CHAPITRE III LES CLASSES RELAIS: ÉTAT DES LIEUX
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CHAPITRE III : LES CLASSES RELAIS: ÉTAT DES LIEUX

  • plan de prévention et de lutte contre la violen

  • rentrée scolaire

  • classe relais

  • acuité particulière en milieu diffici

  • commission en liaison avec le groupe de pilotage

  • équivalents temps plein

  • charge par la protection judiciaire de la jeu- nesse


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Langue Français

Extrait

CHAPITRE III:
LES CLASSES RELAIS: ÉTAT DES LIEUXLES TEXTES OFFICIELS: L’ÉVOLUTION DES CLASSES RELAIS
15Rappels chronologiques 1985-2000
C’est en 1984 à Lorient que s’ouvre la première « classe d’intégration scolaire »
située à l’intérieur d’un collège. L’année suivante à Montpellier voit le jour la
première « classe ouverte » à l’initiative de l’Éducation surveillée (appellation de
l’époque de la Protection judiciaire de la jeunesse).
1985 : première circulaire conjointe Éducation nationale-Éducation surveillée
La première circulaire conjointe Éducation nationale-Éducation surveillée du
21 août 1985 indique les objectifs de la collaboration à construire entre les
deux administrations : prévenir l’exclusion scolaire par une collaboration étroi-
te entre éducateurs, enseignants et parents, maintenir le lien scolaire en cas de
rupture momentanée afin d’effectuer une réintégration au plus tôt, définir des
modalités de soutien et de remise à niveau. La note d’orientation de l’Éducation
surveillée du 28 février 1986 insiste sur la nécessité de maintenir le lien scolaire.
À partir de 1985, s’ouvrent diverses structures expérimentales ayant la même
visée de réinsertion de jeunes pris en charge par la Protection judiciaire de la jeu-
nesse. On peut citer à titre d’exemple une classe intermédiaire à Eragny ouverte
en 1990 dont les élèves sont sous mandat PJJ.
Parallèlement, à partir du début des années quatre-vingt-dix, la violence des
jeunes et à l’école devient un thème récurrent, (émeutes de 1991, émeutes de
15. Liste des textes officiels cités: circulaire du 21 août 1985, circulaire du 8 octobre 1991, circulaire du 14 mai
1996, note technique du 24 juin 1996, circulaire du 28 octobre 1997, circulaire du 12 juin 1998, circulaire du 17 mai
1999, circulaire du 14 septembre 1999, circulaire du 4 octobre 1999, texte d’orientation du 8 juin 2000, circulaire
du 31 juillet 2000, circulaire du 4 septembre 2000, décret du 14 novembre 2000. Sources : Ministère de l’Éducation
nationale. On trouvera les derniers textes officiels consacrés aux dispositifs relais à l’adresse Internet suivante:
http://www.eduscol.education.fr/relais82 Chapitre III
1995). Les plans antiviolence se succèdent : à chaque nouveau ministre de l’É-
ducation correspond un nouveau plan.
La circulaire interministérielle Éducation nationale-Justice du 8 octobre 1991
pose comme objectif de rapprocher les deux administrations et de familiariser
les élèves avec l’institution justice dans sa fonction de protection comme dans
sa fonction de répression.
Dans les académies, remontent des demandes d’équipes enseignantes qui se
déclarent démunies devant les agissements de certains élèves perturbateurs,
pluri-exclus et absentéistes. C’est dans ce contexte que s’ouvrent des classes re-
lais et des classes SAS (structures d’accueil spécialisées). On peut citer en
exemple la classe SAS de Mantes-la-Jolie ouverte en 1992.
1995 : trente-cinq structures
En 1995, on compte trente-cinq structures, une partie seulement de ces jeunes
16étant sous mesure judiciaire . Une note adressée aux recteurs (23 avril 1996) éva-
lue à deux cents le besoin en nombre de classes sur l’ensemble du territoire.
La circulaire interministérielle Éducation nationale-Justice du 14 mai 1996 re-
lative à la coopération entre les ministères de l’Éducation nationale, de la Justi-
ce, de la Défense et de l’Intérieur pour la prévention de la violence en milieu sco-
laire, présente, à côté d’actions de prévention, différentes réponses aux
violences et incivilités qui prennent « une acuité particulière en milieu diffici-
le ». Ces actions engagent conjointement la Justice et l’Éducation nationale. Par-
mi celles-ci, « Sur le plan pédagogique, l’accueil et la scolarisation au sein de
structures expérimentales d’adolescents en voie de déscolarisation et de margi-
