Qui a tué Bambi ? de Marchand Gilles
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Qui a tuÈ Bambi ?
de Gilles Marchand FICHE FILM Fiche technique
France - 2003 - 2h06
RÈalisateur : Gilles Marchand
ScÈnario : Gilles Marchand Vincent Dietschy
Image : Pierre Milon
Montage : Robin Campillo RÈsumÈ Critique Musique : Isabelle, jeune infirmiËre, parfait sa forma-Un premier film de Gilles Marchand dans Doc MatÈo, Alex tion dans un grand hÙpital. Elle y est entou-lequel le scÈnariste deRessources Beaupin, Lily MargotrÈe de sa cousine VÈronique et de son petithumainesjoue avec les fantasmes atta-ami Sami. Un autre membre du personnelchÈs au monde de l'hÙpital et met en place attire particuliËrement son attention, le Drun face-‡-face ambigu entre une ÈlËve InterprËtes : Philipp, chirurgien au comportementinfirmiËre au visage candide et un mÈdecin Sophie Quintonaux pratiques troubles.trouble et ‡ lÕaura vÈnÈneuseÉ Pardon d'Ítre brutal, de sembler divulguer (Isabelle, alias Bambi) le fin mot de l'histoire, mais disons-le net : Laurent Lucas ‡ la fin du film, perdus dans cette forÍt de (le docteur Philipp)conte de fÈes o˘ trÈpasse un mÈchant loup ensanglantÈ et o˘ passe un cerf majes-Catherine Jacob tueux, phallique, nous ne saurons pas si (VÈronique) Bambi a tuÈ quelqu'un, ni si elle a rÈelle-Yasmine Belmadiment ÈtÈ occise et par qui. Gilles Marchand, scÈnariste de (Sami) Ressources humaines, de Laurent Cantet, et deHarry, un ami qui vous veut du bien, de Dominik Moll, dÈvoile en revanche trËs vite qui est Bambi : une jeune ÈlËve infirmiËre en stage dans le ser-vice de chirurgie d'un hÙpital o˘ elle est chaperonnÈe par sa cousine, pilier du per-
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sonnel soignant. Elle a ÈtÈ surnommÈe ainsi par le docteur Philipp, devant lequel elle s'est Èvanouie et auquel elle fait penser au petit faon de Walt Disney, qui ne tient pas debout. Elle vacille d'au-tant plus que l'Ètreint un doute sur les bonnes intentions de ce chirurgien qu'el-le voit rÙder dans les chambres de ses patientes les plus dÈsirables. Le titre, dans son ambiguÔtÈ, rÈvËle d'emblÈe le ton, l'enjeu de ce rÈcit qui court de la comÈdie sociale au suspense fantastique, en passant par le thriller ‡ clÈs psychanalytiques. Comme les fables par lesquelles les enfants trans-forment les dÈmons qui hantent leur inconscient en fantasmes, ce divertisse-ment explore le rÙle de l'imagination dans la rÈception d'une parole, sonde avec brio le gouffre Ètrange, mystÈrieux, qui sÈpare ce qui est dit de ce qui est reÁu. Comme dans un film de David Lynch, hÈroÔne et spectateur vont Ítre pris en flagrant dÈlit d'Èlaborer eux-mÍmes l'intrigue, de dÈlirer au fil d'une histoire subtilement tissÈe entre rÍve et rÈalitÈ. Gilles Marchand dÈlivre d'ailleurs par deux fois le secret de sa machination typiquement cinÈmatographique. La pre-miËre d'emblÈe, dans cette scËne o˘ une psychologue demande ‡ une classe de futures infirmiËres comment elles annonceraient la mort d'un malade ‡ sa famille. Test clos par un conseil brutal : "Il faut appeler un chat un chat." La seconde intervient lors d'un jeu assez pervers auquel l'innocente Bambi est sommÈe de se prÍter lors d'une soirÈe dans un dancing. La rËgle est de poser ‡ quelqu'un un certain nombre de ques-tions afin de deviner ce dont il rÍva la nuit derniËre. Or de rÍve il n'y a point (les copines gloussent et ricanent), les rÈponses sont distillÈes selon une logique absurde ("oui" quand la question se termine par une voyelle, "non" quand elle se termine par une consonne). Cet interrogatoire est un leurre, une indis-crËte mise en boÓte, qui pousse implici-tement l'inquisitrice ‡ rÈvÈler les
