PHILOSOPHIE JUIVE MEDIEVALE : VADEMECUM DE CULTURE GENERALE

Jacob Shmutz

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PHILOSOPHIE JUIVE MEDIEVALE : VADEMECUM DE CULTURE GENERALE

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• Langue: Français

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U NIVERSITÉ DE P ARIS -S ORBONNE (P ARIS -IV)     UFR DE PHILOSOPHIE ET SOCIOLOGIE –   A NNÉE ACADÉMIQUE 2005-2006   TD D ’ HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MEDIEVALE JUIVE (L ICENCE 3)   J ACOB S CHMUTZ ,   maître de conférences    

    PHILOSOPHIE JUIVE MEDIEVALE : VADEMECUM DE CULTURE GENERALE     3 ÈME ÉDITION – FÉVRIER 2006            Ce document d’accompagnement a été élaboré pour le TD d’histoire de la philosophie médiévale juive portant sur le Guide des Egarés [Moreh Nebukim] de Moïse Maïmonide (2005-2006, 1 er  semestre), la réimpression en un volume de la traduction de Salomon Munk ayant été allégée par l’éditeur Verdier de toutes ses notes d’érudition. La première partie est un glossaire des concepts fondamentaux du judaïsme (et accessoirement de l’Islam, Maïmonide y faisant fréquemment référence) qu’il convient de maîtriser pour la bonne compréhension du texte. La première partie est un bref répertoire biographique sous forme de who’s who  des principaux auteurs de la philosophie islamique et juive médiévale (surtout ceux cités par Maïmonide). Pour toutes les questions en suspens et afin de compléter ce glossaire, l’étudiant(e) pourra se reporter en priorité au Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme , dir. G. Wigoder (Paris, Editions du Cerf, 1993).   Illustration ci-contre : page manuscrite de Maïmonide, arabe en caractères hébraïques       1.   N OTIONS FONDAMENTALES   ACROASIS :   terme d’origine grecque (mais utilisé aussi en latin) signifiant « l’enseignement oral », le cours. Pour Maïmonide, cela désigne la Physique d’Aristote (trad. Munk, 279). AGGADA  HAGGADAH . AMORA ( pl . AMORAIM )   désigne la deuxième classe des sages talmudiques (après le    tanna ) ARABOTH :   la dernière des sphères célestes (« cieux des cieux ») : « c’est la sphère supérieure qui environne tout, ainsi que les docteurs le répètent en plusieurs endroits, en disant qu’il y a sept cieux et que Araboth en est le plus élevé, qui les environne tous ( Haghiga 12b) » (Maïmonide, Guide I, 70, trad. Munk, 170). ASH ’ ARITES ( ASH ’ ARISME ) :   un des deux premiers grands courants philosophiques de l’Islam, avec le    mutazilisme : tire son nom de son fondateur al-Ash’ari (874-936), qui s’est séparé de ses maîtres mutazilites de Bassora, et affirme que la volonté de Dieu dirige toutes la création et les actes de la volonté humaine. Cela a posé d’une manière accrue la question de la « théodicée » (c’est-à-dire l’explication de l’existence du mal) dans la tradition musulmane. Les asharites continuaient à interpréter Dieu selon des termes modaux : il est non seulement Nécessité mais aussi Possibilité absolue, et les choses sans Dieu sont ni nécessaire ni possibles, mais simplement inexistantes. La négation de la simple possibilité des choses créées les conduisit à rejeter le principe de causalité : les choses sont parce que Dieu les veut de