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DMA, Supérieur, DMA
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Conférence de presse annuelle du président du gouvernement, 10 janvier 2012 ::ODMA\PCDOCS\DOCSSTA\378691\1 1/8 Aborder avec confiance une année placée sous le signe de multiples interrogations Allocution du président du gouvernement bernois Bernhard Pulver (Seules les paroles prononcées font foi) Mesdames et Messieurs les journalistes, Mesdames et Messieurs, « La journée à venir semble plus longue que l'année écoulée », dit la vox populi.
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Conférence de presse annuelle du président du gouvernement, 10 janvier 2012 Aborder avec confiance une année placée sous le signe de multiples interrogations Allocution du président du gouvernement bernois Bernhard Pulver (Seules les paroles prononcées font foi) Mesdames et Messieurs les journalistes, Mesdames et Messieurs, « La journée à venir semble plus longue que l’année écoulée », dit la vox populi. Ce dicton re flètetil aussi votre sentiment, Mesdames et Messieurs les journalistes, vous qui travaillez sous pression ? Sans préjuger de la réponse, je vous remercie d’avoir pris le temps d’assister à la ren contre annuelle avec le président du gouvernement que nous vous proposons aujourd’hui et je vous une excellente année ! Nous partageons certainement tous ici le sentiment que l’année à venir paraît bien plus longue que l’année écoulée… Le prochain débat budgétaire paraît encore très lointain, alors que nous avons l’impression que la votation sur l’imposition des véhicules routiers était hier. La perception du temps peut être trompeuse. Quelques mots, pour commencer, sur le contexte actuel. J’ai le grand plaisir de vous accueillir dans les beaux locaux de la nouvelle Uni S. En tant que directeur de l’instruction publique, je suis toujours attiré par les lieux où la formation se « fait » et se vit, quel qu’en soit le niveau, qui est secondaire à mes yeux. Quand je dis secondaire, je veux parler de l’importance, pas de l’enseignement ! En plus, j’aime beaucoup ce bâtiment. C’est à mon avis une transformation heu Dans le tour d’horizon de l’année écoulée que je ferai aujourd’hui, je n’aborderai pas tous les reuse, qui offre un cadre adapté aux étudiantes et étudiants, mais aussi aux enseignantes et en seignants de notre université en plein essor. thèmes sur lesquels le gouvernement a travaillé au cours de l’année écoulée. En ce qui concerne l’année à venir, je me limiterai également à apporter un éclairage sur quelques thèmes impor tants, comme l’évolution de la conjoncture et la position du canton de Berne dans son environ nement économique et politique. J’insisterai sur la question du nucléaire et sur la situation dans le domaine de la formation. Il s’agira naturellement d’une vue instantanée ; nous devons être prêts à réagir à l’imprévu. 2011, une année plus ou moins bonne Sur de nombreux plans, 2011 a très certainement été une bonne année pour le canton de Berne. La situation de l’emploi est restée réjouissante. Sur le front du chômage, le canton de Berne s’en tire mieux que la plupart des autres cantons. Notre système éducatif permet à la très grande ma jorité des élèves de sortir avec un bon diplôme. Un large éventail d’activités culturelles et sporti ves ont été proposées. En 2011, le canton a réalisé des investissements ciblés pour que ses habitants profitent d’améliorations importantes dans le domaine des infrastructures : les cadences du RER ont augmenté depuis décembre, un nouveau tronçon de la Transjurane est entré en service, la gale rie d’évacuation des crues de Lyss est achevée, la nouvelle place du Wankdorf sera bientôt ter minée, pour ne citer que quelques exemples. Dans le domaine de la justice et de la sécurité, les deux Directions compétentes ont éliminé des points faibles dans le système d’exécution des peines, dans la coopération entre les autorités et dans la gestion des personnes difficiles, en se fondant sur des rapports très complets préparés