arcanes de sa propre imagination. TrËs tÙt, il apparaÓt que le tÈnÈbreux chi-rurgien se livre ‡ des abus sexuels sur des jeunes opÈrÈes qu'il revient droguer la nuit, et qui parfois disparaissent. TrËs vite, Bambi le soupÁonne de dÈrober les produits nÈcessaires ‡ les plonger dans une anesthÈsie criminelle. Mais ses pertes d'Èquilibre trahissent ses propres tourments. Ce chirurgien au regard d'hypnotiseur diabolique la trouble autant qu'il l'effraie. Ses malaises sont le symptÙme d'un mÈlange de peur et d'attirance, la mani-festation psychique d'un dÈsir de se laisser aller en mÍme temps qu'une ter-reur de la chute. Scientifiquement expli-quÈ par un problËme d'oreille interne, son mal la prÈcipite vers un surcroÓt d'angoisse. Sa guÈrison passe par une opÈration, l'obligation d'Ítre ‡ son tour endormie, son oreille passivement offer-te au bistouri du chirurgien fÈtichiste. On pourrait comparer cette anesthÈsie au passage de Blanche- Neige dans son cercueil de verre, et l'histoire de cette perte d'innocence aux films d'Alfred Hitchcock, ce sexologue amateur de bai-sers volÈs qui confondait ‡ loisir les images de crime et d'Ètreinte. Bambi est, ‡ la fois, la femme qui en savait trop sur les exactions du vampire obsÈ-dÈ par les mystËres de l'organe sexuel fÈminin et celle qui n'en sait pas assez tant sur son mÈtier que sur les ambiguÔ-tÈs du voyeurisme, les frissons du refou-lement, les dÈlices de la transgression. C'est avec malice que Gilles Marchand, tout en maÓtrisant son ballet de seringues, ses alternances d'ambiances nocturnes o˘ le blanc de l'hÙpital injecte un sentiment d'enfer Èlectrique, joue avec les pulsions du spectateur comme il s'amuse des frayeurs et des apprentis-sages de son hÈroÔne. Du premier, sa crainte du corps violÈ par les instru-ments chirurgicaux, l'insÈcuritÈ engen-drÈe par une perte de conscience qui le laisse sans dÈfense, l'instinct de voir derriËre la porte de chambres interdites. De la seconde, son choix et sa hantise
de travailler en un lieu o˘ les choses du sexe sont mises ‡ nu, son jeu de cache-cache entre un amant brancardier avec lequel elle passe la nuit et le soupirant carabin dont elle rÍve le jour, ses tergi-versations entre le refuge de sa chambre et l'appel du dehors, son besoin de morale et son dÈsir d'effrac-tion, la facilitÈ avec laquelle elle accep-te ce collier qu'elle croit volÈ ‡ une malade assassinÈe, mais qui l'envo˚-teÉ
(É) Jean-Luc Douin Le Monde/Aden - 24 dÈcembre 2003
(É)Qui a tuÈ Bambi?emprunte au thriller quelques-unes de ses figures classiques (ambiances nocturnes, per-sonnages qui s'Èpient les uns les autres, etc.), mais les plonge dans une ambian-ce cotonneuse, impression de rÈalitÈ qui se dÈrobe, mÈchante gueule de bois d'un rÈveil aprËs anesthÈsie. Ce serait, au fond, un film sur la psychÈ trouble d'une jeune fille. Inclination mal-saine pour ce qui va vous dÈtruire; inclinaison, aussi: voir le monde ‡ l'oblique, le rÈel dÈformÈ, se trouver dans cet Ètat mental o˘ les secrets de l'inconscient s'incarnent dans la vie quo-tidienne. Pour exprimer ce dÈrËglement, Gilles Marchand se pose, ‡ l'Ècran, des questions de ´pure mise en scËneª. Comment filmer une femme qui fuit dans un long couloir? Comment faire sentir une prÈsence ambiguÎ? Comment crÈer l'angoisse, et en lire les effets sur une accorte actrice? Les rÈponses qu'il trouve sont souvent les bonnes: le visage de Laurent Lucas apparaissant en arriËre-plan, dans l'Ïil d'une porte; une ombre derriËre un rideau ;l'image quasi abstraite et menaÁante que donne une camÈra de chirurgie. Ou encore ce plan magnifique, que Jacques Tourneur n'aurait pas reniÈ :entrÈe par effraction dans le bureau du docteur, Bambi plonge la main dans un tiroir obscur. Dans cette
