Jean - Jn 17, 1-26 - Exposé
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  • cours - matière potentielle : rahner
  • cours - matière potentielle : facile
1 Paul Schlienger 5 janvier 2012 Année 2011/2012 Semestre 1 La conscience du Christ Rahner1-Balthasar2 1 RAHNER, Karl, Exégèse et dogmatique, Paris, 1966. (Psychologie du Christ, Conférence de 1961). 2 Von BALTHASAR, H. U., La Gloire et la Croix, I Apparition, pp. 271-279 : L'expérience de Dieu en Jésus.
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Langue Français

Extrait

Paul Schlienger 5 janvier 2012
Année 2011/2012
Semestre 1










La conscience du Christ
1 2Rahner -Balthasar


1 RAHNER, Karl, Exégèse et dogmatique, Paris, 1966. (Psychologie du Christ, Conférence de 1961).
2 Von BALTHASAR, H. U., La Gloire et la Croix, I Apparition, pp. 271-279 : L’expérience de Dieu en Jésus.
1
Introduction
3L’homme Jésus est né, a grandi et s’est fortifié , il a souffert, il s’est offert, il est mort, il est ressuscité.
4Cet homme est une personne divine , c’est ce que nous avons essayé de comprendre, il nous faut
maintenant, toujours dans notre soucis de mieux connaître le Christ Jésus, regarder cet homme, en
particulier dans son ”rapport“ à cette personne divine qu’il est. Non plus comment Dieu peut se faire
vraiment homme sans cesser d’être l’unique Fils, mais comment cet homme qui reçoit sa réalité dans,
et de, l’unique personne du Verbe est-il vraiment homme, ”comment exerce-t-il son humanité“.
Faute de mieux, mon plan sera très simple. Je vais déjà expliquer les textes que nous avons vu en sous-
groupe, d’abord le cours de Rahner, puis le passage de Balthasar. Puis je finirai par une petite reprise
synthétique avent de conclure plus personnelement.
5I. Rahner – Exégèse et Dogmatique, conférence de 1961
Rahner a écrit ce texte en 1961 dans une période marqué par une avancée de l’exégèse qui tend à
remettre en cause certains point de dogmatique, en particulier le fait que Jésus est Dieu et le sait. De
son côté, la dogmatique est encore enfermée dans un certain dogmatisme un peu figé. Ce texte a donc
la volonté, contrairement aux premières impressions que laissent ses allusions à l’exégèse de
réconcilier dogmatique et exégèse. C’est pourquoi il va avancer pas à pas, très conceptuellement ; c’est
6la dogmatique qu’il cherche à ouvrir pour la rendre, au moins acceptable à l’exégèse moderne.
Le plan de ce texte, qui est un cours, est donc assez simple. Après une longue introduction
méthodologique, il fait un certain nombre de précisions, voire de mises aux points, préalables, en
allant de plus en plus vers le cœur du sujet. Une fois précisé ces éléments il les utilise pour expliquer
7l’objet fondamental de ce cours : « comment Jésus pouvait-il voir Dieu ? » . Enfin dans son quatrième
paragraphe, il va tirer les conséquences pour la compréhension du Christ de son affirmation centrale.
A. Précisions préalables
1. Anthropologiques
En précisant ce qu’est le savoir, Rahner veut ouvrir de nouvelles possibilités pour comprendre la
psychologie du Christ.
8a) Perfection du savoir et liberté
Longtemps l’ignorance n’a été conçue que comme une imperfection. L’homme est d’autant moins
parfait qu’il est ignorant. Avec cette manière de comprendre la perfection de l’homme, l’homme
parfait qu’est le Christ devait tout savoir, strictement. Cependant, si l’on mesure la perfection de
l’homme, être fini, historique, à l’aune de sa liberté, il semble bien que l’existence d’une part de
mystère, de risque, d’incertitude donc d’ignorance est nécessaire à l’exercice réelle de la liberté, et
donc n’est en soi une imperfection. D’autant plus si l’on rappelle que l’esprit de l’homme est ouvert,
par nature, au transcendant, au mystère et que sa fin, la vision béatifique n’est pas l’abolition du
mystère. Ainsi Rahner peut-il affirmer qu’il est possible de vouloir positivement cette ignorance.
b) Disposition ontologique fondamentale, un savoir non
objectuel
Au cœur de ces considérations sur le savoir, Rahner introduit l’idée d’une « disposition ontologique
9fondamentale » du sujet pensant comme structure fondamental de l’esprit.

