Corrigé Bac L 2017 - Français anticipé
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Description

Voici le corrigé du BAC L 2017 de l'épreuve anticipée de français

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Publié le 15 juin 2017
Nombre de lectures 13 204
Langue Português

Extrait

BaccalauréatL
Session 2017
Français- ÉpreuveAnticipée
Durée de l’épreuve : 4 heures
Coefficient : 3
PROPOSITION DE CORRIGÉ
Propriété exclusivedeStudyrama.Toutereproductionoudiffusioninterditesans autorisation.
1
ECRITURE I – Les textes de Vigny,Hugo et Dumas reprennent la figuredu Masque de fer : en quoi diffère-t-ellede celle que propose Voltaire ? Dans les textes de Vigny,Hugo et Dumas se lisent des points communs : - la grandeur : « chosesmerveilleuses » pour Vigny (ligne 21);« voix tellement solennelle et terrible » pour Dumas (ligne 19) ; - l’horreur : « ce masqueencor le plus affreux des deux est » (vers 7) écrit Hugo qui évoque ensuitele laboureur qui s’enfuit « épouvanté»(vers 11) ; il est « ce malheureux » pourDses jours caumas (ligne 11) et « ptifpour Vignys » (vers 24) ; - l’animalité : « je nesuis pas un homme » (Hugo, v. 14), «rugissement» (Dumas, l. 14) ; Alors que Voltaire dédramatise la situation en nous montrant un homme accessible qu’il qualifiesimplement de « prisonnier inconnu» (ligne 4). Il insiste sur sa jeunesse:«(ligne 5) et nous décrit sjeune » asituation comme n’étant pas si difficile :dabord son masque n’est pas intégral(«un masque dont la mentonnière… libertéde manger», ligne 6), et ensuite laviequ’il mène en prison n’est pas si difficile: « il fut logé aussi bien qu’on peutlêtre » (ligne 13), « il jouait de la guitare»(ligne 15), et « on lui faisait la plus grande chère » (ligne 15). Le Masque de fer apparaît au travers de ces portraits danstoute sa noblesse, mais la version de Voltaireinsiste plus sur son étrangeté, au détriment du drame à travers lequel le dépeignent les trois autres auteurs. II – 1) Commentairedu poème de Vigny extrait desPoèmes antiques et modernes: « La Prison». Problématique : Comment Vigny exprime-t-il un artpoétique tout en s’inscrivant dans la légende hagiographique du personnage duMasque de fer? I – L’émotion 1) La compassion Vigny cherche avant toutcompassion du lecteur. Et pou la rce faire, il nous présente un personnagecun « ompassionnel : vieux moine»(v1) dont « les pleurs qu’il retenait coulèrent un moment » (v3). Ses gestes révèlent une émotion contagieuse puisque ses mains « tremblaient » (v6). 2 Propriété exclusivedeStudyrama.Toutereproductionoudiffusioninterditesans autorisation.
2) L’horreur La compassion rejointl’horreur puisqu’il s’agit des derniers instants du personnage : on lui présente « le crucifix d’ébène » (v5)et pour lui est murmurée « tout bas laprière des morts » (v8). Mais surtout,le personnage à « l’agonie » (v13) apparaît « sans traits, sans vie, et sans âge»(v 13) car caché par un étrange « masquede fer» (v 16) qui renforce la douleurde l’instant. II Une légende 1) Des choses « merveilleuses » Advient alors un récit des« choses merveilleuses » (v 21) racontées à son sujet, et le récit est légendairecar empli de rebondissements («berceau dérobé », « royale naissance », «dro»… v 22-23). Il devieits arrachés nthagiographique quand une jeune novice«Provençale » (v 29) certifie qu’il«avait vécu sans crime » (v 33) et le transforme en martyre par l’assertion quejugement« son était illégitime » (v34). 2) Un mystère Il demeure cependant unmystère, qui a trait auxmirabiliaprécitées : en effet, nulle part n’est prononcéson patronyme, on ignore son identité.En outre, si son visage a été vu, cela restede l’ordre de la légende également:«Quelques pères disaient que… l’on avait vu ses traits » (v25-29). Enfin,il demeure dans l’étrangeté, que révèlesavoix d’ « une douceur étrange » (v37),si bien que son identité permet tous lesfantasmes : c’était un prince« que ouc’était un que ange » (v38). III Un art poétique 1) Grandeur Vigny réussit dans cetexte à développer une grandeur quienlui est chère mettant en scène unefigMasque deure légendaire : le fer. Il s’agit d’un personnage dont la noblesse tient autant à la naissance « royale» (v 23) qu’à la stature pure d’un hommequi a vécu « sans crime » (v 33) et quimeurt comme le Loup « sans pousser uncri», avec une dignité qui force l’admiration. 2) Servitude Mais pour ce faire, il contraint l’émotion du thème, qu’il développe au gré de témoins choisis, dans unalexandrin maîtrisé. Il prend soin dedéléguer la parole à différents personnagesdignes de foi (dans les deux sensduterme puisqu’il s’agit de religieux) : le «vieux moine », les « pères », la jeunesœur; ce qui lui offre l’habile occasiond’inviter Dieu dans l’agonie de sonqui est héros, l’allégorie de la grandeurmartyrisée, aussi bien que l’image dupoète qui avance masqué. 3 Propriété exclusivedeStudyrama.Toutereproductionoudiffusioninterditesans autorisation.
