Le système pastoral du Tchad Central L élevage transhumant est le seul système d exploitation des ressources existant aujourd hui dans les milieux faible voire très faible pluviométrie ou très faible température comme par exemple en Asie Centrale Les systèmes de production pastoraux sont des systèmes hauts risques en raison de la grande variabilité climatique des régions où ils sont utilisés C est pourquoi afin de réduire les risques et faire face aux désastres climatiques les éleveurs transhumants cherchent accroître en permanence leurs troupeaux ceux qui ont un plus grand troupeau ont une plus grande chance de survie Ces désastres sont d ailleurs des évènements réguliers qui permettent de réguler la charge d animaux par hectare Le risque fait ainsi partie intégrante des sociétés pastorales
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Le système pastoral du Tchad Central L'élevage transhumant est le seul système d'exploitation des ressources existant aujourd'hui dans les milieux faible voire très faible pluviométrie ou très faible température comme par exemple en Asie Centrale Les systèmes de production pastoraux sont des systèmes hauts risques en raison de la grande variabilité climatique des régions où ils sont utilisés C'est pourquoi afin de réduire les risques et faire face aux désastres climatiques les éleveurs transhumants cherchent accroître en permanence leurs troupeaux ceux qui ont un plus grand troupeau ont une plus grande chance de survie Ces désastres sont d'ailleurs des évènements réguliers qui permettent de réguler la charge d'animaux par hectare Le risque fait ainsi partie intégrante des sociétés pastorales

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Niveau: Secondaire, Collège
Le système pastoral du Tchad Central L'élevage transhumant est le seul système d'exploitation des ressources existant aujourd'hui dans les milieux à faible voire à très faible pluviométrie ou à très faible température (comme par exemple en Asie Centrale). Les systèmes de production pastoraux sont des systèmes à hauts risques en raison de la grande variabilité climatique des régions où ils sont utilisés. C'est pourquoi, afin de réduire les risques et faire face aux « désastres » climatiques, les éleveurs transhumants cherchent à accroître en permanence leurs troupeaux (ceux qui ont un plus grand troupeau ont une plus grande chance de survie). Ces « désastres » sont d'ailleurs des évènements réguliers qui permettent de réguler la charge d'animaux par hectare. Le risque fait ainsi partie intégrante des sociétés pastorales. I- Présentation du milieu Au Tchad Central, le climat est caractérisé par 3 saisons. Une saison chaude de mars à juin-juillet, une saison des pluies de juillet à septembre et une saison froide (et sèche) d'octobre à février. La saison des pluies est plus courte dans le Sahel que dans la zone soudanienne. Les pluies sont caractérisées par leur violence et leur répartition hétérogène dans le temps et dans l'espace. La végétation passe d'une savane arborée de 15mètres environ et d'un tapis herbacé dense en zone soudanienne, à une steppe d'épineux dans le nord du Sahel (cf.