3 Lc 2, 40
4 Pas une nouvelle, la deuxième personne de la Trinité, le Fils du Père…
5 RAHNER, Karl, Exégèse et dogmatique, Paris, 1966. (Psychologie du Christ, Conférence de 1961) p. 193-196
6 Et donc pour lui donner les moyens de rester catholique.
7 C’est le paragraphe 3 de son cours, qui est le plus court.
8 Je ne m’étends pas sur ce point plus que cela. Certains points et formulations pourrait être discutée, nous
l’avons vu en sous-groupe, mais sans remettre en cause le sens de ce que veut nous dire ici Rahner.
9 Cette expression et cette pensé de la structure de l’esprit humain viennent d’un de ces précédents ouvrage :
L’homme à l’écoute du Verbe.
2
Il utilise aussi les termes originale / fontale (cf. fons, -tis : la source) pour qualifier cette disposition
ontologique. C’est une disposition au principe de tout, c’est une condition de possibilité de la
connaissance, elle est dans ce sens, transcendantale. On ne peut pas savoir quoique ce soit si l’on n’a
pas cette disposition.
En effet, il y a un savoir objectuel : je sais que l’ordinateur est devant moi. Mais, pour cela il faut une
disposition ontologique fondamentale, qui n’est pas objet de ma conscience. Elle est tout ce dont j’ai
besoin pour connaître de manière objectuelle. On pourrait imaginer que la connaissance est
simplement le rapport d’un sujet qui s’approprie un objet. La connaissance est rendue possible par une
autre connaissance. Pour savoir qu’un ordinateur est devant moi, il faut savoir qu’il y a de l’être et puis
il faut un langage, … C’est la capacité à dire « je ». Elle est consciente, même si elle n’est pas
conceptuelle (elle est immédiate, a priori). Dit autrement, elle n’est pas un savoir objectuel de soi, il
s’agit en quelque sorte d’une donnée fondamentale de la conscience, fondamentale au sens de :
immédiate, soutenant les données objectuelles. Je ne peux nécessairement pas me la représenter, la
poser devant moi, il ne s’agit pas du « moi » dont a conscience le « je ». Il s’agit du clair soleil que
10rien n’éclaire …
2. Fondement théologique de la vision béatifique
Avant d’expliquer comment il fonde théologiquement la vision béatifique, Rahner va critiquer l’idée
trop répandue que l’on s’en fait
a) Critique
La critique de Rahner est ici moins anthropologique que dogmatique, mais elle vise encore un a priori
qu’il faut discuter.
Cette vision béatifique qui a été attribuée par la Tradition à Jésus, n’est pour Rahner pas fondée
théologiquement si on l’a comprend pas sans nuances
L’objectif de cette remarque de Rahner est de permettre une réflexion, à nouveau frais sur la vision
immédiate de Dieu en Jésus et donc sur sa psychologie. Si on l’attribue au Christ comme une
perfection qu’il faut qu’il ait, du moment que cela n’est pas incompatible avec sa mission, alors cette
vision n’est en fait qu’un « accident liée à l’union hypostatique » en vertu d’une certaine nécessité
morale. Et il ne serait même pas absurde de considérer que cette perfection puisse être incompatible
avec sa mission, au même titre que l’exemption de la souffrance par exemple. Ce ne peut donc pas être
la bonne manière de fonder cette vision béatifique en Jésus.
De plus, il préfère de loin, utiliser le terme de « immédiate » à celui de « béatifique » pour deux
raisons. La première est que l’on donne trop vite à ce terme une dimension psychologisante et
affective qui ferait que Jésus a été aussi heureux sur terre que les bienheureux aux Ciel. Et cette
conception empêche de penser correctement la vision de Dieu dans le Christ. La deuxième raison est,
nous le verrons, que le terme « immédiate » qualifie plus précisément, plus fondamentalement cette
vision. C’est sa caractéristique essentielle.
b) Fondement
La vision immédiate doit donc être considérée comme un « facteur interne de l’union
hypostatique ». Alors seulement on peut réellement chercher à comprendre ce qu’elle est et de
manière sûre, et ainsi aussi elle sera solidement enraciné théologiquement. C’est ce que va fait Rahner.
J’essaie de synthétiser ce qu’il explique. La démonstration est ici conceptuelle, s’appuie sur un
argument de métaphysique, mais appliquée à l’union hypostatique.
Raisonnement
Rahner part de l’axiome d’une métaphysique thomiste : « l’être et la conscience sont des moments
d’une seule et même réalité, qui se conditionnent réciproquement ; un être est donc d’autant plus
11conscient qu’il a d’être ou qu’il est être. » La perfection de l’être coïncide avec une capacité de se
percevoir, de se posséder soi-même dans la connaissance, la conscienc

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