2) Dissertation L’intérêt du lecteurpour une réécriture dépend-il essentiellement de sa ressemblance avec le modèle ? I L’intérêt de la ressemblance 1) Plaisir du connu Le lecteur peut prendreplaisir à retrouver des traits de l’œuvreoriginale. Parfois avec finesse, parfois pour: airire sous forme de pastiche  en nsi le fameux vers duCyranode Rostand «ilen rougit le traître » parodiant le versmaladroit de la version du mythe dePyrame et Thisbépar Théophile de Viau. 2) Art de l’écrivain La ressemblance peut aussi montrer l’art de l’écrivain à intégrer des références connues, qui peut s’avérer ainsi être un copiste à l’instardes peintres du Louvre : on peut ici citerAragon reprenant Flaubert dansAurélien. 3) Redécouverte et revivification du modèle La réécriture est aussil’occasion de redécouvrir ou revivifier le modèle : Pasolini, en reprenantOedipus rexSophocle en offre une de n;ouvelle lecture lecture enrichie par lesinterprétations psychanalytiques de Sigmund Freud. II L’intérêt est ailleurs 1) Art de l’écrivain La réécriture est une volonté à part entière qui a fait florès auXVIIème siècle : Molière reprenant le monologue d’Euclion dansla MarmitedePlaute pour faire exprimer à Harpagonsonexprime ainsi une part désarroi deson art, qui est appréciée pour son opportunisme autant que pour son talent.Et il y ajoute un comique qui était moinsperceptible dans l’original. A la mêmeépoque, Racine reprenant des tragédiesantiques est loué pour la pureté deson vers. On peut encore citer Jean de LaFontaine qui a ajouté un style imagé etactuel aux fables courtes et didactiques dEsope. 2) Plaisir des différencesCependant, le lecteurpeut aussi trouver de l’intérêt à repérer les différences entre la réécriture et sonc’est un jeu de l’esprit,modèle : qui peut là encore passer par l’humour. Ainsi,Macbett de Jarry offre une nouvelle lecture du Macbeth shakespearien.Le plaisir de la différence entre lesdeux permet un intérêt de lecture supplémentaire. 3) Lire le modèle autrement Cet intérêt ouvre unenouvelle perspective d’interprétationde l’original. En effet, la mise en lumièredecertains aspects de l’œuvre par laréécriture offre une nouvelle vision de sonmoainsi l’Antigone de Sophocldèle : eest-elle devenue, sous la plume d’Anouilh, l’emblème de la jeune fillerésistant face à l’oppresseur, laissantde côté l’aspect religieux deloriginal devenu anachronique. 4 Propriété exclusivedeStudyrama.Toutereproductionoudiffusioninterditesans autorisation.
3) Invention Poursuivez le récit delextrait D. On attend un récit qui reprenne les caractéristiques de l’original: - respect des temps du récit ; - respect de la narrationsouhaitée : il s’agit de raconter en narration interne le récit de l’homme au masque de fer; - respect des lieux (la prison) ; - respect de l’époque (lesiècle de Louis XIV). Il doit y avoir une cohérence avec le caractère entrevu du persle tononnage : doit être dramatique, avecune certaine grandiloquence puisquele personnage se surnomme « le Maudit »;en outre, il a un caractère sauvage puisque l’auteur lui fait émettre un « rugissemqui montre aussi une puissent » ance de caractère : c’est un fauve en cage toutautant qu’un malheureux. On peut imaginer un récitqui fasse état de ses récriminationstout autant que de sa désolation, et d’undéfaitisme qui soit aussi empreint decc’est unolère : personnage paradoxal. On attend là un récit austyle maîtrisé : des exclamatives pour transmettre les émotions, mais aussi desparties plus narratives. Le style attenduest soutenu car il s’agit d’un personnagenoble : ses réflexions doivent aussilaisser ressentir sa moralité, ce qui est d’autant plus émouvant pour le lecteurcarhéros a subi le une injustice.
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