Le Parti Communiste - PCMLM
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  • cours - matière potentielle : des événements
Le Parti Communiste — PCMLM 1 LE PARTI COMMUNISTE revolution Le PCMLM, c'est la matière grise de la révolution (la question de « l'attente critique ») (PCMLM, juin 2010) ................................ page 2 Tactique et stratégie de l'avant-garde : cinq critères (PCMLM, mai 2010) ............. page 4 Le Parti : le centralisme démocratique (PCMLM, août 2010) .............................. page 6 La méthode dialectique pour assurer l'unité du Parti (Mao Zedong, novembre 1957) ................... page 8
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Le Parti Communiste — PCMLM 1
LE PARTI COMMUNISTE
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Le PCMLM, c’est la matière grise de la révolution (la question de « l’attente critique ») (PCMLM, juin 2010)................................ page 2
Tactique et stratégie de l’avant-garde : cinq critères(PCMLM, mai 2010)............. page 4
Le Parti : le centralisme démocratique(PCMLM, août 2010).............................. page 6
La méthode dialectique pour assurer l’unité du Parti (Mao Zedong, novembre 1957)................... page 8
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Le Parti Communiste — PCMLM
Le PCMLM, c’est la matière grise de la révolution (la question de « l’attente critique »)
Le flux continu de pétrole qui se déverse depuis 80 jours dans l’océan, dans le golfe du Mexique, est le symbole de l’effondrement du mode de production capitaliste. Un effondrement qui consiste en une fuite en avant : non seulement les forages vont continuer, car l’État US a mis de côté la tentative d’Obama de temporiser les autorisations. Mais ils vont se généraliser dans l’Arctique, avec inévitablement une série de catastrophes à prévoir. Si l’on ajoute à cela les considérations de l’ONU comme quoi il n’y aura plus de poissons à pêcher d’ici quarante ans... on voit que les capitalistes savent individuellement que tout va s’effondrer. Mais le mode de production capitaliste n’a pas de cerveau, et continue donc sur sa lancée. Car la classe dominante dans le mode de production capitaliste, la bourgeoisie, est rentrée en décadence. Cela était inévitable, conformément aux thèses communistes sur la dialectique. C’est là que les communistes, utilisant la science MLM, interviennent. Les communistes, le PCMLM, sont l’expression positive de la contradiction entre travail manuel et travail intellectuel, entre les villes et les campagnes. La crise générale du capitalisme a deux aspects. D’un côté la dimension négative, consistant en l’exploitation et la destruction. De l’autre, la dimension positive : en France, le PCMLM. La révolution socialiste est l’issue de la confrontation entre les deux aspects de la contradiction antagonique. Au fur et à mesure de l’approfondissement de la crise générale, le PCMLM se construit, tout comme le mode de production capitaliste s’enfonce dans la décadence – c’est là la compréhension scientifique du phénomène en cours. Et que dit d’autre la compréhension scientifique du phénomène ? Que la science MLM naît sous la forme de matière grise, pour ensuite devenir matière en général. La matière grise – ce qui se passe dans le cerveau, en l’occurrence des communistes – est l’expression de la pratique des communistes, de leur activité humaine, de leur intelligence. La pensée des communistes est ainsi l’expression positive de la crise générale du capitalisme, et voilà pourquoi, comme Marx l’a expliqué : «Il est évident que l’arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ; la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu’elle pénètre les masses. La théorie est capable de pénétrer les masses dès qu’elle procède par des démonstrations ad hominem, et elle fait des démonstrations ad hominem dès qu’elle devient radicale. Être radical, c’est prendre les choses par la racine. Or, pour l’être humain, la racine, c’est l’être humain lui-même.» Face à cette décadence du mode de production capitaliste, il ne suffit donc pas de critiquer ou de protester. Il est hautement symbolique que la protestation abstraite sur Facebook, consistant en la page «Boycott BP » (partagée par 800 000 personnes), ait été supprimée hier. Car face à la décadence, il faut de la matière grise. Cette matière grise est de la matière dans le sens où il s’agit d’un reflet véritable de la réalité, d’une expression synthétique. «Synthétique» signifiant ici «total». Il faut la science, l’organe de presse, l’organisation. Le PCMLM s’affirme, sous la forme de la matière grise, et cette matière se transforme au fur et à mesure en force matérielle.