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
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opacitÈ-l‡, magnifique, c'est le puits sans fond de l'inconnu qu'on devine. Le rÈalisateur sait aussi s'appuyer sur sa science du dialogue. ScËne trËs rÈussie, dans une rave ´twinpeaksienneª, d'un jeu de sociÈtÈ o˘ celle qui interroge se dÈvoile plus que celui qui rÈpond. La rÈfÈrence ‡ David Lynch n'est pas inno-cente. Elle revient, de loin en loin, par-fois de faÁon trop volontariste, ‡ l'image d'un dÈnouement dÈcevant. Gilles Marchand possËde pourtant manifeste-ment le talent de filmer sans maÓtre. AurÈlien Ferenczi TÈlÈrama n∞ 2815 - 27 dÈcembre 2003
(É) A ceux que les devinettes emmer-dent, vendons la mËche : il n'est pas plus question ici de savoir qui a tuÈ Bambi que de se persuader qu'il a un jour ÈtÈ tuÈÉ Pour ceux qui adorent les Ènigmes, maintenons le suspense : il y a bien des questions ‡ rÈsoudre et des fausses pistes ‡ repÈrer. D'abord une question : quand et o˘ exactement, Bambi a, ou n'a pas, ÈtÈ tuÈ ? C'est dÈj‡ une sacrÈe paire de manches, et presque une large part du travail du film, que de s'atteler ‡ un semblant de rÈponse. Sachons toutefois que Bambi est infirmiËre. Et comme telle habite en blouse blanche l'hÙpital et ses fantasmes. L'endroit depuis lequel elle nous parle, et depuis lequel Gilles Marchand la regarde pour nous, n'a cependant presque plus de rapport avec la rÈalitÈ : c'est un couloir de nÈons, avec des chambres, des corps, dans leur inanitÈ clinique ou, au contraire, leurs fonctionnements dÈsirants : ils mar-chent, se croisent, se parlent, se tou-chent, se dÈshabillent, s'auscultent, s'ai-ment, parfois souffrent ou ne peuvent pas se souffrir, ou souffrent de ne pas Ítre aimÈs en retour. L'hÙpital est ici avant tout une cosa mentale, mais faite de rituels, d'architecture, de regards, d'objets, de trajets, donc d'une mise en scËne que le film tire au cordeau. Bambi
le sait bien, trop bien, et pourtant ne s'est mÍme pas rendu compte qu'en quelques semaines d'un stage studieux elle a dÈj‡ basculÈ de l'autre cÙtÈ de la glace sans tain de cette mÈdecine cli-nique. C'est une des plus belles idÈes du film : que Bambi soit une actrice vierge ‡ l'image. Sophie Quinton a la fraÓcheur et la fragilitÈ craquante d'un jeune animal apeurÈ ‡ cÙtÈ duquel le chirurgien Laurent Lucas apparaÓt plus que jamais comme un serial lover dangereux et aguerri. Que la jeune biche tourne en jolie bourrique, d'amour et de peur confondus, nous voil‡, comme elle, atti-rÈs et sur le qui-vive devant l'ambition sinon la folie de Marchand : rÈussir dans le cinÈma franÁais un film de genre qui ne prend pas son public pour des cons. Qui l'emmËne loin, trËs loin, dans les friches d'un scÈnario qui se laisse lui-mÍme prendre par le vertige de son hÈroÔne. Qui donc a tuÈ Bambi ? Le dÈsir, l'abandon des repËres les plus stables. Et de quoi pourrait-elle mourir ? D'amour vache, bien s˚r. Philippe Azoury
LibÈration 24dÈcembre 2003
Entretien avec le rÈalisateur
Objectif CinÈma: Il existe dans votre film une connexion permanente entre le rÈel et lÕimaginaire. En quoi le cinÈma dÕun David Lynch par exemple vous ins-pire-t-il ? Gilles Marchand: JÕai ÈtÈ littÈralement irradiÈ parEraserheadque jÕai vu ‡ sa sortie en 1981. CÕÈtait le seul quÕil avait fait ‡ ce moment-l‡. Par la suite, jÕai vu tous ses autres films. Pour moi, cÕest un immense cinÈaste, lÕartiste vivant le plus important ‡ mes yeux. Du coup, il mÕa s˚rement beaucoup influencÈ dans mon travail, mais jÕespËre ne pas trop Ítre le gentil ÈlËve qui veut imiter le grand maÓtre. Disons que la thÈmatique quÕil explore me passionne : les ombres
de lÕ‚me humaine, le versant obscur de lÕÍtre...