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Conférence de presse annuelle du président du gouvernement, 10 janvier 2012 par des spécialistes externes. Il est important également que des progrès sensibles puissent être constatés d’ici une année dans la prévention du hooliganisme et dans le secteur de l’asile. 2011 a été une bonne année sur denombreuxplans, aije dit. Voilà une appréciation à laquelle ne se rallieront certainement pas les habitants de Mitholz, dont les maisons ont été envahies par les eaux chargées de débris de la Kander en octobre dernier. Elle laissera sceptiques également les responsables et les membres du personnel des entrepri ses tournées vers l’exportation. La crise de la dette et des finances en Europe, avec ses consé quences dramatiques sur le taux de change du franc, n’épargne pas le canton de Berne. Dans de nombreux secteurs, la sécurité de l’emploi est moins bonne qu’il y a un an. Et même si la situa tion sur le marché du travail bernois reste meilleure que dans la plupart des autres régions de Suisse, beaucoup d’entreprises souffrent, en particulier les PME exportatrices. Si la Banque na tionale suisse n’était pas intervenue, la Suisse serait déjà entrée en récession. Le nombre de demandes de chômage partiel est en hausse, ce qui n’est pas bon signe. En même temps, le printemps arabe montre la force des idées démocratiques. C’est une source de joie… espéronsle ! Le Japon et son impact sur la politique nucléaire Le Japon a connu de grandes souffrances. Les habitants de la côte au nord de Tokyo n’auraient pas pu imaginer, il y a une année, ce qu’ils allaient bientôt subir. Aucune autre catastrophe natu relle n’a autant marqué 2011 que ce tsunami. Des villes entières ont été submergées et une cen trale nucléaire a été totalement détruite. Pendant ces journées de mars, nos regards ébahis sont restés fixés sur le pays du soleil levant. Un événement naturel a frappé durement un pays pour tant doté d’une haute technologie. On ne sait pas encore quelles seront les conséquences de cette catastrophe pour l’environnement. Mais on connaît déjà ses conséquences pour la société. En quelques heures, le tsunami a créé un état de fait : il a confirmé que les installations équipées d’excellents dispositifs de sécurité pouvaient elles aussi présenter de gros dysfonctionnements. Il faut donc passer à la loupe la sécurité des usines atomiques. Fukushima a rendu caduque la prise de position du Grand Conseil sur la demande d’autorisation générale pour Mühleberg, que les électrices et les électeurs bernois ont approuvée à une courte majorité le 13 février. La tragédie du Japon a bousculé les majorités politiques sur la question nucléaire. Outre qu’elle a permis l’instauration d’un nouveau moratoire sur l’énergie nucléaire en Suisse, elle a ceci de « positif » que le débat sur l’énergie nucléaire et ses dangers se déroule aujourd’hui de manière beaucoup plus factuelle, alors qu’il avait pris un tour très émotionnel avant la catastrophe de Fu kushima. On l’a vu lorsque le parlement fédéral a pris la décision réjouissante, mais inimaginable il y a seulement une année, de sortir du nucléaire. Micmac au sujet de l’imposition des véhicules routiers L’autre objet de la votation du 13 février 2011 a eu un sort un peu spécial, lui aussi. Le dossier de l’imposition des véhicules routier est devenu un « drame sans fin », comme a pu le titrer un quo tidien. La formule est peutêtre excessive, mais personne ne pouvait prévoir que le dossier évoluerait de la sorte. Le Conseilexécutif non plus lorsque, dix jours après la votation, il a validé officiellement le résultat malgré la très courte majorité sortie des urnes. Vous connaissez la suite. Se fondant sur la jurisprudence du Tribunal fédéral relative aux vota tions avec un résultat serré, le Tribunal administratif approuve le recours et ordonne le recomp tage des bulletins. Cette décision est à l’origine d’un micmac juridicopolitique dont nous cher chons encore l’issue. Espérons que nous la trouverons bientôt avec la répétition de la votation.
