CHAP LES ENJEUX DE L OUVERTURE INTERNATIONALE
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Description

Niveau: Secondaire, Lycée, Seconde
CHAP 7 – LES ENJEUX DE L'OUVERTURE INTERNATIONALE 71 – L'internationalisation des échanges et la mondialisation La mondialisation peut être définie comme l'extension du capitalisme et de l'économie de marché à l'échelle mondiale. Le phénomène de mondialisation comporte deux dimensions : ? La mondialisation désigne d'abord un processus de développement des échanges et de montée des interdépendances. La mondialisation de l'économie se traduit par la croissance des flux commerciaux, des flux d'investissement et des flux financiers. Les firmes multinationales (FMN) jouent une part active dans ces évolutions : un tiers du commerce mondial est un commerce intra- firmes ; ce sont aussi ces entreprises qui déterminent, pour une large part, la localisation des principaux sites de production. Flux commerciaux, flux d'investissement et flux financiers sont, bien entendu, liés : la décision d'une entreprise de créer un site de production à l'étranger va générer des flux d'investissement vers le pays d'accueil, puis suscitera des flux commerciaux au départ de ce même pays. ? La seconde dimension de la mondialisation réside dans l'émergence de problèmes globaux. Les termes de « mondialisation », ou de « globalisation » sont d'ailleurs souvent associés. L'émergence de problèmes globaux résulte elle-même de la prise de conscience de l'existence de « biens publics mondiaux ». Le climat et la couche d'ozone sont les deux biens publics mondiaux les plus fréquemment cités, même si cette notion est aujourd'hui élargie à d'autres biens, tels les fonds marins, les forêts humides, ou la biodiversité.

  • libre entrée des marchandises étrangères sur le territoire national

  • marché mondial

  • etranger

  • heure de travail

  • coût de production unitaire

  • commerce international

  • flux commerciaux

  • pays


Sujets

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Nombre de lectures 73
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

CHAP 7 – LES ENJEUX DE L’OUVERTURE INTERNATIONALE

71 – L’internationalisation des échanges et la mondialisation

La mondialisation peut être définie comme l’extension du capitalisme et de l’économie de marché à
l’échelle mondiale. Le phénomène de mondialisation comporte deux dimensions :

 La mondialisation désigne d’abord un processus de développement des échanges et de montée des
interdépendances. La mondialisation de l’économie se traduit par la croissance des flux
commerciaux, des flux d’investissement et des flux financiers. Les firmes multinationales (FMN)
jouent une part active dans ces évolutions : un tiers du commerce mondial est un commerce intra-
firmes ; ce sont aussi ces entreprises qui déterminent, pour une large part, la localisation des
principaux sites de production. Flux commerciaux, flux d’investissement et flux financiers sont, bien
entendu, liés : la décision d’une entreprise de créer un site de production à l’étranger va générer des
flux d’investissement vers le pays d’accueil, puis suscitera des flux commerciaux au départ de ce
même pays.
 La seconde dimension de la mondialisation réside dans l’émergence de problèmes globaux. Les
termes de « mondialisation », ou de « globalisation » sont d’ailleurs souvent associés. L’émergence
de problèmes globaux résulte elle-même de la prise de conscience de l’existence de « biens publics
mondiaux ». Le climat et la couche d’ozone sont les deux biens publics mondiaux les plus
fréquemment cités, même si cette notion est aujourd’hui élargie à d’autres biens, tels les fonds
marins, les forêts humides, ou la biodiversité. Ces biens profitent à tous, et leur préservation requiert
une coopération internationale poussée.

Cette mondialisation des économies et des marchés nous amène à nous poser une série de questions :

 Pourquoi les nations commercent-elles ? Pourquoi importent-elles certains biens et en exportent-
elles d'autres ? À quels niveaux de prix les échanges se réalisent-ils ? Quelles sont les
conséquences du commerce ? Ces conséquences sont-elles bénéfiques ou néfastes pour les pays
qui y participent et pour les diverses catégories d'agents à l'intérieur de chaque pays ? Les gains
issus du commerce profitent-ils identiquement à tous les pays ? Ces interrogations théoriques
conditionnent directement d'autres questionnements d'un intérêt plus immédiat pour chacun d'entre
nous : Faut-il redouter la concurrence des pays à bas salaires ? Faut-il ouvrir plus largement les
frontières aux produits étrangers ? etc.
 Quel est le rôle des acteurs économiques dans ce processus de mondialisation ? Pourquoi les FMN
préfèrent-elles investir à l’étranger plutôt qu’exporter ? Quels sont les raisons qui les poussent à
globaliser leur production ? Comment organisent-t-elles leurs implantations à l’étranger ? Qu’en
résulte-t-il pour la « division internationale du travail » et pour la compétitivité de chaque pays ?
Qu’en résulte-t-il pour le développement des échanges et pour l’emploi ? Comment les Etats sont-ils
partie prenante de cette mondialisation ? Leur capacité à réguler leur économie est-elle menacée
par la globalisation des marchés ? Peuvent-ils peser sur la capacité de leurs économies à affronter
la concurrence internationale ? Comment les modes de vie se transforment-ils avec la croissance de
ces échanges à l’échelle mondiale ? Peut-on parler d’une « mondialisation culturelle » ?
 Comment peut-on réguler une économie qui se mondialise ? Les nations doivent-elles aiguiser la
concurrence internationale ou bien collaborer pour construire des règles communes à tous ? Quel
est le rôle des grandes institutions internationales dans l’élaboration de ces règles communes ? Les
citoyens ont-ils la possibilité de se faire entendre ?

