Etude de l espace vectoriel  k - Matrices
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Etude de l'espace vectoriel k - Matrices

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Langue Français

Extrait


Emmanuel Vieillard Baron www.les-mathematiques.net 1
nEtude de l’espace vectoriel k -
Matrices
1 Introduction
L’attitude du mathématicien face à un problème est souvent d’essayé de déplacer
le champs lexicale dans lequel est énoncé ce pour un autre dans lequel il se
démontrera plus aisément.
Considérons par exemple le problème consistant à rechercher les zéros d’une fonc-
tion définie de dans . Ce peut se résoudre par les moyens algèbriques
habituels de résolution des équations. Mais cette méthode n’est malheureusement pas
toujours assurée du succès. Aussi faudra t’il peut être tenter d’autres approches. On
pourra par exemple transformer le problème qui consiste à résoudre f(x)=0 en celui de
trouver le point fixe de g(x)=f(x)+x. On passera alors du champs lexicale de l’algèbre
à celui de l’analyse et des suites réelles. On mettra ainsi les outils de l’analyse à la
disposition d’un problème algébrique.
Certaines propriétés qui au départ sont des purs produits d’une théorie donnée n’ont
put être démontrées que dans le cadre d’une autre théorie. Nous pensons par exemple
au théorème fondamentale de l’algèbre qui ne possède aucune démonstration qui ne
recourt à l’analyse.
Parlons aussi du grand théorème de Fermat. Une des raisons du fait qu’il a résisté aux
assauts des plus grands mathématiciens de ces derniers siècles est très certainement
que les mathématiques n’étaient par prête jusqu’à encore récemment à l’énoncer dans
un language qui permette sa démonstration. Il a fallu élaborer, entre autre, la géométrie
algébrique et développer les théories sur les courbes modulaires et les courbes ellip-
tiques pour pouvoir le démontrer.
C’est d’ailleurs le ( seul?) mérite de ce théorème que d’avoir servi à la création d’une
nouvelle branche des mathématiques.
Tout cela pour insister sur l’importance de multiplier les représentations pour un objet
mathématique donné. L’écriture matricielle consiste justement en une autre représen-
tation des applications linéaires, application dont l’importance a déjà été justifiée dans
le chapitre précédent.
Dans tout ce chapitre k désigne un corps. Nous commencerons par une étude de
nl’ensemble k qui est un k-espace vectoriel de dimension n.
n2 Etude de l’espace vectoriel k
Voici un exemple à la fois simple et fondamental d’espace vectoriel: la multiplica-
tion dans le corps k peut être vue comme une loi externe sur k k dans k. L’addition
dans k est une loi interne. k muni de ces deux lois est un k-espace vectoriel:
l


