Dans la tourmente de la Grande Guerre

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Dans la tourmente de la Grande Guerre

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• Publié par: yjixiqyk
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Extrait

Soldats dans une tranchée en 1915. Cliché de l’exposition “Des poilus photo- graphient la guerre” aux Archives dépar- tementales jusqu’au 25 février 2009.

L’exposition du musée de la Bresse-Domaine des Planons “Entendez- vous dans nos campa- gnes ?” évoque la vie quotidienne à l’arrière des lignes de front.

te delaGrandeGuerre e Le dimanche 2 août, au cœur de l’été 1914, 8 500 000 morts, le seul 23RI a perdu 3 000 hommes soit l’équivalent de ses effectifs en août 1914, ce qui lui l’ordre de mobilisation générale surprend valut la Légion d’Honneur. la population burgienne. La première guerre De nombreuses photos, des lettres, des carnets de soldats mondiale est déclarée. Bourg ne sera pas e e des 23et 133RI, décrivent la vie au front, l’enfer des épargnée. tranchées… En 1915, un poilu de l’Ain raconte : “Nous retournons aux tranchées de première ligne ce soir. Je e e même 2 août 1914, le 23Régiment d’infanteriepense pour 5 jours comme d’habitude, on est tellement quitte, sous les encouragements des Burgiens et les habitué à ce métier que l’on trouve cela naturel”. Un autre Bo C urg pour Remiremont dans les Vosges. Avec l’espoirla plaine, aussitôt que l’on arrivait à 40 centimètres, on flonflons de la musique militaire, la gare PLM dedécrit : “On nous a fait faire des tranchées au milieu de que la guerre soit finie à Noël. Le Maire de Bourg,trouvait de l’eau partout, on a travaillé toute la nuit”. Georges Loiseau appelle la population au sang froid. Les trains militaires se succèdent, menant les soldats Correspondance intime vers les zones de combat du Nord ou ramenant, dès la finUn soldat de Confrançon écrit : “Nous avons deux enne- août 1914, les soldats blessés à Bourg.mis dans le secteur, le Boche et les puces”. Un poilu de e Le régiment de réserve du 223RI de Bourg, quant à lui,Meximieux remercie en 1918 ses parents pour leur colis : est sur le front le 22 août 1914 et mène sa première bataille“J’ai déjà goûté le saucisson […]. Toute votre affection se trois jours plus tard. Un quart du régiment, soit 500cache au fond des chaussettes où un paquet de cigarettes a hommes, tombe sous les canons de l’ennemi. Ce mêmeété glissé”. Les lettres aux familles se veulent rassurantes. jour, Pierre Goujon, député de l’Ain, meurt au front àCelles, plus rares, écrites entre soldats, dévoilent d’autres Méhoncourt (Meurtheaspects de la guerre : “Notre seule distraction[…] c’est et Moselle).de boire de ces litres avec le copain Serrier. Question de femmes, ceinture !”. Un lourd tribut Loin des lignes du front, la population burgienne perçoit e Les soldats des 23RI l’horreur de la guerre à travers cette correspondance e de Bourg et 133RI intime,à travers les convois de blessés vers les hôpitaux de Belley paieront unmilitaires de l’Hôtel-Dieu et de l’Institution Carriat lourd tribut à la guerre.(ex-collège Amiot)… Les civils vivent au rythme des Ces régiments sont en réquisitions, des tickets de rationnement et les femmes effet restés sur la ligne remplacent les hommes dans les champs, les industries… de front pendant lesAprès 5 ans d’horreurs et de privations qui ont touché cinq années de guerre :toutes les familles, et alors que l’armistice a été signé e en Alsace, dans lesdepuis plusieurs mois, le 23 RI est de retour à Bourg le Vosges, la Somme, 10août 1919, acclamé par les Bressans. l aC h a m p a g n e ,l a Marne… Au cours de Sources : Expositions des Archives départementales de l’Ain et du musée cette guerre, qui a fait des Planons. -Destins brisésde Rémi Riche, Ed de la Catherinette, 2004.

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