A – Le marché mondial est-il un facteur de croissance ?

1 – La mondialisation est un phénomène historique

a) – Les différents aspects de la mondialisation

On peut définir le processus de mondialisation comme « l'émergence d'un vaste marché mondial des
biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s'affranchissant de plus en plus des frontières
politiques des Etats, et accentuant les interdépendances entre les pays ». Ce processus prend plusieurs
aspects :

1. La mondialisation passe, tout d’abord, par l’intensification des échanges commerciaux et la hausse
du degré d’ouverture des économies. Depuis la fin des années 1950, le commerce international a
augmenté à un rythme beaucoup plus soutenu que la production mondiale. Autrement dit, les
exportations et le commerce international tirent la croissance vers le haut.

 Le commerce extérieur représente l'ensemble des exportations et des importations de biens
enregistrés dans la balance commerciale.  Le commerce international ou commerce mondial correspond à la valeur ou au volume des
échanges de biens et de services entre nations enregistrés dans la balance courante ou
des transactions courantes.

Cette internalisation des échanges de biens et de services a deux effets :

 Une ouverture croissante des économies sur les marchés extérieurs qui est mesurée par le taux
d’ouverture :

Taux d'ouverture = (Exportations + Importations)/2/PIB x 100


















Les économies sont de plus en plus extraverties. La part des exportations dans le PIB (taux
d’exportation) et le taux d’ouverture augmente dans tous les pays depuis 1950 Cette ouverture est
inversement proportionnelle à la taille du marché intérieur. En effet, un grand pays a moins besoin
de se spécialiser et de trouver des débouchés à l'extérieur qu'un petit pays. Ainsi, les échanges
internationaux de marchandises ne représentent que 10% du PIB américain alors qu’ils représentent
plus de la moitié du PIB des Pays-Bas.

 Une interdépendance accrue des économies : les économies sont contraintes d'importer une part
croissante de biens et de services étrangers pour satisfaire leur demande intérieure. Ceci nous est
donné par le taux de pénétration :


Taux de pénétration = Importations/Marché intérieur x 100
























On peut, ainsi, calculer, la part de marché des entreprises automobiles étrangères en France
(montant des importations d’automobiles étrangères en France/ achat d’automobiles neuves en
France, en %). Ainsi si le taux de pénétration du marché automobile dans un pays est de 45%, on
saura que sur 100 voitures neuves achetées une année donnée, 45 étaient importées de l’étranger).
Tout ralentissement de la croissance dans un pays se traduit par une baisse des exportations et de
la croissance chez ses partenaires commerciaux. 2. La mondialisation passe, ensuite, par des échanges massifs de capitaux. La croissance des flux
financiers, enregistrés dans le compte financier de la balance des paiements, a été encore plus
spectaculaire que celle des flux commerciaux. Ces flux financiers, qui impliquent des transactions
bancaires (prêts, emprunts) au niveau international et le marché des changes (devises),
concernent :

 Les investissements en portefeuille : ils correspondent à des placements c'est-à-dire à
l'achat de titres financiers (actions, obligations, bons du trésor...) entre résidents et non
résidents qui soulignent l’internationalisation croissante des marchés boursiers.
 Les investissements directs à l’étranger : création de filiales à l’étranger, prise de contrôle
d’au moins 10% d’une société étrangère, prêts à une filiale, réinvestissement d’une partie
des profits d’une filiale à l’étranger.

3. La mondialisation c’est également la mise en place d’un système mondial de production animé par
les firmes transnationales, qui sont des firmes qui ont une ou plusieurs filiales à l'étranger. Elles
utilisent les investissements directs à l’étranger et les nouvelles technologies de l’information et de la
communication (NTIC) pour répartir les tâches productives sur l’ensemble de la planète en fonction

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