Grèce antique

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• Publié par: juliaer
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Extrait

Grèce Antique

ORIGINE

Selon laPoétiqued'Aristote, le théâtre est issu du dithyrambe, chant en l'honneur de Dionysos.

Le théâtre occidental trouve son origine dans la Grèce antique à l’occasion de fêtes religieuses qu’il s’agisse de rites festifs en l’honneur de Dionysos, Dieu tutélaire de la vigne, de l’ivresse, de la chasse,de la végétation et de la fécondité; ou de cérémonies funéraires.Ainsi le terme tragédie tire son étymologie des termes «oîdê » (Chant) et « tragos » (bouc) et signifie littéralement « chant du bouc ». Il s’agirait donc du chant qui accompagnait le sacrifice du bouc ou peut-être du chant grâce auquel le poète recevait en récompense un bouc. Quoiqu’il en soit, le lien est évident avec le dithyrambe et les dionysiaques. Il en va de même pour le terme comédie quivient du grec « kômôidia » désignant les chants et les cortèges bruyants liés au culte de Dionysos.

Ces cultes contenaient dès leur origine des éléments para théâtraux. Ils se déroulaient dans un espace déterminé, autour de l’autel du Dieu ou autour du corps du défunt et reposaient sur un langage symbolique tant dans les gestes que dans la parole.

Cette conjonction d’un lieu et d’une symbolique a pu permettre le développement d’un type de cérémonies dont l’objet n’était plus la représentation du divin mais de l’humain. Peu à peu, le théâtre perd son aspect cultuel pour devenir culturel en s’inscrivant non plus dans le seul domaine religieux mais aussi dans le domaine mondain. Le théâtre grec est rapidement récupéré par la «cité » dans la mesure où il s’agissait moins d’abolir letemps en jouant la vie des dieux que de se fortifier en puisant des exemples dans ses vies héroïques.

EVOLUTION DE LA PRATIQUE ET DE L’ARCHITECTURE

Cet art fut institutionnalisé en -534 av JC par le tyran Pisistrate. Le théâtre devient un pilier de la pédagogie politique athénienne et l’intensité de l’activité dramatique illustra la grandeur d’Athènes. Des concours de tragédie étaient organisés. Chaque auteur était subventionné par un mécène et devait présenter une tétralogie (trois tragédies et un drame satyrique). Ces quatre pièces étaient jouées à la suite dans la même journée.

Le spectacle se déroulait dans un théâtre (theatron) de plein air. A l’origine, ce lieu était composé d’une aire circulaire de terre battue au centre de laquelle se trouvait un autel autour duquel les choreutes effectuaient une danse cycliques aux mouvements alternés qui a imposé à l’« orkhêstra »son nom (le verbe «orkheomai » signifiant «danser »).Tout espace pouvait devenir une orkhestra improvisée délimitée par l’attroupement des spectateurs.

Puis quand le rituel s’élabora au point de devenir texte et forme littéraire, sa structure changea. Face au chœur se dressa l’exarque (poète récitant et organisant des parties dansées et chantées, expression première de l’acteur). Par la même se fixèrent les places respectives des différents participants. Le chœur et l’exarque se placèrent dans l’orkhestra et le public fut refoulé en périphérie sur des praticables en bois dont la présence est attestée des le Vème siècle av JC et qui, suite à différents incendies, devinrent des gradins de pierre. Le mot amphithéâtre n’était pas utilisé par les Grecs, mais plutôt par les Romains. Les acteurs étaient uniquement des hommes. En l’an -534, Thespis associa au chœur (qui chantait des dithyrambes à la gloire des héros grecs, rythmait et anticipait l’action) un unique acteur (le protagoniste) qui jouait tous les rôles.

Dès 330 av JC, les grands classiques du Vème siècle font partie du répertoire. Eschyle, Sophocle, Euripide. Une vulgate de leurs textes est établie et leurs bustes ornent le théâtre de Dionysos à Athènes. Le théâtre se fige tant dans sa matière que dans son architecture avec une orkhestra circulaire de 10 à 30 m de diamètre, un hémicycle pour les spectateur (theatron) et la « skene » (endroit où l’on voit) pour les comédiens. Celle-ci devint à l’époque héllenistique un ensemble architectural de deux étages composé du proskenion (avancée à mi hauteur dont le toit fait office de scène) et du décor (second étage).