1 philosophie politique travaux dirigés séance 2 les théories
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1 Philosophie politique Travaux dirigés Séance 2 Les théories politiques de la Grèce ancienne ____________________________ Autour de La République de Platon et de La Politique d’Aristote Introduction : la spécificité historique et anthropologique de la cité grecque A quoi bon s’intéresser aux auteurs anciens ? Platon, Aristote, les Sophistes, les Stoïciens… nous intéressent parce qu’ils tentent de penser le système politique dans lequel ils évoluent, la cité, qui rend possible et concevable une forme de gouvernement où les gouvernés participent au gouvernement (cf. le principe fondateur de l’isonomie : « égale répartition du pouvoir »). Ainsi Aristote définit-il dans le Livre III de La Politique la démocratie comme « un régime où les citoyens sont tour à tour gouvernants et gouvernés ». En effet à Athènes, à partir de la fin du VIè siècle avant JC (réformes de Clisthène, 508-507), tout citoyen peut être tiré au sort pour être durant une année un des 500 membres de la Boulè, (le Conseil qui prépare les propositions de lois ou de décrets soumis à l’assemblée et qui fait office de cour des comptes et, le cas échéant, de commission d’enquête pour les crimes de haute trahison), et donc être un des 50 membres de la prytanie (son bureau permanent) durant un des dix mois de l’année, voire son président par tirage au sort pendant une journée.

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Langue Français

Extrait

1
Philosophie politique
Travaux dirigés
Séance 2
Les théories politiques de la Grèce ancienne
____________________________
Autour de
La République
de Platon et de
La Politique
d’Aristote
Introduction : la spécificité historique et anthropologique de la cité grecque
A quoi bon s’intéresser aux auteurs anciens ? Platon, Aristote, les Sophistes, les Stoïciens…
nous intéressent parce qu’ils tentent de penser le système politique dans lequel ils évoluent, la
cité, qui rend possible et concevable une forme de gouvernement où les gouvernés participent
au gouvernement (cf. le principe fondateur de l’
isonomie
: « égale répartition du pouvoir »).
Ainsi Aristote définit-il dans le Livre III de
La Politique
la démocratie comme « un régime où
les citoyens sont tour à tour gouvernants et gouvernés ».
En effet à Athènes, à partir de la fin du VIè siècle avant JC (réformes de Clisthène, 508-507),
tout citoyen peut être tiré au sort pour être durant une année un des 500 membres de la
Boulè
,
(le Conseil qui prépare les propositions de lois ou de décrets soumis à l’assemblée et qui fait
office de cour des comptes et, le cas échéant, de commission d’enquête pour les crimes de
haute trahison), et donc être un des 50 membres de la
prytanie
(son bureau permanent) durant
un des dix mois de l’année, voire son président par tirage au sort pendant une journée. Tout
citoyen peut également être tiré au sort pour être un des 500 membres de l’
Héliée
, le tribunal
populaire. Ainsi, tout est organisé pour qu’il n’y ait pas de pouvoir d’une partie des citoyens
contre une autre (cf. division de la cité en 10
tribus
qui se succèdent à la prytanie, composées
chacune de trois
trytties
urbaine, rurale et côtière et sans continuité territoriale ; et en 100
dèmes
qui forment les communautés locales de base dans lesquelles on est enregistré comme
citoyen et parmi lesquelles on tire au sort les bouleutes). Plus largement, tout est organisé
pour qu’il n’y ait pas de pouvoir personnel. Si un tel pouvoir émerge, l’assemblée (l’
ecclésia
)
peut voter l’ostracisme contre cette personne, c’est-à-dire la condamner au bannissement
(éloignement de la cité pendant 10 ans). Cela arrive fréquemment.
Notons ici que la démocratie ne se caractérise pas par la séparation des pouvoirs. La
distinction entre pouvoir exécutif, législatif et judiciaire n’existe pas : l’
ecclésia
a des
attributions aussi bien législatives, qu’exécutives (décide la guerre et de la paix, intervient
dans la conduite des opérations guerrières, reçoit les ambassadeurs et négocie…) et judiciaires
(reçoit les accusations ensuite jugées à l’
Héliée
, juge parfois directement en cas de trahisons
et de sacrilèges, vote l’ostracisme, intente une action d’illégalité contre une loi ou un décret
qui serait en contradiction avec un texte non aboli…). La démocratie athénienne se caractérise
donc avant tout par le fait que les citoyens assemblés concentrent les pouvoirs et que les
responsabilités sont attribuées par tirage au sort, autorisant de fait de nombreuses dérives, à tel
point que d’aucuns, comme Platon, ont vu dans la tyrannie la forme dégradée de la
démocratie.
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