de la mort que lÕhomm eu pour la premiËre fois lÕidÈe du surn turel et Èleva sa pensÈe du visible lÕinvisible. Mais lÕinvisible et le surna rel sont les lieux de la puissance. CÕest pour cela quÕ‡ Madagascar culte des ancÍtres est tout puissant e que le monde invisible apparaÓt comm un prolongement infini. Les vivants n
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
sont que les Èmanations des morts et les dÈpositaires de la loi des volontÈs ancestrales. Tout manquement envers les coutumes, la transgression, mÍme involontaire, dÕun tabou est une faute qui porte mal-heur. Le Malgache ne croit pas au hasardÉ ÒImage et magieÓ ont les mÍmes lettres et la Òmagie de lÕimageÓ, par son culte du rÍve, amËne lÕart ‡ lÕimage. Et quelle image dÕart venue du fond des ‚ges nÕest-elle pas un appel ? Elle ne cherche pas seulement ‡ enchanter lÕunivers par le plaisir mais aussi ‡ sÕen libÈrer. Dans ce film il y aura ÒmagieÓ tant que lÕhomme dÈpendra des forces mystÈ-rieuses qui lÕÈcrasent. Il y aura ÒimageÓ lorsquÕil aura acquis assez de pouvoir sur lÕespace, le temps, la nature, le corps, lÕhumour et ne redoutera plus sa vie. Et quandon aura vu tomber la nuit sur les hauts plateaux malgaches, sur la plaine ocre parsemÈe de milliers de miroirs que forment les riziËres non encore semÈes, au moment o˘ lÕair char-gÈ de poussiËre, transpercÈ par les der-niers rayons du soleil, enveloppe les montagnes. Quand lÕombre de lÕhomme qui marche ‡ cet instant est aussi longue que la dis-tance jusquÕ‡ lÕhorizon, comment peut-on encore Ítre sceptique devant la force des ancÍtres ? Ces ancÍtres qui ont le pouvoir de faire se rencontrer les Ètoiles et la mer. Dossier Distributeur
Filmographie
Tabataba1986 Quand les Ètoiles rencontrent la mer1996
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