Objectif CinÈma: QuÕest-ce qui vous intÈresse dans le thËme de lÕonirisme ? Gilles Marchand: On passe un tiers de sa vie ‡ dormir et dans les huit heures quÕon passe ‡ dormir, on passe une heure, une heure et demie ‡ rÍver en plusieurs fois un quart dÕheure. CÕest une part Ènorme de la vie qui, selon moi, a autant dÕexistence que plein de choses censÈes Ítre rÈelles. Ces diffÈrents niveaux de rÈalitÈ me paraissent une expÈrience fascinante. Le cinÈma me paraÓt ancrÈ dans lÕonirisme. Ce qui est passionnant dans le cinÈma, cÕest quÕon filme des choses rÈelles, on capte de la rÈalitÈ et en mÍme temps on est dans lÕonirisme. Mais je suis s˚r que presque physiologiquement, il y a quelque chose qui doit se raccorder ‡ Áa dans les rÍves. AprËs tout, on ne sait pas pourquoi on rÍve. On a cru, il y a 50 ans, quÕon dÈcouvrirait pourquoi lÕhomme rÍve, parce quÕon a dÈcouvert lÕexistence du sommeil paradoxal. Je suis s˚r que si on le dÈcouvre un jour, on sÕapercevra quÕil y a un lien plus physiologique avec le cinÈma, lÕidÈe de capter du rÈel et de le transformer, dÕen faire quelque chose qui soit plus liÈ au rÍve.
Objectif CinÈma: A la fin, vous brouillez carrÈment lÕonirisme et la rÈalitÈ. Gilles Marchand: Ce nÕest pas un tra-vail si conscient. JÕessaye de me laisser aller ‡ mes intuitions. Ce qui mÕintÈres-sait, cÕest quÕon parte de choses qui nous paraissent a priori s˚res et solides et que la part de doute grandisse. MÍme si le doute est extrÍmement faible. Et jÕai lÕimpression que plus le film avance, moins on est s˚r de ce quÕon a vu. CÕest quelque chose que je nÕavais pas dÈcidÈ au dÈpart, mais que je sentais Ítre la vÈritÈ du film. Je pense que si on voit dix minutes du film, on peut rÈpondre ‡ la question : ´Qui a tuÈ Bambi ?ª. Alors que si on voit tout le film, on en est presque incapable.
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Objectif CinÈma: Vous avez travaillÈLe film nÕest pas un conte, mais je pense Le rÈalisateur avec Dominik Moll en tant que co-scÈ-quÕil ouvre des portes inconscientes nariste surHarry, un ami qui vouschez le spectateur qui sont en rapport veut du bien. A lÕÈpoque, pendantavec ces histoires quÕon lui racontait Au dÈpart Ètait le verbe. L'Ècrit, mÍme. lÕÈcriture du scÈnario, il a dit que vousenfant. Ces histoires nous font ‡ la fois Les scÈnarii deRessources Ètiez un peu son Harry ‡ lui, sa partun peu peur et elles nous font rÍver en Humaines, deHarry un ami qui vous dÕombre.mÍme tempsÉQui a tuÈ Bambi ?est veut du bien, duLait de la tendresse Gilles Marchand: On se connaÓt tousune histoire sur la peur et le dÈsir, deux humaineet mÍme la collaboration avec les deux depuis vingt ans. Dominik Moll,faces dÕune mÍme piËce. Finalement, la Rappeneau (Bon Voyage). Gilles Vincent Dietschy [co-scÈnariste deQuiquestion que pose le film, cÕest ´est-ce Marchand Ètait dans la mÍme promo de a tuÈ Bambi ?quÕil peut y avoir du dÈsir sÕil nÕy a pas], Laurent Cantet et moi-l'Idehc que Moll (Harry) et Cantet mÍme sommes une petite bande dÕamis.de la peur ?