  • système pastoral du tchad central

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Le système pastoral du Tchad Central L’élevage transhumant est le seul système d’exploitation des ressources existant aujourd’hui dans les milieux à faible voire à très faible pluviométrie ou à très faible température (comme par exemple en Asie Centrale). Les systèmes de production pastoraux sont des systèmes à hauts risques en raison de la grande variabilité climatique des régions où ils sont utilisés. C’est pourquoi, afin de réduire les risques et faire face aux «désastres »climatiques, les éleveurs transhumants cherchent à accroître en permanence leurs troupeaux (ceux qui ont un plus grand troupeau ont une plus grande chance de survie). Ces «désastres » sont d’ailleurs des évènements réguliers qui permettent de réguler la charge d’animaux par hectare. Le risque fait ainsi partie intégrante des sociétés pastorales. I-Présentation du milieu Au Tchad Central, le climat est caractérisé par 3 saisons. Une saison chaude de mars à juin-juillet, une saison des pluies de juillet à septembre et une saison froide (et sèche) d’octobre à février. La saison des pluies est plus courte dans le Sahel que dans la zone soudanienne. Les pluies sont caractérisées par leur violence et leur répartition hétérogène dans le temps et dans l’espace. La végétation passe d’une savane arborée de 15mètres environ et d’un tapis herbacé dense en zone soudanienne, à une steppe d’épineux dans le nord du Sahel (cf. carte 1). La zone sahélo-soudanienne est la plus densément peuplée et la plus densément cultivée. C’est aussi une zone où les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont plus fréquents que dans les autres zones traversées par les transhumants. II-Calendrier de transhumance, une adaptation aux aléas climatiques L’élevage transhumant est caractérisé par des déplacements de faible à grande amplitude (de 50 à plus de 500 km), allant du nord au sud. Les terroirs d’attache des transhumants sont e situés au Nord du 13parallèle et se trouvent concentrés au Nord Ouest, Centre Ouest, Centre Est et Nord Est (Salamat, Batha, Wadifira, BET, Kanem, Ouaddaï). Les transhumants quittent leurs terroir d’attache en début de saison sèche (vers novembre - décembre), et y reviennent 1 en saison de pluies (à partir de juin-juillet). Les éleveurs séjournent moins de neuf mois dans leur chef lieu administratif, allant vers le sud pour ne pas à avoir à puiser sur les puits très profonds de leur sous-préfecture, car ils possèdent des troupeaux très importants. Suivant leur position de départ, ils gagnent les lacs et les grandes mares du Salamat. Les éléments les plus mobiles poussent jusqu’à la dorsale centrafricaine (cf. carte 2). Leur remontée vers le nord est rapide au début de l’hivernage afin de ne pas se faire couper des stationnements septentrionaux par les oueds en crue lors de la saison des pluies, comme le Batha. Parmi les systèmes pastoraux, il est possible de distinguer un sous-groupe chamelier, qui a de fait des mouvements particuliers en temps et en directions, même s’il garde dans la majorité des cas un axe de déplacements proche de celui des éleveurs bovins. Leurs déplacements sont moins étendus vers le sud et plus précoces pour la remontée des troupeaux. Les éleveurs distinguent 5 saisons, au cours desquelles ils surveillent attentivement l’état des terrains. Le début de ces saisons pastorales fluctue d’une quinzaine de jours à un mois, suivant la variation spatiotemporelle des précipitations. 1 Dates de départs variables en fonction de la pluviométrie annuelle, mais aussi d’autres facteurs conjoncturels (invasions ravageurs, conflits notamment)
Il s’agit : -du Darat – période de récolte allant de septembre à octobre. A cette époque, les pasteurs sont presque tous revenus sur leur aire habituelle de parcours, dans de le sud du pays ; -du Chitté – période de froid, correspondant au début de la saison sèche et fraîche. Elle s’étend de janvier à la mi-février. Bien qu’il faille abreuver le bétail aux puits permanents, les pâturages sont encore abondants et le travail d’exhaure sur les puits n’épuise pas les gens ; -du Sef – période sèche et chaude, la plus pénible et la plus longue puisqu’elle s’étale jusqu’en juin, voire juillet. Au cours de cette saison, puiser les volumes d’eau destinés au bétail est exténuant. Parallèlement, les troupeaux maigrissent, car ils doivent trouver des pâturages de plus en plus éloignés du point d’abreuvement ; -du Richach – période de la poussière, correspondant à l’arrivée de la tornade sèche. Ces périodes accompagnent les renversements du régime général des masses d’air et précédent les premières averses. Les campements ont en général fini de parcourir leur aire de nomadisation et se dispersent à la rencontre du front de pluies ; -du Kharif – période des pluies, lesquels durent de juillet à septembre. Dès que le front des pluies a dépassé les troupeaux stationnés au sud, les éleveurs remontent en abreuvant leurs animaux aux mares de surface pour aller le plus loin possible vers le nord afin de profiter des prairies sahariennes aussi longtemps que les eaux de surface leur permettent d’exploiter ces pâturages septentrionaux. III-Les investissements réalisés dans le cadre du projet « Almy Al Afia » Dans le cadre du projet « Almy Al Afia » (De l’eau pour la paix), différents types d’ouvrages ont été réalisés: puits neufs, réhabilitation de puits anciens, surcreusement de mares naturelles et balisage d’axes de transhumance. Les puits, plutôt situés dans les zones de stationnement des animaux, dans le nord ou dans le sud, constituent des points d’eau permanents essentiels dans les systèmes transhumants. La création de nouveaux puits dans le nord permet d’ouvrir de nouveaux pâturages sous-exploités jusque là et donc de relâcher la pression sur les points d’eau existants et sur les pâturages environnants. Les puits neufs réalisés par le projet donnent un accès libre et gratuit à l’eau. Il n’y a pas de règle de priorité entre les groupes. Pour les puits réhabilités, les règles de priorité précédemment établies entre groupes restent de rigueur, l’accès à l’eau étant toujours gratuit. Des mares naturelles ont été surcreusées le long des couloirs de transhumance afin d’augmenter les capacités de stockage de l’eau, et donc la durée de sa disponibilité pour les animaux. Ces réservoirs saisonniers permettent aux éleveurs de trouver des points d’eau pendant la saison des pluies dans les zones nord et sur la route vers le sud en fin de saison des pluies. Ainsi, les transhumants peuvent ralentir leur descente vers le sud pour rechercher l’eau. Leur arrivée ainsi retardée de quelques semaines laisse le temps aux populations sédentaires du sud d’achever les récoltes, sans risque que des animaux piétinent leurs champs. Enfin, le balisage de couloirs de transhumance («murhâls»), après concertation entre les villageois et les représentants des éleveurs, permet de délimiter des couloirs de 50 à 100m de large. Chacun à un engagement : les agriculteurs s’engagent à ne pas cultiver sur le « murhâl » et les éleveurs s’engagent à ne pas laisser divaguer leurs animaux en dehors du couloir, faute de quoi ils doivent dédommager l’agriculteur. Toutes ces réalisations se font sur la base de concertations entre sédentaires et transhumants et les règles de gestion et d’utilisation avant le début des travaux.
Figure 1 - Zonage climatique du Tchad
Figure 2 - L'élevage au Tchad
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