Le Parti Communiste — PCMLM
Les communistes naissent sur ce terrain, dans la confrontation s’appuyant sur la dialectique entre théorie et pratique ; le communisme est, pour reprendre Marx et Engels, «le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses». La matière grise est ainsi non pas de la simple pensée du type idéaliste, mais une forme de matière car elle est portée par les individus qui changent le monde : la matière éternelle se transformant les utilise pour changer le monde. Voilà pourquoi le PCMLM naît dans l’antagonisme : le PCMLM, de par sa critique du mode de production capitaliste dans sa réalité nationale française, pose les fondements de la révolution socialiste, de l’État socialiste qui abolit la France afin d’aller au communisme ! C’est le sens de la science MLM, de la matière grise en tant qu’expression d’un monde en transformation. Avec le PCMLM se posent les fondements du nouvel État ! C’est le cœur de l’identité communiste, de la critique radicale de la société française... de la lente attente critique, comme le dit Gramsci, dans l’article «La conquête de l’État» : «L’erreur la plus grave du mouvement socialiste a été de même nature que celle des syndicalistes. En participant à l’activité générale de la société humaine au sein de l’État, les socialistes ont oublié qu’ils devaient garder une position essentiellement critique, antithétique. Ils se sont laissé absorber par la réalité au lieu de la dominer. Les communistes marxistes doivent se caractériser par l’exercice d’une psychologie que nous pouvons désigner du nom de « maïeutique »[= art d'accoucher les esprits], leur action ne consiste pas à s’abandonner au cours des événements déterminés par les lois de la concurrence bourgeoise, elle est une attente critique. L’histoire est un continuel devenir, elle est donc essentiellement imprévisible. Mais ceci ne signifie pas que tout soit imprévisible dans le déroulement de l’histoire, c’est-à-dire que l’histoire est tout à la fois liberté et nécessité. Les institutions qui incarnent l’histoire dans leur développement et dans leur activité sont nées et se maintiennent parce qu’elles ont un devoir et une mission à réaliser. Des conditions objectives déterminées dans la production des biens matériels et dans la prise de conscience spirituelle des hommes, sont apparues et se sont développées. Si ces conditions objectives, que leur nature mécanique rend quasi mathématiquement mesurables, changent, la somme des rapports qui régissent et informent la société humaine change, et le degré de conscience des hommes change aussi ; la configuration sociale se transforme, les institutions traditionnelles s’appauvrissent, elles ne sont pas à la hauteur de leur tâche, elles deviennent encombrantes et néfastes. Si l’intelligence était incapable de saisir un rythme, de dégager une évolution dans le déroulement de l’histoire, la vie de la civilisation serait impossible. Le génie politique se reconnaît précisément à cette capacité de saisir le plus grand nombre possible d’éléments concrets nécessaires et suffisants pour fixer un processus de développement, et, par conséquent, à la capacité d’anticiper sur l’avenir, proche ou lointain, et d’organiser l’activité d’un État, de risquer le sort d’un peuple en s’appuyant sur une telle intuition. En ce sens, Karl Marx a été de très loin le plus grand des génies politiques contemporains.»
Révolution #25, juin 2010.
