La question belge, la France, l'Europe et les droits de l'Homme

Francis Choisel

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La question belge, la France, l'Europe et les droits de l'Homme

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Extrait

Francis CHOISEL Président de lAlliance pour la Souveraineté de la France

Note stratégique

La question belge, la France, lEurope et les droits de lHomme _________

On ne détruit que ce quon remplace» (Napoléon)

• Silon veut détruire définitivement tout supranationalisme européen, il faut déterminerles motivations qui animent ses promoteurs et les orienter vers un autre objet. • Parmices motivations, figure pour ceux des européistes qui sont les plus proches des souverainistes (et donc les plus faciles à convaincre et à rallier), la nostalgie de la puissance française. La France serait aujourdhui  trop petite » : – troppetite à léchelle du monde daujourdhui; aussi opèrent-ils un transfertde patriotisme vers une  Europe puissance » qui serait la France en plus grand ; – tropfaible aussi face à son puissant voisin doutre-Rhin; aussi veulent-ilslenserrer dans les rets des institutions européennes, comme ils veulent enserrer les Etats-Unis dansceux de lO.N.U., et en même temps dansceux dune coopération obligatoire avec la France, par la sacralisation du couple franco-allemand» qui seraitlassurance pour notre pays de se maintenir sur un pied dégalité avec lAllemagne et de codiriger lEurope avec elle. • Ilfaut donc offrir à ces européistes-là, ou du moins à ceux qui se laissent convaincre par cette vision de la construction européenne, un dérivatif qui réponde à cesdeux impératifs: une France plus grande, la parité avec lAllemagne. • Parmiles alternatives, il en est de classiques :la francophonie institutionnelle et le couple franco-québécois. Ilconvient de les remettre au centrede la politique extérieure française. Mais il en est une autre, ignorée quoiquà portée de main, quil appartient aux souverainistes de placer au cœur du débat public: la questionwallonne et bruxelloise, autrement dit celle des francophones de Belgique.

Il ny a pas de Belges, il ny a que des Flamands et des Wallons.» (Talleyrand)

•déclatement. Pays francophone à saDe création récente (1830), la Belgique est en cours ème naissance par le fait que la bourgeoisie flamande dominante en Flandre au XIXsiècle, parlait françaiscomme les Wallons, devenu bilingue lorsque le petitpeuple flamand a fait irruption dans la vie publique, il est aujourdhui coupé en trois, géographiquement, entreune région flamande, une région wallonne et la région capitale majoritairement francophone de Bruxelles.

• Pourdes raisons qui leur sont propres et que nous navons pas à juger, les Flamands ont souhaité depuisplusieurs décennies transformer lEtat belge en un Etat fédéral et sorientent de plus en plus majoritairement versune revendication dindépendance qui, à terme, ne manquera pas daboutir à la scission de la Belgique.

• Cestdans cette perspective quil fautse situer, et dès lors sinterroger sur le sort de la Wallonie et de Bruxelles. Celles-ci peuvent, comme la Slovaquie ou la Serbie, former unnouvel Etat dans le cadreeuropéen (et même conserverlappellation de Belgique). Il apparaît toutefois que cet Etat serait peu viable etsurtout, si lon en croit plusieurs sondages récents, que les Wallonsopteraient volontiers pour une réunion à la France si cette solution leur était offerte. Un parti belge, le RWF (RassemblementWallonie-France) œuvre dailleurs depuis des années dansce sens.