Titre en devenir

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• Publié par: stefou6975010
• Publié le: 03 août 2016
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• Langue: Français

Extrait

Enfin commencer. Tout remettre en ordre. Et sans doute faire renaître en désordre. Il était temps, vu ce qu'il reste. Je (pour la dernière fois, il est sans doute un autre, ou toi, ou moi…) ne sus jamais au juste combien de fois je fis le tour du cadran… A quel âge le premier souvenir, dans quel état maintenant la dernière pensée sérieuse ? Me remémorer enfin, pas de tout, mais du peu avant que toute la mécanique (ne) rende les armes. Est-ce qu'on à toujours le temps d'avoir un peu de souvenirs à l'âme avant l'au-revoir… J'ai ainsi voulu prendre juste un peu d'avance sur la finitude (?) des choses, ne me soumettant pas encore, me ployant sans me plier, voyant se rapprocher la terre. J'imagine ces vieilles artères charriant du sang usé d'avoir tant parcouru, en tous sens, et traversé tant d'organes soumis à vils produits. Les mots pouvaient-ils, d'une certaine manière, finir par pénétrer les chairs ? Je déverse en plein mois de juillet mes mots... entre deux averses... J'ai la solitude d'un jour d'été qui colle à la peau et je me demande si maintenant l'estival n'en vient pas à payer sa dette à trop avoir chauffé les cerveaux d'enfants, donnant une conscience qu'ils ne comprendront que plus tard. Beaucoup, beaucoup plus tard, devenant une espèce de soi qui n'aura pu se lever assez tôt, les fainéants de l'aube deviendront ainsi des contempteurs, à rebours de leurs idéaux. Je ne suis pas en proie à la dépression, je sens juste les prémices de la grande Descente qui s'annonce... Cet ''attrape-temps'' qu'est la lecture, ''chronopagie'' s'effaçant dans le quotidien des écrans... Je veux bien me diluer dans l'oubli, mais avec un peu de sirop tout de même... Faire quelques mots parfois sur ces personnes, idées fugaces, bien souvent d'origine étrangères, qui, dans les trains, en faisant le ménage glanent des journaux de toutes les régions de France, voire même d'autres pays, langues (idiomes) abscons(es)... Ici à Marseille une jeune femme que je supposais comorienne, trouvant un hebdo enfant laissé avec quelques griffonnages, elle le ramasse, on l'imagine l'emporter pour son fils, pour satisfaire son besoin de parfaire un apprenti-métis-sage de la langue. Apprendre et transmettre. Me demande si j'aurais été aussi doué qu'elle, dans d'autres circonstances, en d'autres lieux, géographie imprécise que l'Homme a dessinée. Le plus souvent imposée. A chaque madjili (concert religieux), une envie, inconnue ailleurs… Du mien, je sens les sons de mes mots investir son esprit sans qu'il puisse encore y rattacher un sens... Sont-ce déjà les bons ? Succession de vibrations, une autre sensation... Sans doute durant le sommeil des connexions se feront, entre rêves, cauchemars et interprétations. Des idées sans fondement, qui prendront corps et coeur sans doute, avec les autres, des phrases dites avec des intonations différentes suggérant d'autres sensations, pas de cris ni réprimandes, juste du sucre adoucissant leur mensonges, alors que moi le père tentait de donner une architecture…