nalisation dans le but de les aider à trouver une solution scolaire ou préprofes-
sionnelle. Ces structures sont placées sous la responsabilité d’un collège qui peut
utilement faire appel à la collaboration de la Protection judiciaire de la jeunesse
et des collectivités territoriales ».
Une note technique du 24 juin 1996 précise que le public concerné par ces
structures expérimentales ne doit pas être confondu avec d’autres publics sco-
laires en difficulté scolaire mais qui ne sont pas en situation de rupture et de
marginalisation et pour lesquels d’autres structures existent (sections d’ensei-
gnement général professionnel adapté, classes de consolidation en sixième,
quatrième d’aide et de soutien ou de troisième d’insertion, structures pour
élèves non francophones, etc.).
1997 : plan de prévention et de lutte contre la violence
À la rentrée scolaire 1997, un plan de prévention et de lutte contre la violen-
ce est lancé dans dix sites expérimentaux répartis dans six académies : Aix-Mar-
16. Martin, E., « Des dispositifs relais pour des élèves en rupture avec l’école », in Ville, école, intégration, n° 115,
décembre 1998.Les classes relais: état des lieux 83
seille, Amiens, Créteil, Lille, Lyon et Versailles. Ce plan vise une population de
500 000 élèves et concerne 415 établissements scolaires. Les zones retenues bé-
néficient de moyens spécifiques en postes : en particulier 4 000 aides éducateurs
et 400 postes d’ATOSS (personnels administratifs, techniques, ouvriers, de ser-
vice) sont affectés dans ces académies pour mettre en œuvre ce plan. Les classes
relais sont présentées comme un élément essentiel du dispositif.
1997 : mise en œuvre de contrats locaux de sécurité
La circulaire du 28 octobre 1997 associe le ministère de l’Emploi et de la Soli-
darité, la Justice, l’Éducation nationale, la Défense et l’Intérieur. Cette circulai-
re concerne la mise en œuvre de contrats locaux de sécurité qui s’appuient sur
les conseils communaux de prévention de la délinquance pour lutter contre la
délinquance. Ces contrats s’appliquent prioritairement aux quartiers sensibles
dans lesquels des moyens supplémentaires sont affectés. Ils doivent être élabo-
rés en partenariat à partir d’un diagnostic local des situations en termes de dé-
linquance et de sentiment d’insécurité et d’une analyse des réponses apportées
pour définir des priorités et un plan d’action et les moyens engagés par chaque
partenaire. Parmi les actions prioritaires : la prévention de la violence en milieu
scolaire. « Ces contrats visent à développer une politique de proximité privilé-
giant l’éducation à la citoyenneté comme axe de la prévention. »
1997-1998 : une soixantaine de classes relais
Pour l’année 1997-1998, on compte une soixantaine de classes relais qui
17fonctionnent selon des modalités très diversifiées , chaque équipe de terrain
définissant son propre fonctionnement en raison des demandes et des res-
sources locales.
La circulaire interministérielle du 12 juin 1998 prend acte des actions déjà en-
treprises : « En créant sous diverses appellations des classes relais en collège, des
équipes de terrain motivées et dynamiques, auxquelles nous tenons à rendre
hommage, ont apporté la preuve que des solutions étaient possibles. »
Cette circulaire invite à l’ouverture de nouvelles classes relais en référence à
ces expériences. Elle définit ainsi le public de ces classes: « Il est constitué
d’élèves de collège faisant parfois l’objet d’une mesure judiciaire d’assistance
éducative, qui sont entrés dans un processus évident de rejet de l’institution sco-
laire et qui ont même souvent perdu le sens des règles de base qui organisent
leur présence et leur activité au collège. La plupart du temps, ce rejet prend la
forme de manquements graves et répétés au règlement intérieur, d’un compor-
tement marqué d’une forte agressivité vis-à-vis des autres élèves et des adultes de
la communauté scolaire, d’un absentéisme chronique non justifié, aboutissant
17. Les classes relais: réunions interacadémiques des acteurs des classes relais, novembre 1998-janvier 1999, Ministère
de l’Éducation nationale – Ministère de la Justice, p. 7.84 Chapitre III
à des exclusions temporaires ou définitives d’établissements successifs. Mais ce
désintérêt profond vis-à-v

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