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Rapprochement Chine-Japon pour contrebalancer l'influence des - 13 ...

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13 - Rapprochement Chine-Japon pour contrebalancer l’influence des Etats-Unis ?
Synthèse commentée de Christile Drulhe à partir de
. Shi hong (Institut de relations internationales, Université du peuple),
Rapprochement sino-japonais
et ‘révolution diplomatique’, Zhanlüe yu guanli, 2003, n° 57, p. 71-75
L’article en appelle à une réorientation de la diplomatie chinoise à l’égard du Japon afin de
favoriser un rapprochement entre les deux pays. Il s’agit, selon lui, d’un défi majeur que la quatrième
génération de dirigeants en Chine se devra de relever. La politique extérieure sous le signe de
l’ouverture adoptée à la fin des années 1970 et marquée du sceau de Deng Xiaoping a consisté à
développer des relations de bon voisinage avec les pays limitrophes de la Chine. Sa large réussite lui
a permis de sécuriser son environnement immédiat à un niveau jamais atteint au cours des dernières
décennies. La façade pacifique du pays constitue toutefois le talon d’Achille de son cordon sécuritaire,
lequel repose sur une alliance entre les États-Unis, le Japon et Taiwan. La stratégie géopolitique
chinoise ainsi que sa politique de puissance ont conduit depuis quelques années Pékin à axer sa
diplomatie sur le maintien de bonnes relations avec Washington. Or, selon l’article, les autorités
chinoises ont dû payer le prix de cette stratégie dans deux domaines essentiels. D’une part, elles ont
désormais une marge de manoeuvre limitée dans la négociation de leur position sur la scène
internationale. Leur parti pris favorable à Washington n’est pas, par ailleurs, sans exercer certaines
contraintes sur leur politique intérieure. D’autre part, elles ont entraîné une certaine perte de légitimité
auprès de la population chinoise accusant celles-ci de faiblesse face à la puissance américaine.
Au cours des trois dernières années qui ont suivi les attentats du 11 septembre, la pression
des États-Unis sur la Chine n’aurait pas cessé de grandir. Parallèlement, les relations sino-japonaises
n’auraient pas connu d’amélioration et auraient même tendance à se dégrader sur certains aspects.
Le coeur de la tension entre les deux pays voisins résiderait dans le rapport de concurrence qu’ils
entretiennent pour exercer un rôle de leadership dans la région et être reconnu comme la plus grande
puissance asiatique à l’échelle mondiale. Afin de limiter la pression américaine sur la Chine et de
continuer de sécuriser son environnement stratégique, Pékin devrait oeuvrer de façon prioritaire à un
rapprochement avec Tokyo.
L’article propose cinq types de mesures ayant pour objectif de promouvoir un rapprochement
entre la Chine et le Japon :
1) mettre en veilleuse les conflits autour des « questions historiques » : la Chine devrait se satisfaire
pour le moment de la reconnaissance limitée du gouvernement nippon des
« crimes » commis par le
Japon lors de l’invasion du pays dans les années 1930-40 ;
2) favoriser les importations et les investissements japonais en Chine « afin que le gouvernement, les
milieux financiers et la population du Japon sentent de manière suffisamment profonde que [la Chine]
aide le Japon à limiter son déclin économique sur le long terme » ; « A cette fin, la Chine devrait peut-
être diminuer la part relative des États-Unis et des pays européens dans le volume de son commerce
extérieur et de ses investissements étrangers » ;
3) exprimer son inquiétude vis-à-vis des tentations de développement de la puissance militaire du
Japon ; faire valoir auprès des autorités nippones l’idée que la Chine n’a pas visées expansionnistes
en modernisant son armée et qu’elle n’utilisera pas la force contre Taiwan dans la mesure où l’île ne
déclare pas son indépendance ;
4) convaincre le processus d’intégration économique entre l’Asie du Nord-Est et l’Asie du Sud-Est
peut s’accommoder des puissances chinoise et japonaise ; en Asie du Nord-Est même, démontrer à
la diplomatie nippone que l’enjeu de la paix dans la péninsule coréenne appelle la coopération entre
les deux pays ;
5) soutenir la candidature du Japon à un siège au Conseil de sécurité dans le cadre d’une réforme de
l’ONU.
Le rapprochement entre le Japon et la Chine devrait donc s’effectuer sur la base d’un dialogue
où Pékin tendrait à montrer à Tokyo que leur montée en puissance parallèle serait favorable aux deux
pays et que leurs relations ne recouvrent pas un jeu à somme nulle. Dans un contexte où la guerre en
Irak a réaffirmé la force de l’alliance sino-américaine, la Chine pourrait bien vouloir mettre rapidement
en place la « révolution diplomatique » à l’égard du Japon prônée par l’article.
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