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Tactique et stratégie de l’avant-garde : cinq critères
L’avant-garde révolutionnaire mène dans la société bourgeoise une véritable guerre de positions : il s’agit de faire avancer la révolution, et de faire reculer la contre-révolution, jusqu’à sa défaite. Mais cela n’est que la ligne générale de l’avant-garde ; il faut voir concrètement comment cela se réalise. En effet, cette guerre de positions ne procède évidemment pas en des batailles linéaires. Le progrès de la révolution ne se fait pas en ligne droite. Non seulement il y a des défaites temporaires ou des retraites tactiques (si ces défaites sont prévues à l’avance, ce qui doit être le cas), mais il y a de plus des sauts qualitatifs se réalisant de manière largement imprévisible, car étant l’expression des mouvements de fond de la société capitaliste en crise. Ce sont ces sauts, expression des crises, qui déterminent la stratégie, car les crises et les sauts sont en définitive l’expression des rapports de force généraux entre les classes sociales. C’est cela qui fait que le Parti est essentiel aux communistes, et qu’il ne peut pas y avoir de communistes sans Parti : seule la science permet d’élaborer une tactique et une stratégie, et seul le Parti lève le drapeau de la science. On ne peut pas être communiste et hors d’un Parti, car alors il n’y a pas de drapeau, pas de science, pas de tactique, pas de stratégie. Il ne s’agit même pas d’une simple question d’organisation, mais bien d’une question de perspective. Le PCMLM est né comme avant-garde faisant une proposition stratégique à la classe, que l’on peut résumer de cette manière : « le marxisme-léninisme-maoïsme est la méthode scientifique pour comprendre le monde. » Le noyau du Parti, c’est sa compréhension dialectique : tout le reste est secondaire par rapport à cela ; tactique et stratégie s’élaborent, de manière correcte ou bien nécessitant rectification, mais la démarche théorique de fond, elle, est fondamentalement correcte. En définitive, toute question politique est une question de démarche scientifique : quelle démarche est la bonne ? quelles sont les mauvaises démarches ? Le critère de vérité est alors la pratique. L’aspect principal de la révolution est la pratique, le dépassement de la société capitaliste ; c’est à cela qu’on peut évaluer la valeur de toute analyse se voulant scientifique. En ce qui concerne le PCMLM, il est évident que nous avançons : dans la pratique, il y a davantage de réalité qu’auparavant. Cette réalité est humaine, théorique, pratique, scientifique, culturelle. Il y a une production toujours plus grande et meilleure : c’est donc qu’il y a la vie. Inversement, des individus qui seraient isolés, sans organisation, ne produisant que de manière répétitive, sans perspective à long terme, et ne connaissant que la critique négative en s’appuyant sur le passé, doivent être jugés de manière négative en raison de leur absence de production : si rien de nouveau ne naît, si rien de nouveau n'est apporté, alors ce sont les caractéristiques de la mort, et une telle démarche doit être réfutée. Mais quels sont les critères pour juger la production ? On peut définir ces critères de la manière suivante. 1. La sédimentation. L’objectif de la production est la sédimentation des forces éparpillées. Ces forces sont politiques et culturelles, elles consistent en les forces vives de la classe prolétaire. La production vise à sédimenter les forces pour qu’elles puissent se mobiliser, et ce non pas seulement à court terme (c’est la perspective immédiatiste, syndicaliste), mais de manière visionnaire, pour une victoire complète sur le long terme.
Le Parti Communiste — PCMLM
Pour reprendre une expression utilisée par le communiste italien Antonio Gramsci, la sédimentation vise le passage de la classe en soi à la classe pour soi. 2. La capacité de rectification.production doit pouvoir être améliorée au fur et à La mesure, par la reconnaissance de la dignité du réel : sans cela c’est le dogmatisme ou le gauchisme. Affirmer la perspective révolutionnaire est juste, mais dans chaque pays il existe des conditions concrètes différentes : il s’agit d’affirmer les choses de manière correcte par rapport à la situation dialectique existant entre les classes sociales. Affirmer, c’est donc également avoir la capacité de rectifier la forme de l’expression révolutionnaire, afin que le fond profite de la dynamique de la classe prolétaire en quête de libération. Cela est d’autant plus vrai en 2010 que la société capitaliste est culturellement bien plus riche qu’elle ne l’était en 1968 ou bien en 1920. Sans compréhension de la complexité de la vie quotidienne des masses populaires dans la société capitaliste, aucune victoire n’est possible. 