Corrigé BAC 2015 S Philosophie
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BACCALAURÉAT Série : S Épreuve : Philosophie Session 2015 Durée de l’épreuve : 4 heures Coefficient : Cliquez ici pour taper du texte. PROPOSITION DE CORRIGÉ 1 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation SUJET 1 : UNE ŒUVRE D’ART A-T-ELLE TOUJOURS UN SENS ? 1/ L’art et le réel ARGUMENT : KANT SOUTIENT L’ART VERITABLE EXEMPLE : L’art et les effets de mode. 2/ L’art et la contemplation ARGUMENT : HEGEL ET LA SPIRITUALITE DANS L’ART EXEMPLE : l’artiste transforme son œuvre et la sacralise en respectant une logique théologique. L’art nait de la fascination de l’insaisissable… comme a pu le dire ANDRE MALRAUX. Une œuvre d’art sert l’humanité et se nourrit de l’opinion, même si celle-ci demeure subjective voire incomplète. Admiré, contesté, exposé… l’art semble se tourner vers autrui, comme embarqué par les flots des mouvements du genre humain… mais quel est le vrai but de l’œuvre d’art ? Dans une première partie, nous évoquerons le rapport de force qui allie réel et art puis dans une seconde partie l’alliance entre contemplation et œuvre d’art. Kant pense que l’art doit être avant tout libre, et faire abstraction des automatismes de l’utilité….

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Publié le 17 juin 2015
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Langue Français

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BACCALAURÉAT





Série : S

Épreuve : Philosophie


Session 2015


Durée de l’épreuve : 4 heures
Coefficient : Cliquez ici pour taper du texte.

PROPOSITION DE CORRIGÉ
1
Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation

SUJET 1 : UNE ŒUVRE D’ART A-T-ELLE TOUJOURS UN SENS ?

1/ L’art et le réel
ARGUMENT : KANT SOUTIENT L’ART VERITABLE
EXEMPLE : L’art et les effets de mode.
2/ L’art et la contemplation
ARGUMENT : HEGEL ET LA SPIRITUALITE DANS L’ART
EXEMPLE : l’artiste transforme son œuvre et la sacralise en respectant une
logique théologique.


L’art nait de la fascination de l’insaisissable… comme a pu le dire ANDRE
MALRAUX. Une œuvre d’art sert l’humanité et se nourrit de l’opinion, même si
celle-ci demeure subjective voire incomplète. Admiré, contesté, exposé… l’art
semble se tourner vers autrui, comme embarqué par les flots des mouvements
du genre humain… mais quel est le vrai but de l’œuvre d’art ? Dans une
première partie, nous évoquerons le rapport de force qui allie réel et art puis
dans une seconde partie l’alliance entre contemplation et œuvre d’art.

Kant pense que l’art doit être avant tout libre, et faire abstraction des
automatismes de l’utilité…. C’est exprimer alors les caprices d’un temps
prisonnier des effets de mode que l’éphémère vient renforcer… Autrui est alors
récompensé de ses attentes « artistiques » et parait satisfait… je me sens donc
proche d’une œuvre si celle-ci répond à mes principes, mes goûts, et mes
choix : le réel prend le dessus et l’imagination de l’artiste compose avec le
temps et ses effets naturels… que la mode vient conquérir pour l’éternité, cette
dernière étant un recommencement perpétuel… qui attend l’artiste capable de
saisir son instant !
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Finalement, ce rapport de force s’inscrit dans une démarche spirituelle et Hegel
a exprimé cette idée. L’œuvre d’art reste libre car elle traverse les lois du
monde sans angoisse ni remord… comme l’homme se rassure à travers sa foi.
C’est ici la définition même d’une nature rendue possible à travers l’œuvre qui
devient logiquement sacralisée, telle une déesse tenant dans ses bras le génie
dévoilé ! L’imagination prend tout son sens dans cette logique irrésistible et
unique… qu’un style artistique peut rendre novateur, altruiste et bienveillant.
Hume dans ses « essais esthétiques » et en assumant son empirisme, précise
que l’éducation, la loi et les traditions nous conditionnent toute notre existence
et métamorphosent nos goûts, faisant de nos sensations des impressions
toutes relatives : l’œuvre d’art est la première victime de ce constat… Il faut
développer son sens avant de lui en fournir un ! C’est l’ultime combat de
l’artiste et du contemplateur qui marchent… ensemble !















