Gange - FLEUVES DU MONDE FLEUVES DU MONDE

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• Publié par: ityvinaq
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Extrait

Pollution et infrastructures

Le Gange est l’un des fleuves les plus pollués de la planète. Sur une grande partie de son parcours sacré, usines et municipalités y déversent leurs déchets et leurs eaux usées, estimées à 1,7 milliard de litres par jour, dont la majeure partie, faute d’infrastructures et de moyens financiers suffisants, n’a pas été traitée. Parmi les autres sources de pollution, il y en a une directement liée à la dimension sacrée du Gange. Chaque jour, dans la ville sainte de Vârânasî, environ 400 cadavres humains y sont brûlés et leurs restes ainsi que les cendres des bûchers utilisés pour la crémation sont dispersés dans les eaux purificatrices du fleuve. Pour sauver le Gange de l’asphyxie, le fleuve a été proclamé « héritage national » en 1985 et une Autorité centrale du Gange a été fondée afin de mettre en place les infrastructures pour aider à sa dépollution. Bien que disposant de capacités d’autodépollution parmi les plus importantes au monde, son oxygénation de dix à vingt fois supérieure à n'importe quel autre cours d'eau dans le monde et 80 % de la pollution organique éliminée en 30 minutes, le Gange suffoque. Le défi est colossal !

Santé et approvisionnement en eau La pollution et la contamination du Gange ne sont pas sans conséquences sur la santé des populations qui vivent sur ses berges. L’exemple de la ville de Vârânasî l’illustre parfaitement. Une récente étude estime que 66 % des habitants de cette ville qui en compte 3 millions, ayant un contact quotidien avec le fleuve, souffrent de gastro-entérite aiguë, de dysenterie, de typhoïde, d'hépatite A ou même de choléra. La sous-capacité des usines de traitement des eaux usées explique en partie le problème. Elles ne traitent que très sommairement 102 millions de litres par jour, alors que la ville en produit plus de 260 millions. À cela s’ajoutent des égouts municipaux vétustes, inondés au moins trois mois par année. La mise en place du projet Ganga Action Plan (GAP) offre un peu d’espoir. On espère la modernisation des égouts municipaux d’ici 2015. D'ici là, des millions de pèlerins continueront de se purifier dans une eau sacrément sale.

Conflits d’utilisation Les pressions exercées par les quelque 350 millions de personnes vivant dans le bassin versant du Gange sont de plus en plus importantes. Elles ont rapidement conduit le fleuve sacré au bord de l’asphyxie. L’eau, plus que jamais, fait l’objet de convoitise et de tensions. Le système d'irrigation de la rivière Son, affluent de la rive droite du Gange, pose de sérieux problèmes au gouvernement du Bihar. Établi à l'époque britannique, dans les années 1860, il perd de son efficacité (par manque d'entretien) à cause de la construction de barrages en amont, mais aussi parce que les États situés en amont y puisent l’eau de façon importante. Des hommes politiques ont, à plusieurs reprises, sommé le gouvernement central d'agir en menaçant de lancer un satyagraha (résistance passive).

Sécurité et conflits armés

Les experts internationaux s’entendent pour reconnaître qu’il y a peu de risque qu’une « guerre de l’eau » éclate dans cette partie du monde compte tenu de la puissance militaire des acteurs majeurs qui

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se partagent les principaux bassins hydrographiques de la région, soit l’Inde, le Pakistan et la Chine. Néanmoins, plusieurs conflits opposent depuis de nombreuses années l’Inde à deux de ses principaux voisins, soit le Pakistan au sujet de l’Indus et le Bangladesh pour le Brahmapoutre et le Gange. En 1995, lors d’une assemblée des Nations Unies, madame Khaleda Zia, alors première ministre du Bangladesh, n’a pas hésité à qualifier le détournement des eaux du Gange par l’Inde de « violation pure des droits de l’homme et de la justice ». Le nouveau projet indien de relier 37 fleuves et rivières par une série de canaux, de réservoirs et de stations de pompage à partir des principaux affluents du Gange et du Brahmapoutre, risque de jeter de nouveau de l’huile sur le feu entre les deux pays.

Gestion et gouvernance La question de l’eau occupe une place importante dans les relations entre l’Inde et le Bangladesh. Conscients des enjeux et de la nécessité de trouver une solution durable au problème de répartition des eaux du Gange, les deux pays ont signé deux traités. Le premier, en 1977, établissait la quantité d’eau que l’Inde devait fournir au Bangladesh durant la saison sèche. Le second, en 1996, prévoyait un partage des eaux entre les deux pays pour une période de 30 ans. Le Bangladesh accuse l’Inde de ne pas bien respecter cet accord et les négociations sont aujourd’hui au point mort. Le Bangladesh n’a pas le pouvoir de faire pression sur son puissant voisin. Pour obtenir le respect des accords, le Bangladesh pourrait s’allier avec la Chine et ainsi faire pression sur son puissant voisin.

FLEUVE DU MONDE • GANGE

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Introduction et histoire générale

GANGE

Caractéristiques principales • Continent: Asie du Sud-Est. e e •Classement : – monde 39 .continent 15 •Longueur: 2 700 km – le plus grand fleuve de l’Inde. •Source: prenant sa source dans l’Himalaya occidental (vers 4 200 m), le Gange naît de la confluence de trois torrents : le Bhagirathi, l’Alaknandra et le Mandakini. •Embouchure: avec le Brahmapoutre qui le rejoint, le Gange 2 forme l’un des plus grands deltas asiatiques (entre 60 000 km 2 et 110 000 km ), sans cesse en évolution à cause des ouragans et des inondations. Son delta, appelé Sundarbans, déverse ses eaux dans le Golfe du Bengale dans l’océan Indien. 3 3 •Débit moyen: 200 m /s à 6 000 m /s pendant la mousson. •Pays traversés: Inde – Bangladesh. •Principales villes traversées: Vârânasî (Bénarès), Calcutta, Kanpour, Allahabad. •Quelques affluents: Gomati, Gandak, Son, Jamna, Yamuna, Gaghara, Kosi. 2 •Bassin versant: environ 2 000 000 km . •Précipitations: la période de la mousson (fortes pluies orageuses couvrant environ 90 % des pluies annuelles) s’étend de juin à octobre. Associée à la fonte des neiges himalayennes, cela peut provoquer de graves inondations. Faibles précipitations de novembre à mai. o •Température: environ 21 C en décembre et janvier. o Au-dessus de 34C d’avril à octobre.