3. Le déploiement de la dimension révolutionnaire. La base du problème de l’avant-garde est que la révolution a une dimension titanesque, et que les masses populaires reculent devant la dimension d’un tel combat, étant impressionnées par la force apparente du mode de production capitaliste, et par sous-estimation de leurs propres forces. Toute production doit ainsi souligner la profondeur de la question révolutionnaire, sa formidable dimension bouleversant l’être humain «dans ce qu’il a de plus profond(pour » reprendre l’expression de la révolution culturelle chinoise). Et de fait, toute restriction dans le déploiement de la dimension révolutionnaire amène inévitablement la résurgence de l’idéologie social-démocrate, de l’idéologie réformiste. 4. Le calibrage. Avec l’expérience historique accumulée, l’affirmation de la proposition révolutionnaire est mieux calibrée, tant sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif. Au départ, l’affirmation de la révolution s’exprime de manière souvent « brute », de manière gauchiste, de manière plus ou moins décalée, troublée ou perturbée. Mais avec l’avancée dans le processus révolutionnaire et dans la compréhension scientifique, la maturité (qui n’est pas une question d’âge mais de capacité de synthétiser la situation) permet un meilleur calibrage. 5. La cohésion. À l’époque de la crise générale du capitalisme, les œuvres baroques pullulent : les formes les plus improbables se combinent, les affirmations partent dans tous les sens, les positions se contredisent les unes les autres, sur le plan théorique les incohérences sont patentes, etc. Ce qui fait qu’à l’inverse, l’affirmation révolutionnaire doit profiter d’une grande cohésion. Sur le long terme, les différentes positions forment un grand tout parfaitement équilibré. La réaction peut se permettre une absence de cohérence, de cohésion, car il s’agit simplement de freiner le progrès du nouveau. Mais si l’on veut que le nouveau avance, il faut alors de la fermeté, pour que les fondements soient solides, et qu’il y ait cohésion. Sédimentation, capacité de rectification, déploiement de la dimension révolutionnaire, calibrage, cohésion : voilà cinq critères permettant d’évaluer un travail politique, dans une perspective tactique et stratégique.
Révolution #24, mai 2010.
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Le Parti Communiste — PCMLM
Le Parti : le centralisme démocratique
L’avant-garde est organisée selon la science MLM. Cette dernière explique que l’avant-garde est l’expression de la classe ouvrière et naît comme forme organisée et antagonique au mode de production capitaliste. Il y a ainsi trois aspects essentiels dans le Parti Communiste de type Marxiste-Léniniste-Maoïste : a)tout d’abord l’idéologie, qui est au poste de commandement ; b)l’organisation, qui a comme cadre la lutte des classes et la bataille révolutionnaire ; c)le rejet des éléments contaminés par le capitalisme et ses valeurs. Étudions le caractère de ces trois aspects au sein de l’organisation.
1. L’organisation, unité de volonté et d’action Dans l’organisation, il n’y a que des camarades. Avoir le statut de camarade, c’est reconnaître la validité du Manifeste du PCMLM, ainsi que militer dans l’un de ses comités. Pour cela, il faut avoir été cooptéE par au moins deux membres du Parti, et avoir effectué un stage de maximum six mois. Quand on a atteint le statut de camarade, on a le droit de participer de plain-pied à la vie de l’organisation. On peut faire connaître ses opinions et ses propositions : chaque membre a le droit de discussion et le droit de vote. La vie de l’organisation est démocratique ; le Parti organise des conférences internes afin de discuter de la ligne à suivre, et des congrès afin de décider de celle-ci. Il y a également des publications internes au Parti, où les points de vue peuvent s’exprimer. L’organisation est néanmoins centralisée, en raison de sa tâche révolutionnaire. Être membre du Parti signifie défendre activement la ligne du Parti et travailler à la développer. Il n’est pas possible d’être membre de l’organisation et d’exprimer à l’extérieur de celle-ci un point de vue contraire à sa ligne.
2. La direction, expression de la base La ligne politique est d’une importance centrale pour l’organisation. Celle-ci est choisie démocratiquement lors des Congrès. La conférence n’a, quant à elle, pas de valeur juridique pour l’organisation. Les congrès sont organisés tous les trois ans et ne peuvent pas être repoussés de plus de six mois : ils rassemblent au moins 75 % des déléguéEs de l’organisation. Les débats démocratiques amènent le choix d’une ligne politique par la majorité des déléguéEs des comités de l’organisation. Puis est élu un Comité central dirigeant l’organisation en appliquant la ligne choisie. Ce Comité central effectue les choix politiques de l’organisation entre deux congrès ; les comités fournissent des rapports d’activité au Comité central, qui donne les directives. C’est le Comité central qui organise également le congrès suivant. Il décide du rapport numérique entre déléguéEs et membres du Parti ; il commence toujours le congrès par la présentation de son rapport d’activité, afin que le congrès effectue le bilan des choix faits au congrès précédent.
