Vœux et engagements
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Vœux et engagements

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Langue Français

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Voeux et engagements
Personnes consacrées et laïques associés
Dans la préparation du Synode sur la vie religieuse (1994), plusieurs théologiens ont
reproché au document
Lineamenta
de présenter la vie consacrée comme une voie supérieure à
celle du laïcat chrétien, principalement dans la partie traitant de la vie consacrée dans
l’enseignement de l’Église. Il est indéniable que depuis environ quinze siècles, l’Église a
constamment parlé de la vie consacrée comme d’une voie supérieure, plus parfaite que les
autres.
Et malheureusement, la Constitution apostolique
Vita Consecrata
n’échappe pas à ce
reproche : elle est traversée par un fort accent sur la supériorité « objective » de la vie consacrée.
Aujourd’hui, cette position est théologiquement discutée et fortement discutable.
Je me permets donc de soumettre quelques remarques et distinctions théologiques en
espérant que cette réflexion pourra éventuellement aider à situer les voeux de religion en regard
des engagements de laïques associés dans le cadre du charisme propre à un Institut déterminé.
1- La consécration baptismale
En christianisme, c’est le sacrement du baptême qui constitue la consécration
fondamentale de celui ou de celle qui est appelé à devenir disciple du Christ, membre de son
Corps et participant à part entière au Peuple de Dieu. Dans le baptême, les fidèles sont
consacrés par l’onction de l’Esprit Saint. Ils sont « oints » ou consacrés dans le Christ pour
participer à la vie nouvelle instaurée dans le mystère de sa mort-résurrection (Cf. Rm 6). Toutes
les autres consécrations sont des réactualisations de la consécration baptismale
dans une forme
de vie particulière. La consécration religieuse se situe donc dans la ligne même de la
consécration baptismale mais elle n’est pas la seule consécration nouvelle ou spéciale en
christianisme.
Le cardinal anglais B. Hume, rapporteur principal au Synode de 1994, a donné
l’explication suivante : « Il y a des formes diverses de consécration dans l’Église : le Baptême,
consécration première et fondamentale sur laquelle se greffent des consécrations spéciales et
nouvelles : certains sacrements comme l’ordre, la confirmation, le mariage; le rite de la
profession des conseils évangéliques ». Cette définition suscita certes de vives réactions au
cours du Synode.
Mais le pape Jean Paul II, dans son homélie de la messe de clôture,
a
entériné l’essentiel de cette conception : « Le baptême constitue la consécration fondamentale et
première de la personne humaine. En commençant son existence nouvelle dans le Christ, tout
baptisé, homme ou femme, participe à cette consécration, à ce don total au Père, qui est celui de
son Fils éternel. (…) La consécration religieuse, avec sa dimension eschatologique spécifique,
vient se greffer sur la consécration du Baptême ».
Le message final du Synode s’exprime ainsi :
« Par la profession des trois conseils évangéliques, la consécration initiale, reçue dans le
baptême et dans la confirmation, reçoit
une forme spéciale
, à travers une participation plus
profonde au mystère pascal de la passion, mort et résurrection du Christ ». Cette perspective
semble juste.
Mais on pourrait en dire autant des autres sacrements comme participation au
mystère pascal. C’est sans doute au plan de « la forme spéciale » que ces diverses
consécrations se distinguent.
Il en sera plus longuement question au point 3 du présent texte.
2-
Les « conseils » ou attitudes évangéliques fondamentales
Il est de tradition dans l’Église de parler des conseils évangéliques de pauvreté, chasteté
et obéissance.
On avait donc coutume de distinguer entre les conseils réservés à certains et les
préceptes destinés à tous. Au plan biblique, cette distinction n’est pas fondée : dans une juste
interprétation de Mt 19, 21 (le jeune homme riche), il est impossible de faire une distinction entre
un minimum commandé et un maximum conseillé. D’ailleurs, la Constitution
Lumen Gentium
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