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Conférence de presse annuelle du président du gouvernement, 10 janvier 2012 La date de cette dernière dépendra toutefois de l’arrêt du Tribunal fédéral. Le gouvernement a de son coté pris toutes les dispositions qui relèvent de sa compétence. Grâce aux mesures qu’il a arrêtées en décembre pour améliorer les modalités de traitement du matériel de vote, un tel inci dent ne devrait pas se reproduire. Des finances instables L’impôt sur les véhicules routiers m’amène naturellement aux finances. La question de l’utilisation des recettes fiscales par l’Etat n’a pas son pareil pour polariser le débat. Cela s’applique aussi à l’Europe, où la crise de l’euro fait vaciller des gouvernements. En Suisse, les choses vont nettement mieux. Tellement mieux que la Confédération envisage même d’acheter des avions de combat… Les responsables politiques du canton de Berne mènent depuis dixhuit mois une politique finan cière couronnée de succès. Je table sur une clôture des comptes 2011 dans les chiffres noirs, pour la quatorzième fois d’affilée. Et pour la cinquième fois depuis que la majorité rougeverte est aux affaires – sans compter nos six mois de gouvernement en 2006. Les bons résultats obtenus cette année ont permis au canton de Berne de réduire sa dette, et de diminuer légèrement les impôts. Et comme vous le savez, le Grand Conseil a approuvé fin novembre, à l’issue d’un intense pro cessus politique, un budget qui respecte le frein constitutionnel à l’endettement. Présenter un budget en équilibre pour 2012 n’allait pas de soi. C’est le fruit d’un travail acharné. Le contexte de la politique financière a évolué à une vitesse incroyable. Début 2011, lorsque le processus budgétaire a démarré, le Conseilexécutif était confronté à un important déficit prévi sionnel. J’en rappellerai les causes principales : la baisse des rentrées fiscales suite à la révision 2011/2012 de la loi sur les impôts et la diminution du bénéfice versé par la Banque nationale, d’une part ; la hausse des charges après la révision de la LAMal, d’autre part. Pour y remédier, le Conseilexécutif a proposé entre autres un programme d’allégement budgétaire qui, après un débat nourri, a rallié une majorité convaincante. Au préalable, un dialogue précieux avec la Commission des finances avait permis de trouver des solutions pour combler le déficit proposé par le Conseilexécutif pour 2012. Je l’avoue, si le budget 2012 a pu atteindre l’équilibre, c’est uniquement parce que l’impôt sur les véhicules routiers, en restant au même niveau, compensait la plus grosse part du déficit. Et voilà que le produit de cet impôt rentrera dans les caisses une année de plus que dans les hypothèses de travail du gouvernement lors de l’adoption du budget l’été dernier. On notera que le personnel a lui aussi fait un effort pour que le canton puisse commencer la nouvelle année avec un budget en équilibre. Même si je ne soutiens pas leur projet, même si j’espère toujours un oui au projet d’écotaxe du Grand Conseil, je comprends la colère des auteurs du projet populaire face à ce qu’ils considè rent comme un retard dans la réduction de l’impôt sur les véhicules routiers. Celles et ceux qui sont allés aux urnes en février pouvaient légitimement compter, en cas de oui, sur des impôts en baisse en ce début d’année. Après tant d’années dans les chiffres noirs, la décision de présenter au Grand Conseil un budget déficitaire n’a pas été facile pour le gouvernement. Nous ne nous attendions pas à des applau dissements, mais nous devions en passer par là, malgré ou peutêtre à cause du paquet d’économies de 300 millions de francs que le gouvernement avait élaboré. L’écart entre la courbe des recettes et la courbe des dépenses avait pris une ampleur excessive. Je pense que beau coup de celles et ceux qui s’intéressent de près aux finances cantonales sont finalement contents que le canton de Berne puisse écarter le spectre du déficit en 2012 grâce au maintien des taux de l’impôt sur les véhicules routiers.
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Conférence de presse annuelle du président du gouvernement, 10 janvier 2012 Bien sûr, ce n’est pas le cas de tout le monde en politique. « Vous n’avez qu’à faire plus d’économies », assènent certains sans faire de détail. Mais lorsque l’on est touché directement par ces économies, on change généralement de discours ! Faire encore plus d’économies ? Facile à dire ! Rétrospectivement, je ne veux même pas imagi ner comment ma Direction aurait pu trouver des dizaines de millions de francs d’économies sup plémentaires sans être contrainte de réduire davantage le nombre de leçons. Et je suis certain qu’il en va de même de mes collègues du gouvernement. Je ne peux toutefois réprimer ces pensées lorsque je pense aux défis financiers qui nous atten dent