Études et portraits

M. (Alfred-Auguste) Cuvillier-Fleury

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Extrait

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ÉTUDES
PORTRAITSMICHELLIBRAIRIE DE LEVY FRÈRES
DU MÊME AUTEUR
Format grand in-18
ePORTRAITS POLITIQUES ET RÉVOLUTIONNAIRES, 2 . . . . 2 Vûl.é(HtlOn
—ÉTUDES HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES 2
HISTORIQUES 1NOUVELLES ÉTUDES ET LITTÉRAIRES
DERNIÈRES ÉTUDES ET 2
—VOYAGES ET VOYAGEURS 1
—2HISTORIENS, POÈTES ET ROMANCIERS
Sous presse :
e —('2 1ÉTUDES ET PORTRAITS Série
TARI*-. — IMP. SIVO.N ÎIAÇON ET COUP., RUE D'eRFIIRTH, 1.a. ri
études
PORTRAITS
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nuÉTUDES ET PORTRAITS
PREMIÈRE PARTIE
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l.NTnODLi.TIo.N A L'ÉTUDE DE LA CORRESPONDANCE DE HABIB-ANTOINETTE
— 1" .NOVEMBRE 1864 —
on tenu ses mains et sous ses yeux peivQuand a entre
dant quelques jouis le livre du comte d'Hunolstein et
'celui de M. Feuillet de Couches quand on a lu ces
;
1 Correspondance médile de Marie-Antoinette, publiée sur les do-
cuments originauxpar le comte Paul-Yogt d'Hunolstein, 1 vol. in-8",
—1864. Louis A 17. Marie-Antoinette et madame Elisabeth, lettres
cl documents inédits, publiés par M. F. Feuilletde Couches, 2 vol.
in-K», —1864. Supplément a la correspondance inédite de Marie-An-
toinette, par le comte l'.-V. d'Hunolstein. One trentaine de pages
m-S\ 1864.
1PORTRAITSÉTUDES ET2
d'un intérêt si sérieux, souvent si nou-correspondances
l'impressionqu'on s'est abandonné franchement àveau, et
d'oubliers'en dégage, l'envie vous prendpuissante qui
avoir appris, d'une autre ma-ce que vous pouveztout
des personnages que ces correspon-nière, sur le compte
juger,mettent sur le premier plan, et de ne lesdances
Cette impres-fois, que sur leur propre témoignage.cette
trop fière. Elle accusesion est la mienne. Elle n'est pas
excessive, ou un sacrifice deune confiance sans doute
très-favo-critique à l'émotion qui n'est peut-être pasla
j'aime àrable à la découverte de la vérité. N'importe,
limites volontaires et àtracer autour de mon esprit ces
oublier que j'ai lu une assez conTm'y renfermer. J'aime à
diversessidérable portion de tout ce qui a été écrit, à
époques, pour ou contre Louis XVI et Marie-Antoinette.
ne veux me souvenir ni des auteurs de Mémoires niJe
des historiens, si grands qu'ils soient, ni des apologistes,
ni des pamphlétaires, ni des fanges où la passion traîne
fait briller sesses victimes, ni des apothéoses où elle
idoles. un bonheur d'oublier tant de disputes, d'é-C'est
chapper à tant de contradictions , de croire quelqu'un
sur parole, de ne plus écouter qu'un témoignage dans
Marie-An-une cause qui en a recueilli des milliers. C'est
toinette tonte seule qui parle dans le livre du comte
d'Hunolstein. Dans celui de M. Feuillet de Couches, c'est
elle encore, avec elleet le roi Louis XVI, sa sœur, ses
frères, qui viennent témoigner, avec tous les secrets de
leur âme et de leur conscience, dans le grand procès
historique que l'histoire a plutôt instruit que définitive-
ment jugé. Écoutons-les, et pour un moment n'écoutons
qu'eux. Ce n'est pas fantaisieseulement notre qui s'ac-
commode d'une méthode si exclusive. Il nous semble in-
téressant de demander à des personnages livrés depuis
près d'un siècle à toutesles alternatives des jugements pas-