Veillées d’armes de Ophuls Marcel
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Nombre de lectures 43
Langue Français

Extrait

Veillées d'armes
F de Marcel Ophuls
FICHE FILM
Fiche technique
France - 1994 - 3h50
Réalisateur :
Marcel Ophuls
Documentaire
er 1 voyage : 1h30
e2 voyage : 2h20
Résumé Critique
Un film aux sujets multiples (on y croise la Toujours en butte avec ses producteurs,
guerre d’Espagne et celle du Golfe, les stu- toujours pestant contre la moitié (au moins)
dios de TF1 et ceux de Sarajevo, les grands de ses contemporains, Marcel Ophuls ne
reporters et les jeunes loups, etc.), à la réa- cesse pourtant de filmer le monde. Et d’en
lisation brillante (de nombreux et judicieux faire la chambre d’écho de ses propres
extraits de films de fiction parsèment les émotions, de ses révoltes et de ses accoin-
images de reportage) où personne n’est en tances. Son dernier film traite des corres-
sécurité, pas même son auteur qui n’hésite pondants de guerre à Sarajevo et organise,
pas à apparaître à l’écran et à se mettre en avec l’intelligence qu’on lui connaît, une
jeu dans l’image. Et qui va très loin dans réflexion multiforme sur la mort, le coura-
une interrogation fondamentale, et émi- ge, le cynisme et les médias. La fiction et
nemment sensible, qui touche simplement le spectacle y occupent une place de choix,
à la question du comportement individuel : et s’avèrent les ressorts les plus précieux
“Quitte à faire ce métier, autant le faire en d’une brillante - et rare - vision documen-
citoyen”, déclare Edwy Plenel, journaliste taire. Il faut l’écouter nous en parler : sous
d’investigation au “Monde”. Marcel Ophuls la provocation et la dérision, c’est à une
a choisi de faire du cinéma en citoyen. défloration du regard et du cinéma qu’il
Thierry Frémaux nous invite. Veillées d’armes, c’est le temps du
Institut Lumière fourbissement, mais c’est aussi celui du récit.
Positif n°406
L E F R A N C E
1D O C U M E N T S
A partir de ces portraits chaleureux deLettre à Marcel Ophuls Filmographie
correspondants de guerre souvent formi-
dables, sympathiques, lucides, ce sont
Cher Marcel,
tous les compromis politiques de
Je sors de la projection de Veillées L'amour à vingt ans 1961l’Occident, toutes les hypocrisies politi-
d’armes et j’ai tout de suite eu envie de (un sketch)ciennes, que tu dénonces, tout ce qui
t’écrire. Pour te dire mon émotion, mon
encourage la paresse et la lâcheté. En
admiration, mon enthousiasme.
partant d’individus avec qui on est sou- Peau de banane 1963
Ma fierté aussi d’avoir avec Fred
vent d’accord , c’est tout le Système que
Bourboulon produit ce film. Produit ton
tu démontes. Toute une corruption. Feu à volonté 1965premier film français depuis Le chagrin
Ton regard sur I'histoire retrouve la
et la pitié. Je trouvais honteux qu’un
fonction que lui donnait Michelet Le chagrin et la pitié 1971cinéaste français de ton envergure soit
(“Désapprendre le respect”) et Paul-
marginalisé dans son propre pays et ne
Louis Courier (“Le mal de notre siècle,
trouve un financement qu’à l’étranger, Hôtel Terminus 1988
c’est l’indifférence, la froide indifféren-
après des dizaines de prix, un Oscar et
ce”). Notre respect et notre indifférence.
une Nomination. Cela faisait des années Veillées d'armes 1994ll faudrait montrer Veillées d’armes
que je me battais en essayant de vendre
dans toutes les écoles, parce qu’on y
sans succès l’admirable Memory of
apprend à lire les images alors que j’ai
justice au Service Public, en organisant
l’impression que tellement de gens en
une rétrospective à l’lnstitut Lumière.
sont devenus les esclaves.
Là, j’ai fait un pas de plus. Ce ne fut pas
Voilà ce que j’avais envie de te dire à
une aventure facile. On a failli se perdre
chaud... Ensuite, on n’aura plus qu’à
plusieurs fois. C’était pour mieux se
classer cette lettre dans le tome 27 de
retrouver à l’arrivée.
notre correspondance.
Pendant quatre heures, j’ai partagé ta
Avec toute mon amitié.
passion, j’ai vibré à tes colères, j’ai rigo-
lé à ton humour dévastateur, tes asso-
Bertrand Tavernierciations d’images foudroyantes (Ah ! les
Marx Brothers...), j’ai été bouleversé par
tes personnages, ébloui par l’invention
ludique de ton écriture, de ta mise en Le réalisateur
scène. Voilà un terme qui va en faire fré-
mir plus d’un comme s’il était obligatoi-
Réalisateur français né en Allemagne en
rement synonyme de fausseté et de
1927
mensonge. Encore une idée reçue que tu
Fils de Max Ophüls il débute dans la car-pulvérises tout au long de ces deux films
rière par un bon film policier qui neen faisant sauter les barrières entre fic-
tranche pourtant pas sur la productiontion et documentaire. Truffaut disait, à
courante des années 60. C’est le scan-propos de Welles je crois, que dans tout
film de fiction réussi il y avait un docu- dale suscité par Le chagrin et la pitié
mentaire.L’inverse est aussi vrai et j’ai qui le rend célèbre. Cette chronique
souvent pensé durant Veillées d’une ville française pendant
d’armes à Lubitsch pour certains rac- l’Occupation, ClermontFerrand,à travers
courcis fulgurants, à John Ford pour la bandes d’actualités et témoignages,
conviction démocratique - la tienne et
suscita une irritation très vive dans la
celle de John Simpson ou John Burns - à
mesure où Ophuls montrait l’absence
Billy Wilder - celui de Foreign affair,
d’héroïsme des Français sous la botted’Arise my love, de Stalag 17, pour
nazie. Le refus de la télévision d’acheterl’ironie corrosive engagée, les brusques
le film (elle n’y était d’ailleurs nullementchangements de ton, où l’émotion tout à
tenue) entretint une polémiquecoup vous submerge.
Je me suis totalement identifié à ta durable.(…) Il s’est attaché à l’affaire
démarche esthétique et morale, à ton Barbie dans Hôtel.Terminus.
regard décapant qui traque les clichés, Jean Tulard
les faux semblants, les idées générales. Dictionnaire des réalisateurs
L E F R A N C E
SALLE D'ART ET D'ESSAI
CLASSÉE RECHERCHE
8, RUE DE LA VALSE
42100 SAINT-ETIENNE
77.32.76.96 2
RÉPONDEUR : 77.32.71.71
Fax : 77.25.11.83

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