ces prochaines années. Et j’en viens ainsi aux perspectives. Les perspectives L’ampleur des économies que l’Etat peut ou doit faire et dans quels domaines donne lieu à un débat politique nourri. Au printemps, le Conseilexécutif procédera à un état des lieux complet de la politique financière. La recherche de solutions capables de rallier une majorité politique de viendra plus difficile. Nous devrons être très attentifs à ne pas porter atteinte à la cohérence de la politique cantonale par des exercices d’économies à court terme. Le canton a besoin des recet tes de l’impôt sur les véhicules routiers telles que prévues dans le projet gouvernemental d’écotaxe. Si l’impôt sur les mutations devait baisser, des coupes douloureuses devront être pra tiquées dans les prestations dans d’autres domaines pour compenser. Le Conseilexécutif prendra contact rapidement avec la Commission des finances pour que nous puissions réfléchir ensemble à des solutions. La nouvelle péréquation financière attire au canton de Berne des critiques de toutes parts Le canton de Berne recevra plus d’un milliard de francs l’an prochain, plus qu’il n’a jamais obte nu et plus qu’aucun autre canton, écrivait un journal il y a quelques semaines. Berne seraitil un canton assisté ? On oublie trop facilement que cet instrument de pilotage financier compense ce qui doit l’être ! Il y a huit ans, le peuple et les Etats ont dit oui à la nouvelle péréquation financière à une très grande majorité. Le peuple a admis qu’il fallait compenser les différences de topographie et de charges sociodémographiques, par exemple, qui existent à l’intérieur de la Suisse. La Confédération et sept cantons sont contributeurs tandis que 19 cantons reçoivent des fonds pour compenser les dits désavantages. Berne fait partie des cantons bénéficiaires, mais rapportée au nombre d’habitants, sa dotation se situe dans la moyenne. Les Bernois connaissent bien cet instrument de pilotage puisque nous avons notre propre loi cantonale sur la péréquation financière. Il ne viendrait à l’idée de personne dans notre canton de reprocher aux Bernoises et aux Bernois qui habitent en dehors des agglomérations de recevoir trop d’argent de la part des communes aisées. Ces paiements compensatoires reposent sur des fondements structurels et il n’y a à mes yeux aucune raison de mettre en doute les compétences économiques et la capacité de travail de la population des régions qui en bénéficient. Une stratégie économique qui mise sur les atouts existants Le Conseilexécutif sait bien que le canton de Berne présente des points faibles sur le plan éco nomique. Il les a étudiés avec soin dans la nouvelle stratégie économique 2025. Celleci montre comment le canton de Berne peut progresser en travaillant sur trois axes d’intervention stratégi ques : opter pour les bonnes incitations ; agir de manière compréhensible et conforme aux be soins de la population ; miser sur l’innovation et la préservation des ressources naturelles. Ce dernier axe inclut naturellement les technologies propres. Notre canton doit connaître ses atouts et les développer de manière systématique. Les écotechnologies (cleantech) lui en offrent l’occasion. Une occasion que le canton de Berne doit saisir.
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Conférence de presse annuelle du président du gouvernement, 10 janvier 2012 Cela est d’autant plus important face à la crise de la dette et de l’euro ! L’évolution de la conjonc ture économique internationale est marquée par de très grandes incertitudes, auxquelles le can ton de Berne ne peut se soustraire. Pour les entreprises exportatrices et pour le tourisme, la si tuation reste menaçante – et elle n’est pas près de s’améliorer. Les prévisions conjoncturelles viennent d’être corrigées à la baisse car l’on s’attend à un ralentissement marqué de la crois sance. Les conséquences s’en feront sentir aussi dans le canton de Berne en 2012. Le Grand Conseil a récemment pris connaissance de la stratégie économique. Il veut placer la barre encore plus haut à travers des déclarations de planification. Il demande, par exemple, que le canton de Berne s’améliore en comparaison intercantonale dans toutes les catégories d’impôts. Le parlement veut élargir la portée des efforts dans ce domaine, qui est concentrée sur l’imposition des entreprises. En revanche, une déclaration de planification adoptée à une courte majorité demande de renoncer à l’objectif d’un équilibre entre les communes de travail et les communes de domicile au plan de l’imposition. La réalisation de la stratégie constitue un défi de taille pour le canton de Berne. Le Conseilexécutif mettra tout en œuvre pour continuer d’améliorer les conditions qui président à l’activité économique, d’autant plus que la conjoncture est difficile. La politique énergétique au cœur du débat J’ai déjà parlé