Site académique Aix Marseille Histoire et Géographie
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Description

Niveau: Secondaire, Lycée

  • dissertation


Site académique Aix-Marseille Histoire et Géographie Intérêt de la production scolaire du récit ... dans la construction du raisonnement et l'appropriation du concept en histoire* Jean Sérandour Le 7 octobre 2005 IA-IPR d'histoire-géographie Académie d'AIX-MARSEILLE Intérêt du récit comme production scolaire Du récit des historiens... Reprenant brièvement le débat historien autour de la fausse opposition histoire- récit/histoire-problème (H. Moniot), nous avons recherché dans les réflexions des historiens et philosophes (P. Ricoeur, P.Veyne, H. Moniot, J. Rancière) les caractéristiques de la forme narrative de la production historienne afin de mieux cerner ce que nous pouvions mettre sous la définition du récit d'histoire à l'école. Partant de l'idée que l'histoire, qui s'est voulue anti-événementielle et anti-narrative, continue de fabriquer une compréhension qui reste intimement narrative (H.Moniot évoquant P.Ricoeur), nous avons tenté de donner sa place à l'école à cette narration qui sous- tend inévitablement toute compréhension personnelle des faits. Nous avons repris à notre compte le modèle d'explication proposé par Paul Ricoeur et fondé sur les trois mimesis, modèle qui réconcilie explication et compréhension dans une configuration narrative de l'histoire.

  • récit

  • aix-marseille histoire

  • contrainte intérieure du quasi

  • narration dans le cadre de l'enseignement de l'histoire au collège et au lycée

  • récit en question

  • savoir scolaire

  • récit historique


Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 octobre 2005
Nombre de lectures 207
Langue Français

Extrait

Site académique Aix-Marseille Histoire et Géographie
Intérêt de la production scolaire du récit
...
dans la construction du raisonnement et l’appropriation du concept en histoire*
Jean Sérandour
Le 7 octobre 2005
IA-IPR d’histoire-géographie
Académie d’AIX-MARSEILLE
ce.hg.serandour@ac-aix-marseille.fr
Intérêt du récit comme production scolaire
Du récit des historiens...
Reprenant brièvement le débat historien autour de "
la fausse opposition histoire-
récit/histoire-problème
" (H. Moniot), nous avons recherché dans les réflexions des
historiens
et
philosophes
(P.
Ricoeur,
P.Veyne,
H.
Moniot,
J.
Rancière)
les
caractéristiques de la forme narrative de la production historienne afin de mieux cerner
c
e que nous pouvions mettre sous la définition du récit d’histoire à l’école. Partant de
l’idée que "
l’histoire, qui s’est voulue anti
-événementielle et anti-narrative, continue de
fabriquer une compréhension qui reste intimement narrative
" (H.Moniot évoquant
P.Ricoeur), nous avons tenté de donner sa place à l’école à
cette narration qui sous-
tend inévitablement toute compréhension personnelle des faits
.
Nous avons repris à notre compte le modèle d’explication proposé par Paul Ricoeur et
fondé sur les trois
mimesis
, modèle qui réconcilie explication et compréhension dans une
configuration narrative de l’histoire.
Le récit est en ce sens une mise en intrigue
, un
agencement
d’actions,
une
synthèse
de
l’hétérogène
, une configuration sélective,
organisée et significative des ingrédients perçus,
pour faire de l’intelligible
. Avec une
inévitable part de reconstruction, de fiction, porteur d’un point de vue comme toute
construction historienne, il est à la fois
l’être
-comme
et
l’avoir été
du passé.
Explicite et porte
ur d’intelligibilité
, il ne peut être une énumération sans choix, ni
une simple restitution de connaissances factuelles sans sélection ni hiérarchisation, à la
manière d’une chronologie ; il comporte des mises en relation, des enchaînements
causaux, il procède de choix intellectuels divers (sélection, hiérarchisation...) qui
amènent
à
mettre
les
faits
en
perspective,
à
partir
d’un
certain
point
de
vue.
Historique, le récit ne doit pas se limiter à un exercice de style littéraire
sans la
connaissance maîtris
ée d’un contexte, de ses acteurs, ni la référence à des événements
précis. Nous avons ici quelques arguments pour promouvoir la narration dans le cadre de
l’enseignement de l’histoire au collège et au lycée.
... au récit scolaire :
On exige de l'élève qu'il se prive de la narration pour dire le temps ;
n'est-ce pas une
illusion que les élèves puissent expliquer sans raconter ?
On peste sur la narration
mais
c'est
la
seule
forme
d’expression
pour
dire
que
le
temps
c'est
de
l'histoire.
Expliquer, pour l'élève, serait ainsi "
raconter mieux
"(Veyne, P. 1978). Suivant Paul
Ricoeur pour qui : "
Il ne serait de temps pensé que raconté
", militer pour le récit comme
production historienne
à
l’école,
c’est
rompre
avec
"
une histoire
qui
dissoudrait
l’événement
dans
l’e
xplication
".
A
l’instar
de
nos
exigences
d’une
approche
problématisée de l’histoire à travers la dissertation, il ne paraît pas plus présomptueux
de considérer, à travers la narration, que nos élèves "
bien que non spécialistes, sont eux
aussi des sujets p
roducteurs d’histoire
".
Nous avons souhaité, en habilitant la production de récit, favoriser cette mise en scène
de ce qu'il y a d'intelligible dans les faits, les événements, les comportements humains ;
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