Organisation et désorganisation des sciences dans l’histoire ...
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Description

  • cours - matière potentielle : l' histoire
  • cours - matière potentielle : du xixe siècle
Bernard Dantier (6 février 2007) (docteur en sociologie de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, enseignant au Centre Universitaire de Formation et de Recherches de Nîmes) Textes de méthodologie en sciences sociales choisis et présentés par Bernard Dantier “Organisation et désorganisation des sciences dans l'histoire: épistémè et sciences contre sciences humaines: Michel Foucault, Les mots et les choses.” Extrait de: Michel Foucault, Les mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966.
  • dantes des disciplines fondamentales
  • savoir du xvie siècle
  • désorganisation des sciences dans l'histoire
  • système global des correspon- dances
  • épistémè de la culture occidentale
  • absorption du savoir dans les mathématiques
  • ressemblance
  • choses —
  • classiques des sciences sociales
  • ordres
  • ordre

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Langue Français

Extrait



Bernard Dantier
(6 février 2007)

(docteur en sociologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales,
enseignant au Centre Universitaire de Formation et de Recherches de Nîmes)




Textes de méthodologie en sciences sociales
choisis et présentés par Bernard Dantier

“Organisation et désorganisation des sciences
dans l’histoire: épistémè et sciences contre sciences
humaines: Michel Foucault, Les mots et les choses.”

Extrait de: Michel Foucault, Les mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966.





Un document produit en version numérique par M. Bernard Dantier, bénévole,
Docteur en sociologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales
Enseignant à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence
Courriel : bernard.dantier@free.fr

Dans le cadre de la collection : "Les classiques des sciences sociales"
dirigée et fondée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi
Site web : http://classiques.uqac.ca/

Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l’Université du Québec à Chicoutimi
Site web : Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/


Foucault, “Organisation et désorganisation des sciences dans l’histoire...” 2


Un document produit en version numérique par M. Bernard Dantier, bénévole,
Docteur en sociologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales
Enseignant à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence
Courriel : bernard.dantier@free.fr


Textes de méthodologie en sciences sociales choisis et présentés par Bernard
Dantier :

“Organisation et désorganisation des sciences dans
l’histoire: épistémè et sciences contre sciences humaines:
Michel Foucault, Les mots et les choses.”

Extrait de : Michel Foucault, Les mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966.


Utilisation à des fins non commerciales seulement.


Polices de caractères utilisée :

Pour le texte: Times New Roman, 14 points.
Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points.
Citation : Times New Roman, 12 points.

Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft
Word 2004.

Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’)


Édition complétée à Chicoutimi, Québec, vendredi le 16 février 2007.

Foucault, “Organisation et désorganisation des sciences dans l’histoire...” 3







“ Textes de méthodologie en sciences sociales
choisis et présentés par Bernard Dantier :

“Organisation et désorganisation
des sciences dans l’histoire: épistémè
et sciences contre sciences humaines:
Michel Foucault, Les mots et les
choses.”

Extrait de :

Michel Foucault, Les mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966.


Par Bernard Dantier, sociologue
(6 février 2007) Foucault, “Organisation et désorganisation des sciences dans l’histoire...” 4





Organisation et désorganisation des sciences dans l’histoire:
épistémè et sciences contre sciences humaines:
Michel Foucault, Les mots et les choses





Chaque époque culturelle est définissable, selon Michel Foucault, par une
épistémè, un « a priori historique » qui, autour d’un modèle jouant comme
centre d’intérêt, base des problématiques, des hypothèses comme des métho-
des des recherches de savoirs, constitue l’invariant structural des connaissan-
ces. Ce que nous appellerions une matrice transcendantale scande et structure
dans l’histoire les sciences entre lesquelles on peut synchroniquement retrou-
ver le même fond et la même forme, malgré les frontières et les apparentes
indépendances organisant ces sciences : par exemple « la similitude » préside
à la pensée qui, de la Renaissance jusqu’à l’Age Classique, organise le monde
en savoirs, tandis que c’est « l’ordre » qui organisera l’époque suivante. (En
cela la réflexion de Foucault ne contredit pas celle de Hegel faisant percevoir
dans toutes les sciences les moments complémentaires, successifs ou simulta-
nés, du développement d’un même universel Esprit allant à la rencontre de
lui-même).