de Fukushima. Les événements qui y sont survenus ont conforté bon nombre de personnes – dont le gouvernement bernois – dans leur attitude critique visàvis du nucléaire. Je suis convaincu que l’époque du nucléaire sous sa forme actuelle est révolue. Mais je suis cons cient également que cette énergie est un pilier important pour les grandes entreprises d’approvisionnement énergétique. Les choses vont changer lentement, au fur et à mesure qu’approche la date d’arrêt de ces centrales. Le processus de reconversion a démarré, bien plus vite qu’on aurait pu le penser encore récemment. C’est également le cas au Japon. Le fait que l’arrêt des centrales nucléaires coûte plus cher qu’on ne le pensait encore récemment augmente la rentabilité des investissements dans les énergies renouvelables, ce qui accélérera la sortie de l’atome. Cette évolution des conditionscadre est un défi pour les grands groupes d’électricité. Le Conseilexécutif est heureux que les FMB prennent le problème à braslecorps et adaptent leur stratégie à la nouvelle donne. La nouvelle loi cantonale sur l’énergie apporte elle aussi une contribution importante à ce chan gement de cap, même si – aux yeux du gouvernement – elle aurait dû imposer des exigences encore plus strictes. Le corps électoral bernois en a décidé autrement, et il faut l’accepter. Ce pendant, le Conseilexécutif se mobilise pour simplifier et accélérer au moins l’installation de panneaux solaires par voie d’ordonnance. En effet, les panneaux solaires occupent une place grandissante dans le mix énergétique de notre canton. Pour le gouvernement, la politique éner gétique est et restera un thème central. Bien consolider les projets dans le domaine de la santé Il y a dix jours, nous avons mis en œuvre un changement important dans le secteur de la santé : désormais, les prestations des hôpitaux sont rémunérées sur la base de forfaits et le canton ne versera plus d’autres contributions au financement des hôpitaux publics. Le canton fera tout son possible pour que l’entrée dans ce nouveau monde de la santé se passe bien. er Le 1 décembre, le Grand Conseil a pris connaissance de la planification des soins ; nous dispo sons ainsi des bases nécessaires. Naturellement, tout ce qui tourne autour de la liste des hôpi taux a suscité la polémique. Le gouvernement entend préalablement consolider la liste révisée, en se concertant avec la commission et avec les prestataires de soins. Au cours des mois à ve nir, le Conseilexécutif adoptera une nouvelle liste des hôpitaux, qui servira de base au pilotage des soins. Des divergences d’opinion subsisteront, mais un accord devrait au moins être trouvé sur un socle factuel. Il est urgent que la nouvelle liste des hôpitaux remplace celle de 2005. Pa rallèlement, les travaux concernant la nouvelle loi sur les soins hospitaliers avancent à un rythme soutenu.
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Conférence de presse annuelle du président du gouvernement, 10 janvier 2012 La nouvelle liste des hôpitaux et la nouvelle loi sur les soins hospitaliers nécessiteront un gros travail d’explication car des intérêts bien concrets sont en jeu dans le système de santé. Celuici n’estil pas de loin le plus gros pourvoyeur d’emplois dans le canton de Berne avec ses 70 000 employés et plus ? Compte tenu de la taille de ce secteur et des bouleversements qui s’y produisent dans les moyens mis en œuvre, les responsables politiques ne peuvent pas se contenter de regarder en restant les bras croisés. Carin finece sont les pouvoirs publics qui financent une partie impor tante des prestations médicales. Un fait que passent souvent sous silence ceux qui, dans les milieux de la santé, prônent toujours davantage de libéralisme. Améliorer la situation du personnel cantonal Après toutes ces années durant lesquelles le personnel de l’Etat de Berne et les membres du corps enseignant ont assumé leur part des efforts requis par la situation financière grave du can ton, les choses bougent dans le domaine du personnel. Le budget 2012 permet une progression de la masse salariale supérieure au renchérissement. Comme l’année précédente, des mesures sont possibles, même si elles restent modestes ; elles seront destinées surtout à encourager les jeunes membres du personnel et du corps enseignant sur le plan salarial. Il s’agit là d’un signe important. Ces prochains mois, le Conseilexécutif discutera de la manière dont on peut améliorer la situa tion salariale du personnel de l’Etat et des membres du corps enseignant dans leur ensemble. Une initiative populaire a d’ailleurs été déposée dans ce sens. Il est important aux yeux du Conseilexécutif que le canton puisse proposer de meilleures conditions d’engagement. Il fera connaître sa démarche dans ce domaine au cours des mois à venir. Le gouvernement reviendra également cette année sur le projet