Les 10 pour cent qui pourraient changer l Afrique
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Les 10 pour cent qui pourraient changer l'Afrique

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Les 10 pour cent qui pourraient changer l’Afrique Il y a de cela cinq ans, avant l’éclatement de la crise mondiale des prix des denrées alimentaires, les dirigeants africains s’étaient engagés à augmenter le soutien à l’agriculture. Reconnaissant l’importance d’un secteur agricole puissant pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté, ils s’étaient engagés à allouer 10 pour cent de leurs ressources budgétaires nationales à l’agriculture pour 2008. Alors que 2008 touche à sa fin, où en sont les choses ?
i la crise mondiale des prix des denrées alimentaires actuelle S a remis l’agriculture sous les feux de la rampe, les chefs d’État africains, eux, l’avaient déjà placée au rang des priorités de leurs agendas il y a de cela plusieurs années. Acculés par l’urgence de la sécheresse qui avait sévi sur le continent la première partie de la décennie, ils se rencontraient en 2003 à Maputo, Mozambique, et s’engageaient à allouer 10 pour cent de leurs ressources budgétaires à l’agriculture pour 2008. Cet engagement de 10 pour cent devait remettre les pays africains en selle afin de réaliser le premier Objectif du millénaire pour le développement, à savoir réduire de moitié la pauvreté et la faim d’ici 2015. Les dirigeants ont également usé de toute leur influence politique pour lancer le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA), une initiative africaine établie en 2002 par le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et l’Union africaine (UA). Le principal objectif du PDDAA est d’accélérer la croissance par la promotion du développement agricole afin d’éradiquer la faim, réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire, et augmenter les opportunités sur le marché d’exportation. La déclaration de Maputo et l’agenda plus vaste du PDDAA ont marqué un changement de paradigme dans l’approche de l’Afrique envers l’agriculture. Le coordinateur pour l’Afrique de l’IFPRI, Ousmane Badiane, affirme que l’agenda du PDDAA est important pour deux raisons. Tout d’abord, il reconnaît en
l’agriculture la clé de voûte des stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté et ensuite, en tant qu’initiative menée par l’Afrique, il incarne les principes de base du NEPAD qui prônent la recherche d’une solution en interne aux problèmes ainsi que la responsabilité et l’imputabilité. « La décision des dirigeants africains stipulait que les Africains devaient être les premiers à mobiliser des ressources en faveur de l’agriculture », déclare Badiane. Pour les 65 pour cent d’Africains tributaires de l’agriculture pour leur subsistance, il s’agissait là d’une étape cruciale. Il y a vingt ans, l’agriculture entamait son inexorable déclin sur l’ensemble du globe. Les gouvernements nationaux et les bailleurs de fonds ont privilégié les politiques macroéconomiques et d’ajustement structurel et alloué des ressources à l’éducation et à la santé au détriment de l’agriculture. Si l’agriculture contribue pour 30 à 40 pour cent environ du PIB, il n’en demeure pas moins que les investissements publics dans le secteur ont accusé une chute importante, passant de 6,4 pour cent en 1980 à 4,5 pour cent en 2002. L’intérêt des bailleurs de fonds pour l’agriculture n’a également pas cessé de décliner depuis les années ‘80. Bien que l’aide globale en faveur de l’Afrique ait augmenté, la majeure partie de celle-ci est allée à l’aide humanitaire d’urgence ; seuls 4 pour cent de l’aide au développement annuelle sont actuellement consacrés aux investissements agricoles, contre 26 pour cent à la fin des années ‘80. Conséquence de ce désintérêt, le secteur agricole est aujourd’hui
© 2005 Workneh Tibebu
Reproduit avec l’autorisation de L’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires www.ifpri.org. La lettre d’information dont a été extrait cet article se trouve à l’adresseumorF2/Iifs/ifprp1800sa.0.orgfpriww.i://wttreswel/senp/buptth.
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