Ralentissements, crises et depressions (1860 1890) Asselain
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Ralentissements, crises et depressions (1860 1890) Asselain

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Extrait

C a)
Ralentissements crises et dépressions (1860-1890)
-
Le ralentissement de la croissance dans cette période correspond à la période de
baisse des prix de longue durée du cycle Kondratieff (1873-1896). La dépression
française est spécifique par le fait qu'elle fut plus précoce, commencée dès 1860, et
d'une intensité supérieure aux crises qui touchèrent les autres pays industrialisés.
Entre 1880 et 1890 le PNB par habitant français passe en-dessous de celui de
l’Allemagne.
-
Pour bien voir cette spécificité il suffit de comparer l'évolution des économies
françaises et allemandes sur cette période en se servant de 5 indicateurs : la
productivité agricole, la consommation de coton brut, la production de fonte, la
consommation de houille et la force motrice industrielle. Cependant ces indicateurs
sont à utiliser avec précaution. La France qui devançait partout l'Allemagne en 1860
est derrière pour tous ces indicateurs en 1900 et même pour l'agriculture où elle
devrait être devant. Le constat est clair : l'économie française perd du terrain dans
cette période.
a)
Les origines du fléchissement
-
Le fléchissement de l'économie commence dès 1860 et est dû à plusieurs facteurs
circonstanciels comme la maladie du ver à soie, cependant il n'y a pas de rupture
brutale de la croissance.
1 Du traité de 1860 à l'accentuation des déséquilibres extérieurs
-
En 1860 le commerce est florissant et la balance commerciale excédentaire. Le
niveau d'industrialisation est avancé et l'exportation de produits industriels est
beaucoup plus importante que leur importation. De plus les échanges entre la France
et le Royaume-Uni sont à l'avantage de la France. La France est en 1860 la
deuxième puissance financière du monde et ses placements extérieurs augmentent.
-
En 1860 le traité de libre-échange avec le Royaume-Uni comprenant la close du
pays le plus avantagé et qui plafonne les droits de douane à 25% est très mal
accueilli par les entrepreneurs français qui perdent tout un système de protection. De
plus le Royaume-Uni est largement avantagé par ce traité car étant déjà libre-
échangiste. En 1862 un traité similaire sera signé avec l’Allemagne. Les trois grands
bénéfices attendus grâce à ce traité : tirer parti de l'avantage comparatif par la
spécialisation, l'élargissement du marché avec économie d’échelle et la stimulation
de l'innovation sont tous les trois déçus.
-
Cependant l'industrie française n'est pas surclassée par celle du Royaume-Uni car au
lendemain de ce traité la part des produits finis dans les exportations françaises vers
le Royaume-Uni augmente encore. Mais certains secteurs comme la construction
navale sont gravement touchés.
-
Mais le commerce français entre 1860 et 1870 montre des tendances préoccupantes :
d'abord la balance commerciale devient déficitaire, la croissance des exportations
industrielles ralentie, les importations de produits industriels triple et enfin le déficit
agricole s'accroît. Naît alors en France une crise de l’offre. Mais ce ne sont pas des
dégradations temporaires, ces tendances dureront jusqu'en 1890. Notamment pour la
crise de l'agriculture qui souffre de l'augmentation des importations de produits
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