d’augmentation des effectifs du corps de police. Régler rapidement la question des caisses de pension La question des caisses de pension va donner du fil à retordre au gouvernement. Et c’est un dossier urgent car des nouveautés importantes concernant les institutions de prévoyance des collectivités de droit public sont entrées en vigueur il y a dix jours dans la loi fédérale sur la pré voyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP). Le délai transitoire est de deux ans. Conséquence pour le canton : il doit choisir entre la capitalisation totale et la capitalisation par tielle pour les deux caisses de pension. Dans le système de la capitalisation totale, la caisse de pension dispose d’un délai de dix ans pour afficher un taux de couverture de 100%. Dans le sys tème de la capitalisation partielle, la caisse doit porter son taux de couverture à 80% au moins dans un délai de 40 ans. Le choix de la capitalisation partielle doit être fait avant l’expiration du délai transitoire ; sinon, c’est automatiquement la capitalisation totale qui s’applique. Les cantons de Zurich, BâleCampagne et Soleure étudient eux aussi cette option actuellement.Nous travaillons activement sur des sousvariantes de la capitalisation totale tout en faisant réali ser une étude approfondie sur la capitalisation partielle. Un projet de loi comportant des variantes devrait être envoyé en consultation au cours du premier semestre de cette année. Selon toute vraisemblance, le Grand Conseil voudra lier le choix d’une solution de capitalisation pour les caisses de pension avec la question du changement de primauté. En résumé, il est urgent d’améliorer les conditions d’engagement du personnel et l’assainissement des caisses de pension publiques fait partie des défis à relever. Des décisions importantes devront être prises dans ces deux domaines en 2012. Ne pas compromettre la stabilisation dans le domaine de l’éducation Dans les domaines de l’éducation et de la culture, nous avons réussi, durant les cinq années écoulées, à apaiser la situation et à sortir de la jungle des réformes. Là où des mesures devaient être prises, le Conseilexécutif a agi avec tact en présentant des révisions de loi qui ont reçu un large soutien. Par exemple, le canton de Berne ouvre la voie aux autres cantons suisses dans le
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Conférence de presse annuelle du président du gouvernement, 10 janvier 2012 domaine des écoles à journée continue. La nouvelle loi sur l’université confère aux hautes écoles un statut moderne comportant une autonomie suffisante. HarmoS et la révision de la loi sur l’école obligatoire adoptée en première lecture en novembre ont donné le jour aux deux années d’école enfantine et à l’introduction volontaire du cycle élémentaire. C’est une évolution positive alors que les réformes suscitaient une grande lassitude. Ce résultat témoigne d’une volonté d’aller de l’avant. A ma connaissance, le corps enseignant apprécie d’ailleurs la politique du Conseilexécutif en matière d’éducation. Il y a néanmoins quelques ombres au tableau. Les ressources financières limitées du canton obligent à faire des économies, ce qui crée des tensions au sujet de la répartition des moyens disponibles. La réduction du nombre de leçons instaurée par le programme d’économies a valu des critiques acerbes aux responsables politiques. La symétrie des sacrifices exigés par le pro gramme d’économies du gouvernement n’a pas épargné l’école, ce que beaucoup de personnes directement concernées ont du mal à comprendre. J’espère beaucoup que ce que nous avons construit ces dernières années ne pâtira pas de la situation. Comme tous les autres, le domaine de l’éducation a assumé sa part des économies. Il a d’ailleurs été très difficile pour le gouvernement de se résoudre à proposer une réduction du nombre de leçons. Le Conseilexécutif continuera de s’engager pour une école publique de quali té ; mais si l’Etat doit faire des économies, ce qui est le cas actuellement, la règle veut que cel lesci touchent tous les domaines de son action. Les mesures du programme d’allègement que nous sommes en train de mettre en œuvre sont à la limite du supportable. Elles restent cependant défendables. En revanche, si des mesures sup plémentaires sont prises, elles porteront nécessairement sur la substance. Les membres du gou vernement discuteront ensemble de manière approfondie afin de fixer correctement les priorités pour les jeunes et les anciens, les pauvres et les moins pauvres, les citadins et les ruraux. Concentration sur les grandes institutions culturelles Encore un mot de culture. La nouvelle stratégie culturelle définie ces dernières années et le tra vail du Conseilexécutif en faveur des institutions culturelles phares du canton – comme le Kon zert Theater Bern, le Centre Paul Klee, le Musée