ACTIVITES COLLECTIVES PERI ET EXTRASCOLAIRES ET RYTHMICITES ...

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• Publié par: odynypav
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Extrait

ACTIVITES COLLECTIVES PERI ET EXTRASCOLAIRES

ET RYTHMICITES PSYCHOLOGIQUES DE L’ENFANT SCOLARISE DE 5 A 10 ANS

N. Le Floc’h

12

,

R .Clarisse

12

, & F. Testu

12

1

EA 2114 « Psychologie des âges de la vie » Université François Rabelais-Tours (France)

2

ERTe 1053 Aménagement des temps de vie et comportements humains - Université de Tours

(France)

S’il est acquis que l’attention de l’enfant scolarisé fluctue au cours de la journée, le rôle activateur

ou inhibiteur des synchroniseurs socio écologiques a également été montré (aménagement du

temps scolaire et du temps de travail parental). Dans l’étude des synchroniseurs sociaux actifs

sur les rythmicités psychologiques de l’enfant, le rôle des activités collectives péri et extra

scolaires a peu été étudié. Pourtant, en France, le temps qui leur est dévolu n’a cessé

d’augmenter en un siècle sous l’effet d’une réduction de 40% du temps scolaire (Sue et Rondel,

2002).

L’objectif de cette recherche était d’étudier selon l’âge des enfants, l’effet de la fréquentation des

accueils collectifs en dehors du temps scolaire sur les niveaux et les variations de l’attention de

l’enfant en classe.

614 enfants ont participé à cette étude (330 garçons et 284 filles). Ils ont été

répartis en trois

groupes d’âge : fin de maternelle (

n

= 111, âge moyen: 5;8 ± 3), début d’élémentaire (

n

=232, âge

moyen : 7;8 ± 4) et fin d’élémentaire (

n

=271, âge moyen: 10;8 ± 6). L’attention a été mesurée à

partir d’épreuves de barrage simple et complexe, adaptées à chaque âge. Elles sont passées

collectivement quatre fois dans la journée (8h30, 11h20, 13h30 et 16h20) et répétées sur quatre

jours de la semaine (lundi, mardi, jeudi, vendredi). Pour les pratiques de loisirs collectifs, une

typologie des fréquentations de l’enfant a été construite par analyse en clusters à partir des

réponses des parents données sur une échelle de type Likert (fréquentation de jamais à très

souvent en journée : avant et après la classe, en semaine : le mercredi et le samedi, pour

l’année : pendant les petites vacances et les grandes vacances).

Les résultats issus d’analyses de variances à mesures répétées montrent des effets différenciés

selon l’âge des enfants. Chez les plus jeunes, la fréquentation des accueils collectifs

s’accompagne d’un seuil critique au-delà duquel le maintien de l’attention serait affecté sur la

journée comme sur la semaine scolaire. Pour les enfants de cours élémentaire les résultats, plus

hétérogènes, diffèrent selon la complexité de la tâche. L’absence de pratiques de loisirs

structurés comme leur pratique intensive s’accompagnent de déficit attentionnel en fin de journée

et en fin de semaine de classe. Chez les plus âgés, les enfants qui fréquentent avec assiduité

tous les accueils collectifs présentent le plus haut niveau d’attention aux deux tâches

attentionnelles avec un profil comparable aux autres types de pratiques.

Dans une perspective développementale l’ensemble des résultats confirme la stabilisation

progressive du profil classique endogène de l’attention entre 5 et 10 ans. Les activités de l’enfant

hors de l’école et hors de la famille dans un cadre structuré pourraient participer, de manière

différenciée selon l’âge de l’enfant, à son ajustement scolaire et à sa disponibilité aux

apprentissages. Les processus impliqués restent encore à explorer mais nos résultats suggèrent

deux pistes d’interprétation : une synchronisation et un ajustement à la situation scolaire par

l’expérience de la vie entre pairs, et le maintien d’un rythme proche des journées scolaires sur

les temps de loisirs collectifs qui limiterait la désynchronisation.

Mots clés :

rythmicités, synchroniseurs sociaux, loisirs collectifs, attention, enfant.