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a



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å
a


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Proposition Soit k un corps. Une loi interne est définie sur k par l’addition de k.
On peut voir la multiplication sur k comme une loi externe de k k dans k. k muni de
ces deux lois est un k-espace vectoriel de dimension 1.
Démonstration On vérifie sans problème les axiomes définissant un espace vecto-
riel. De plus si on considère l’élément 1 de k. Alors tout élément x de k s’écrit x=x.1.
L’élément 1 engendre k sur lui même. Une famille constituée d’un unique élément non
nul est libre. 1 définit donc une base de k. k est alors bien de dimension 1 sur lui
même.
nRappelons que k est l’ensemble des n-uplets ( ,...., ) où parcourt k. Nous al-1 n i
nlons définir une addition et une loi externe sur k et ainsi en faire un k-espace vectoriel
de dimension n. L’intérêt d’une telle construction est justifiée par la proposition: Si n
est un entier positif, tout les k-espaces vectoriels de dimension n sont isomorphes. Par
n nconséquent, tout k-espace vectoriel de dimension n est isomorphe à k . k nous servira
donc d’espace vectoriel de dimension n canonique.
nSoient (x ,...,x ) et (y ,...,y ) deux éléments de k . Soit un scalaire de k. On défi-1 n 1 n
nit l’addition par: (x ,...,x ) + (y ,...,y ) = (x +y ,...,x +y ) et la multiplication par un1 n 1 n 1 1 n n
scalaire par: (x ,...,x )=( .x ,..., .x ). Alors:1 n 1 n
nProposition k muni de ces deux lois a une structure de k espace vectoriel.
Démonstration Exercice!.
Définition - Proposition Considérons pour tout i=1,...,n le vecteur e =(0,0,...,0,1,0,...,0)i
nde k . Ce vecteur a toutes ses coordonnées nulles sauf la ième qui vaut 1. La suite de
n nvecteurs (e ) est une base de k appelée base canonique de k .i i 1 n
nDémonstration Considérons un élément x=(x ,...,x ) de k . Il est facile de voir1 n
que
n
x x ei i
i 1
La famille (e ) est donc génératrice. De plus si ( ) est une famille de ni i 1 n i i 1 n
n
scalaires de k, l’égalité e 0 donne ( ,..., )=0. Soit i=1,...,n, =0. La famillei i 1 n i
i 1
n n(e ) est donc libre et génératrice dans k . C’est bien une base de k .i i 1 n
Un corollaire immédiat:
nCorollaire L’espace vectoriel k est de dimension n sur k.
Proposition fondamentale Si E est un k-espace vectoriel de dimension n alors E
nest isomorphe à k . De plus si on se fixe une base (v ) dans E, cet isomorphismei i 1 n



å
å



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peut être donné par l’application qui à un vecteur de E associe le n-uplet de ses coor-
données.
Démonstration Soit f l’application définie dans la propriété. f est bien une appli-
ncation de E dans k . On vérifie sans problème que f est linéaire. Soit x dans E tel que
f(x)=0. Alors les coordonnées de x dans la base (v ) sont toutes nulles et pari i 1 n
conséquent x est le vecteur nul de E. Le noyau de f se réduit donc à 0 . f est alors
ninjective. Mais comme E et k ont même dimension, f est un isomorphisme de E dans
nk .
3 Matrices
Les espaces vectoriels considérés dans cette partie sont tous de dimension finie sur
un corps k donné.
Rappelons que la connaissance d’une application linéaire sur un espace vectoriel E
est déterminée par les valeurs qu’elle prend sur une base de E. Ainsi si (e ) esti i 1 m
m
une base de E, et si pour tout i=1,...,m, (e ) est connue, alors si x x e est uni i i
i 1
vecteur de E, (x) est donné par :
m
x x ei i
i 1
Nommons F l’espace vectoriel d’arrivée de l’application linéaire . Supposons que F
est de dimension n. On peut choisir une base (f ) de F. Il existe des coefficientsi i 1 n
pour i=1,...,m et j=1,...,n tels que pour tout i=1,...,m,i j
n
e fi pi p
p 1
On peut utiliser pour représenter le tableau à n lignes et m colonnes suivant, dont la
ième colonne est donnée par les coordonnées du vecteur (e ) dans la base (e ) .i i i 1 n
11 12 1m
...21 2m
A . . ... . . ... . .
n1 2n nm
Définition Soit E un k-espace vectoriel de dimension m et F un k-espace vectoriel
de dimension n. Soient e=(e ) une base de E et f=(f ) une base de F. Soiti i 1 m i i 1 n
aussi une application linéaire de E dans F. Pour tout i=1,...,m, il existe n scalaires i j

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n
i=1,...,n de k vérifiant e f . On apelle matrice de dans les bases e de Ej i j j
j 1
et f de F le tableau noté M( ,e,f) à n lignes et m colonnes constitué des scalaires dei j
k:
11 12 1m
...21 2mM e f
. . ... . . ... . .
n1 n2 nm
On dira aussi que M( ,e,f) est la représentation matriciel

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