des BeauxArts et le Musée de l’habitat rural de Ballenberg – va dans la bonne direction. Il faut en outre que ces institutions soient bien dirigées, et pas seulement sur le plan artistique. L’exemple de la fusion entre le Théâtre de la Ville de Ber ne et l’Orchestre symphonique de Berne montre qu’il faut souvent faire une coupure radicale pour pouvoir prendre un nouveau départ. Le succès, j’en suis sûr, sera au rendezvous. Objectif : une votation dans le Jura en 2013 Ce panorama général se doit de faire brièvement état de la politique jurassienne du Conseil exécutif. Les gouvernements des cantons de Berne et du Jura sont convenus de ne pas diffuser unilatéralement d’informations sur l’avancement de leurs négociations concernant une éventuelle votation régionale sur l’avenir institutionnel de la région interjurassienne. Nous nous conformons bien sûr à cet accord. Nous pouvons néanmoins dire ici combien le gouvernement est heureux de voir que le Conseil du Jura bernois et le Conseil des affaires francophones du district bilingue de Bienne adhèrent à la démarche choisie pour la politique jurassienne. Le but est de réunir les conditions voulues pour que la population du Jura bernois puisse se prononcer en votation sur la manière dont il convient de résoudre le conflit jurassien sur le plan politique. Mais cela suppose que la situation évolue dans le sens espéré par le Conseilexécutif. Il faut entre autres que le Grand Conseil approuve l’adaptation des bases légales. Comme nous l’avons dit en mai dernier, le Conseilexécutif fera tout son possible pour qu’une votation populaire puisse avoir lieu en 2013. En décembre 2011, le Conseil du Jura bernois a exposé ses idées sur le renforcement du statut particulier. Le Conseilexécutif en a pris connaissance. Il en discutera et étudiera les différents souhaits exprimés.
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Conférence de presse annuelle du président du gouvernement, 10 janvier 2012 Conclusion En conclusion, j’aimerais encore dire quelques mots de la culture politique dans le canton de Berne. Le dossier jurassien, que je viens d’évoquer, montre que le Conseilexécutif fait beaucoup d’efforts pour intégrer au mieux l’ensemble des forces politiques et des acteurs dans le proces sus. Il en fait de même dans les autres domaines. Il y a deux ans, la population du canton de Berne a élu, pour la deuxième fois d’affilée, des majorités politiques différentes au législatif et à l’exécutif. En France, cette situation est fort justement appelée « cohabitation ». La cohabitation est un exercice délicat, qui requiert une culture politique si l’on veut éviter les blocages. On ne peut s’empêcher de penser à l’exemple de la Belgique. Comme évoqué brièvement, le compromis budgétaire trouvé pour 2012 est le fruit du dialogue de qualité qui a eu lieu entre les représentants du Grand Conseil et le gouvernement. D’autres can tons, où l’exécutif et le législatif appartiennent pourtant au même camp politique, n’ont toujours pas de budget ou le gouvernement doit procéder à des corrections majeures parce que certaines de ses propositions ont été rejetées par le législatif. Le Conseilexécutif entend donc maintenir des contacts étroits avec les organes du Grand Conseil. C’est une nécessité absolue. Comme je l’ai dit, les défis économiques – et donc finan ciers – qui attendent le canton de Berne en 2012 sont énormes. Il faut ce dialogue, il faut cette culture du respect mutuel entre pouvoirs. Notre position au sein de la Région capitale suisse, notre rôle de cantonhôte des institutions fédérales sont autant de motifs qui poussent les mem bres du gouvernement bernois à se comporter en hommes et en femmes d’Etat. En résumé, je constate que le canton de Berne – même s’il n’est pas le seul dans ce cas – aura des défis de taille à relever en 2012 en raison des fortes turbulences qui agitent l’économie. Lors de la rencontre de l’an dernier, mon prédécesseur aurait difficilement pu imaginer qu’un an plus tard l’unité de la monnaie européenne serait mise en cause et que la Banque nationale soutien drait le cours de l’euro, que la Suisse aurait renoncé à construire de nouvelles centrales nucléai res et que, dans plusieurs pays arabes, la population aurait déposé les despotes qui la gouver nent. Ce sont des événements qui ont un impact direct sur nous, à titre particulier mais aussi en tant que membres de l’exécutif cantonal. Le gouvernement du canton de Berne ne pourra pas peser sur les évolutions au niveau mondial. Mais nous utiliserons tous les moyens qui sont en notre possession pour limiter au maximum les conséquences négatives que ces évolutions pourraient avoir pour la population du canton. C’est pourquoi nous abordons avec confiance une année placée sous le signe de multiples inter rogations.
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