ª. (Ressources). Ceci explique cela. Deux On a fait nos courts mÈtrages et nos nominations au CÈsar la mÍme annÈe. premiers longs ensemble. En lÕoccurren-: En regardant votreObjectif CinÈma Et un ton inusitÈ dans le cinÈma fran-ce, avec Dominik, en plus de co-Ècrire leparcours, on constate que vous Ítes soit Áais : il rÈveillait le genre. Un film poli-scÈnario deHarry, un ami qui voustrËs ancrÈ dans le social (Ressources cier avec une "french touch", on aime ou veut du bien, jÕÈtais aussi sur son tour-Humaines,Le lait de la tendresse pas, nous n'avions pas vu Áa depuis les nage. L‡, cette fois-ci, il Ètait sur monhumaine), soit dans le fantastique grandes annÈes de Corneau. tournage pour que le dialogue continue.(Harry, un ami qui vous veut du bien, Ce terrifiant thriller psychologique est la Il connaissait le film trËs intimement etLes Sanguinaires). Question fati-premiËre rÈalisation du monsieur. Il a il me connaÓt bien : on pouvait parler dedique : Votre prochain objectif-cinÈma transformÈ Harry (Laurent Lucas) en chi-tout, des personnages, de la place de lasera-t-il social ou fantastique ? rurgien pas vraiment sympathique. camÈra, du montage futur. CÕest un tra-Gilles Marchand: CÕest vrai que cÕest Catherine Jacob (heureuse d'avoir ‡ vail trËs concret. (É)trËs rÈparti. SurLe lait de la tendres-jouer autre chose qu'une sainte se humaine, certes, cÕest dans le CV et nitouche), Lucia Sanchez (qui n'est pas Objectif CinÈma: Vous allez donc retra-je ne le renie pas du tout, mais jÕai tra-venue ‡ Cannes depuisSitcomde Ozon) vailler ensemble ?vaillÈ trËs peu de temps. JÕai dialoguÈ et Sophie Quinton - une dÈcouverte -Gilles Marchand: Oui. On vient dÕÈcrireavec Dominique Cabrera. CÕÈtait un tra-complËtent la distribution. (É) son prochain film ensemble. Je seraivail trËs agrÈable ‡ faire, mais mon Cannes 2003 encore une fois sur le tournage au prin-influence sur le scÈnario Ètait mineure. www.ecrannoir.fr temps. Donc, je croise les doigts pourPour revenir ‡ lÕactualitÈ, le prochain que Áa dure.film sera celui de Dominik Moll, assez fantastique, disons quÕil nÕy a pas plus ni Objectif CinÈma: Votre film est truffÈmoins de social que dansHarry. Mais il Filmographie de rÈfÈrences aux contes. MÍme dans lay en a quand mÍme un peu dansBambi, caractÈrisation des personnages commenon ? Il y a des rapports sociaux entre Qui a tuÈ Bambi ?2003 celui par exemple de la cousine, inter-les mÈdecins et les infirmiËres. Pour prÈtÈe par Catherine Jacob, qui prÈparemon prochain film ‡ moi, jÕai une idÈe la robe du soir de Bambi, comme si elledÕadaptation, mais je nÕai pas encore les allait au bal.droits du livre en question. Il y a dÕautres Gilles Marchand: Effectivement, onpersonnes qui sont intÈressÈes par le Ètait, Vincent Dietschy et moi, trËs intri-mÍme livre, donc je ne sais pas si je par-Documents disponibles au France guÈs et conscients quÕon jouait avec lesviendrais ‡ les obtenir, je croise les ÈlÈments du conte. En mÍme temps, ondoigts. Mais si cÕÈtait ce livre-l‡, il y Revue de presse importante nÕest pas allÈ jusquÕ‡ relire des contesaurait encore une petite part de fantas-Positif n∞509/510, 515 pour introduire des rÈfÈrences prÈcises.tique. Il nÕest pas noir, je ne vais pas Cahiers du CinÈma n∞580, 585 Du moins, le film possËde lÕesprit dudire quÕil est rose, mais il joue sur la conte. Le film ne sÕadressant pas du toutnostalgie, les Èmotions. Pour plus de renseignements : aux petits enfants, lÕidÈe Ètait de racon-http://www.objectif-cinema.com tÈl : 04 77 32 61 26 ter une histoire ‡ des adultes, comme si g.castellino@abc-lefrance.com on avait racontÈ un conte ‡ des enfants.
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