Le Jambon de Bayonne donne l'exemple

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• Publié par: Entreprendre-
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Le Jambon de Bayonne donne l'exemple

Avoir "l'esprit commercial", c'est se déplacer régulièrement, aller à la rencontre des opérateurs économiques sur les salons internationaux. Puis, il faut faire vivre et cultiver ces relations, inviter ses partenaires à venir visiter nos installations, voir comment nous fonctionnons, se déplacer chez eux pour identifier leurs attentes et leurs besoins», insiste Bernard Dupont, président fondateur du Consortium du Jambon de Bayonne. «C'est la guerre. Une guerre économique ! Il faut absolument concurrencer les Italiens et les Espagnols sur les marchés internationaux. Les membres du Consortium sont conscients que nous ne pouvons plus nous contenter du marché intérieur», poursuit cet autodidacte de soixantehuit ans. D'où l'objectif fixé de majorer de 6 à 20% les volumes de production à l'export d'ici 2015.

À ces fins, le Consortium, basé à Arzacq (Pyrénées Atlantiques), a lancé depuis dix ans une vaste opération de restructuration de la filière. Forte de l'obtention en 1998 d'une indication géographique protégée qui distingue le Jambon de Bayonne du simple jambon de pays, la filière s'est assurée d'une qualité optimale répondant à un strict cahier des charges, en augmentant la production via la concentration des producteurs et la mutualisation des outils industriels. Avec 1.300 éleveurs, 16 abattoirs, 24 ateliers de découpe et une trentaine de salaisonniers, la filière génère un chiffre d'affaires annuel de 100 millions d'euros. Et pour conquérir les marchés internationaux, des actions collectives sont menées de front par le Consortium et les services commerciaux des entreprises adhérentes. Hors Europe, le Jambon de Bayonne s'exporte au Canada, au Japon, à Hong Kong... et vers les États- Unis en 2013, une fois les agréments sur les normes sanitaires obtenus.