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Sujet 2 : La politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité ?

1/ la politique ennemie de la morale
ARGUMENTS: MACHIAVEL ET LA POLITIQUE ET ARISTOTE PUIS PLATON
EXEMPLES : LA RUSE ET LE PRAGMATISME SONT DES OUTILS DE LA POLITIQUE
ET L’EFFICACITE DOIT ETRE PRIVILEGIEE
2/ la politique est une science
ARGUMENT : ARISTOTE PUIS PLATON ET LA REPUBLIQUE
EXEMPLES : La politique est un raisonnement scientifique et l’homme par
principe est un politicien qui s’ignore !
La politique ! Vaste sujet ! Cette activité maitrise et fait cohabiter les lois et les
institutions… La politique est-elle une science, une « recette » intellectuelle ou
une esthétique de la gestion collective ? Ces interrogations soutiennent une
question plus générale… la politique sert-elle à gouverner ou nourrit elle des
logiques universelles ?

La politique n’est pas fatalement « l’amie » utile de la morale d’une société
cherchant son équilibre : elle demeure même selon Machiavel la première
démarche humaine qui vise uniquement l’adaptation à des situations toutes
particulières : le pragmatisme prend ici le dessus sur l’universel !
Entre la vertu (ARISTOTE), le bien et justice (PLATON), la politique parait
s’entendre avec une vérité intérieure qui vise l’ordre et l’efficacité… conception
holiste définie comme un bien commun ! Mais quel bien commun ?
La vérité et la politique entretiennent donc une relation proche des effets
scientifiques et Platon dans LA REPUBLIQUE vient renforcer ce constat : le réel
symbolise aussi cette union sacrée que le raisonnement vient compléter avec
certitude et logique… la politique est peut-être une œuvre mathématique et la
vérité « l’encre » de cette même œuvre… la gestion historique, économique ,
culturelle… répond à des reflexes scientifiques qui n’ont donc qu’un seul et
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unique projet : l’équilibre de l’état ! La politique est la vérité de l’état et son
exigence est la réussite collective… pour Aristote, l’être humain vit en
communauté et celle-ci reste politiquement structurée par une vérité sensible
et intérieure : l’homme étant pour lui un animal politique !





















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3/ TEXTE DE CICERON
Le texte de Cicéron est un extrait qui marque le duel existant entre son auteur
(CICERON ne défend pas la divination) et la pensée des STOICIENS (qui la
défendent)… mais ce même texte possède un sujet principal : le destin !
Cicéron remet en cause les principes de la divination et de la relation
signifiant / signifié qui pour les STOICIENS ne demeure pas le fruit du hasard.
Cicéron impose sa thèse avec le doute socratique et défend donc la notion de
hasard, faisant alors du message divin une notion obsolète… et l’astrologie, les
présages sont également moqués !
Cet extrait ridiculise la pensée des STOICIENS, basée sur l’ataraxie, qui alimente
le bonheur et la sagesse. Cicéron dénonce le déterminisme de cette pensée,
qui peut se définir comme un panthéisme actif… où pas ! Cicéron n’accepte pas
le renoncement des STOICIENS, qui conduit fatalement à l’inactivité des sens !!!
Selon Cicéron, la paix intérieure ne dépend pas de la divination… sans doute
plus de l’action permanente !
Plus exactement, Cicéron n’accepte pas le cours des choses, et condamne le
sage qui lui reste étranger face aux faits qui ne l’angoissent plus… la divination
est un espace crédule, espace où la superstition reste pure imagination !
Celleci est un « dessin » perfide de la croyance et une illusion débordante et
débordée : la divination doit faire place à la liberté qui se situe plutôt dans la
maitrise des causes qui nous rendent « HOMMES » : l’important, ce n’est pas
ce qu’on a fait de nous mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait
de nous… CICERON annonce SARTRE, tel un visionnaire !

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