Mais au contraire de ce que prétend Hegel, selon Michel Foucault il n’y a
pas en fait de progrès dans le processus scientifique au cours de l’histoire, les
changements apparaissant d’un siècle à l’autre étant produits par le passage
d’une épistémè à une autre, passage non pas provoqué par une logique interne
due au perfectionnement et à l’autocorrection des savoirs, mais dépendant
d’évènements culturels assez indéterminables (en tout cas l’auteur n’en élu-
cide pas les facteurs), selon un choix plus ou moins consensuel qu’opère très
inconsciemment une société d’une façon exogène à son champ scientifique.

En conséquence, cette approche aboutit à une contestation des sciences
e humaines apparues dans le cours du XIX siècle. Découlant d’une phase re-
nouvelée où dans de nouvelles préoccupations et intuitions sont « inventés »
d’inédits objets posés cette fois-ci comme transcendants à la représentation
qu’on peut s’en faire (la vie, les formes de production du travail et le langage),
les sciences humaines sont décrites et dénoncées comme foncièrement dépen-
dantes des disciplines fondamentales et seules véritablement objectives que Foucault, “Organisation et désorganisation des sciences dans l’histoire...” 5

sont la biologie, l’économie et la linguistique que les sciences humaines, pré-
tendant rassembler et synthétiser, se contentent de dédoubler dans l’ordre
d’une sorte de second degré sous le point de vue de la représentation faite par
les sujets humains. Finalement, ces sciences humaines, en dépit de leur préten-
tion à traiter un objet (« l’homme ») supposé éternel et qu’elles ont bien plutôt
contribué à construire à la même époque que leur naissance, sont foncièrement
éphémères, occasionnées par une épistémè et condamnées par une prochaine.



Bernard Dantier
6 février 2007 Foucault, “Organisation et désorganisation des sciences dans l’histoire...” 6





Michel Foucault :

extrait de

Michel Foucault, Les mots et les choses, Paris, Gallimard,
1966.



e
(pp. 65-72) L’ORDRE. (…) Au début du XVII siècle, en cette
période qu'à tort ou à raison on à appelée baroque, la pensée cesse
de se mouvoir dans l'élément de la ressemblance. La similitude
n'est plus la forme du savoir, mais plutôt l'occasion de l'erreur, le
danger auquel on s'expose quand on n'examine pas le lieu mal
éclairé des confusions. (…) L'âge du semblable est en train de se
refermer sur lui-même. Derrière lui, il ne laisse que des jeux. Des
jeux dont les pouvoirs d'enchantement croissent de cette parenté
nouvelle de la ressemblance et de l'illusion; partout se dessinent les
chimères de la similitude, mais on sait que ce sont des chimères;
c'est le temps privilégié du trompe-l'œil, de l'illusion comique, du
théâtre qui se dédouble et représente un théâtre, du quiproquo, des
songes et visions; c'est le temps des sens trompeurs; c'est le temps
où les métaphores, les comparaisons et les allégories définissent
el'espace poétique du langage. Et par le fait même le savoir du XVI
siècle laisse le souvenir déformé d'une connaissance mêlée et sans
règle où toutes les choses du monde pouvaient se rapprocher au
hasard des expériences, des traditions ou des crédulités. Désormais
les belles figures rigoureuses et contraignantes de la similitude
vont être oubliées. Et on tiendra les signes qui les marquaient pour
rêveries et charmes d'un savoir qui n'était pas encore devenu rai-
sonnable.

(…) Tels sont donc les deux types de comparaison : l'une ana-
lyse en unités pour établir des rapports d'égalité et d'inégalité; l'au-
tre établit des éléments, les plus simples qu'on puisse trouver, et
dispose les dif

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