Séquence n°4 Documents complémentaires pour le texte Voltaire Candide Chapitre
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Niveau: Secondaire, Lycée, Terminale
Séquence n°4 Documents complémentaires pour le texte 3: Voltaire, Candide, Chapitre 3 COMMENT CANDIDE SE SAUVA D'ENTRE LES BULGARES, ET CE QU'IL DEVINT Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on achevât de leur donner la mort.

  • loi guerrière

  • côté de bras et de jambes

  • village voisin

  • document complémentaire pour le texte

  • vieillards criblés de coups


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Séquence n°4 Documents complémentaires pour le texte 3: Voltaire, Candide, Chapitre 3  COMMENTCANDIDE SE SAUVA D'ENTRE LES BULGARES, ET CE QU'IL DEVINT  Rienn'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque.  Enfin,tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés.  Candides'enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares l'avaient traité de même. Candide, toujours marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions dans son bissac, et n'oubliant jamais Mlle Cunégonde. Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu'on y était chrétien, il ne douta pas qu'on ne le traitât aussi bien qu'il l'avait été dans le château de monsieur le baron avant qu'il en eût été chassé pour les beaux yeux de Mlle Cunégonde.
Document complémentaire pour le texte 3  Hugo,Les Châtiments, VII, 6, 1853 Sa grandeur éblouit l'histoire.Qu'il investit. - Quinzeans, il futVoici pour toi, voici des filles, Le dieu que traînait la victoirePetit, petit.  Surun affût ; L'Europe sous sa loi guerrièreIl passait les monts et les plaines,  Sedébattit. -Tenant en main Toi, son singe, marche derrière,La palme, la foudre et les rênes  Petit,petit. Dugenre humain ; Il était ivre de sa gloire Napoléon dans la bataille,Qui retentit. - Graveet serein,Voici du sang, accours, viens boire, Guidait à travers la mitraillePetit, petit.  L'aigled'airain. Il entra sur le pont d'Arcole,Quand il tomba, lâchant le monde,  Ilen sortit. -L'immense mer Voici de l'or, viens, pille et vole,Ouvrit à sa chute profonde  Petit,petit. Legouffre amer ; Il y plongea, sinistre archange, Berlin, Vienne, étaient ses maîtresses ;Et s'engloutit. - Illes forçait,Toi, tu te noieras dans la fange, Leste, et prenant les forteressesPetit, petit.  Parle corset ; Il triompha de cent bastilles
Document complémentaire pour le texte 3  Hugo,Les Châtiments, VII, 6, 1853 Sa grandeur éblouit l'histoire.Qu'il investit. - Quinzeans, il futVoici pour toi, voici des filles, Le dieu que traînait la victoirePetit, petit.  Surun affût ; L'Europe sous sa loi guerrièreIl passait les monts et les plaines,  Sedébattit. -Tenant en main Toi, son singe, marche derrière,La palme, la foudre et les rênes  Petit,petit. Dugenre humain ; Il était ivre de sa gloire Napoléon dans la bataille,Qui retentit. - Graveet serein,Voici du sang, accours, viens boire, Guidait à travers la mitraillePetit, petit.  L'aigled'airain. Il entra sur le pont d'Arcole,Quand il tomba, lâchant le monde,  Ilen sortit. -L'immense mer Voici de l'or, viens, pille et vole,Ouvrit à sa chute profonde  Petit,petit. Legouffre amer ; Il y plongea, sinistre archange, Berlin, Vienne, étaient ses maîtresses ;Et s'engloutit. - Illes forçait,Toi, tu te noieras dans la fange, Leste, et prenant les forteressesPetit, petit.  Parle corset ; Il triompha de cent bastilles
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