Une psychologie pour le monde actuel : Carl R. Rogers

Bach Pascal

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Une psychologie pour le monde actuel : Carl R. Rogers

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• Publié par: adycakax
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• Langue: Français

Extrait

Texte extrait de « USA, l’expansion américaine » de Paul Sérant. 1968

Une psychologie pour le monde actuel :

Carl R. Rogers

A

u-delà de Freud

Tout le monde sait quelle place prodigieuse la psychanalyse a occupée aux Etats-Unis,

bien avant de connaître un rayonnement comparable en Europe. Mais il est permis de dire que

la période strictement « psychanalytique » des U.S.A. est déjà dépassée. Le développement de

la recherche psychanalytique a en effet entraîné aux U.S.A. un développement général de la

psychologie, dont l'oeuvre de Rogers est l'une des plus frappantes illustrations.

Carl R. Rogers fut élevé dans une famille de six enfants, unie et très austère. Dès qu'il

eut fait fortune, son père acheta une ferme et y installa sa famille, comme s'il voulait arracher

ses enfants « aux tentations de la vie citadine ». Carl suivit des cours d'agriculture au collège

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Fédération des Etudiants chrétiens. Ce voyage fut une expérience capitale pour lui. Il constata

notamment que, quatre ans après la première guerre mondiale, des Français et des Allemands,

« individuellement sympathiques, continuaient à se haïr ». Il vit également que des hommes

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déchirement, Carl R. Rogers rompit alors avec les convictions religieuses de ses parents. C'est

à cette époque également qu'il se fiança.

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constater qu'il n'avait pas la vocation religieuse, et que sa recherche personnelle, portant sur «

tout ce qui concerne le sens de la vie et la possibilité d'une amélioration constructive de la vie

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e menée qu'en dehors d'un cadre religieux spécifique. Ayant

entrepris des études de psychologie, il constata que la doctrine freudienne était en opposition

avec l'attitude rigoureusement objective à laquelle il aspirait.

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caractère arbitraire des méthodes employées et l'insuffisance des connaissances en certaines

matières. Il en résulta que l'université de Rochester lui reprocha de faire autre chose que de la

psychologie, et l'invita à interrompre son enseignement. Rogers se vit cependant proposer un

poste dans une autre université, l'université d'Ohio, où il passa quatre ans, avant d'enseigner à

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ychothérapie, qui

atteignit le chiffre extraordinaire de 70 000 exemplaires, devait consacrer définitivement son

autorité. Pendant ces années, Rogers devient de plus en plus conscient de l'importance de la

recherche. Il estime « que nous finirons par découvrir, en ce qui concerne la personnalité et le

compor

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humain que celles de la gravité ou de la thermodynamique ». Sans doute sa méthode essuie-t-

elle de violentes critiques, notamment de la part des psychiatres. D'autre part, Rogers regrette

que certains de ses disciples aient accepté ses conclusions sans se poser de questions, et donc

sans faire l'effort de coopération qu'il attendait d'eux. Il n'en est que plus heureux de travailler

en toute indépendance.

L'apprentissage d'un thérapeute

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«

expériences d'apprentissage ». Il a d'abord constaté qu'il ne lui servait à rien, dans ses relations