3. La discipline, clef de l’activité L’ordre de la subordination au sein de l’organisation est le suivant : les membres à l’organisation, les instances inférieures aux instances supérieures, la minorité à la majorité, l’ensemble de l’organisation au Comité central, et le Comité central au Congrès. Les décisions du Congrès, du Comité central et de toutes les instances dirigeantes s’appliquent d’une manière complète et définitive. Aucun fractionnisme ou droit de
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tendance n’est reconnu. En cas de divergence, le / la membre du Parti a la liberté d’en discuter au sein du Parti seulement, jusqu’à la prise de décision par l’instance concernée. En cas de manquement à la discipline du centralisme démocratique, le / la membre du Parti est suspenduE par le comité dont il / elle dépend et voit son cas étudié par l’instance immédiatement supérieure au Comité. Les sanctions disciplinaires sont : le blâme, le blâme sévère, la destitution temporaire, la rétrogradation par la désignation à une responsabilité inférieure, l’interdiction d’assumer la responsabilité dirigeante, la rétrogradation comme stagiaire, l’exclusion temporaire, l’exclusion. Toutes ces mesures peuvent être prises par l’instance à laquelle appartient le / la membre, sauf l’exclusion. L’exclusion nécessite l’aval de la majorité des voix des membres du Comité dont dépend le / la membre, ainsi que la majorité des voix des membres de l’instance supérieure au Comité, et l’accord d’au moins une personne membre du Comité central. Pour toute sanction, le / la membre concernéE a le droit de faire un appel auprès du Comité central. Si le / la membre fait partie du Comité central, il faut 75 % des voix du Comité central pour son exclusion.
4. Protéger l’organisation La critique et l’autocritique sont des moteurs dans le style de travail du Parti ; les membres du Parti contribuent à l’unité de l’organisation. Une grande vigilance sera accordée au libéralisme, au déviationnisme, à l’esprit de capitulation, au fractionnisme. Un esprit combattif est nécessaire face à la police et aux services spéciaux chargés de réprimer la révolution. Lors des arrestations, des procès, des emprisonnements, des brutalités éventuelles, les membres du Parti défendront leur honneur de communiste et celui de l’organisation ; ils ne trahiront ni leur idéal, ni l’organisation, les intérêts personnels passant après ceux du Parti et de la Révolution. Le / la membre du Parti participe à la vie du Parti et n’adopte jamais une attitude passive ; dans sa vie quotidienne, son style de vie correspond à la morale communiste. Adhérer au Parti signifie être capable de mener la révolutionnarisation culturelle à son échelle, de se renouveler, de ne jamais céder à la nostalgie ou aux valeurs du passé. Les membres du Parti se façonnent à l’image du Parti, et le Parti se forge dans l’identité communiste de ses membres. En cas de répression et de paralysie du Comité central, les Comités du Parti doivent se réunir en Conférence, et dans les six mois organiser un Congrès extraordinaire. Celui-ci, pour avoir une valeur reconnue par l’organisation, doit être organisé à la demande de 75 % des membres ou de 75 % des Comités. Une grande attention sera accordée à l’idéologie du Parti. Celle-ci est exposée dans le Manifeste de l’organisation ; c’est le congrès de fondation de l’organisation qui valide ce Manifeste. À la suite de cela, seul un congrès de l’organisation, en présence de 75 % des déléguéEs au moins, peut décider d’une modification du Manifeste, par une motion votée par les 75 % des déléguéEs présentEs. Cette modification ne peut donc avoir lieu ni lors d’un congrès extraordinaire, ni lors d’une conférence décidée par l’organisation, mais uniquement lors d’un congrès.
Révolution #27, août 2010.
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La méthode dialectique pour assurer l’unité du Parti (Mao Zedong, novembre 1957)
[Extraits de l'intervention de Mao Zedong à la Conférence des Représentants des Partis Communistes et Ouvriers tenue à Moscou, le 18 novembre 1957.]
À propos de la question de l’unité, je voudrais dire quelques mots sur la méthode à appliquer. Je pense que l’attitude qu’il faut adopter vis-à-vis de tous nos camarades, quels qu’ils soient, pourvu qu’il ne s’agisse pas d’éléments hostiles ou de saboteurs, c’est de faire l’unité avec eux. À leur égard, il importe d’utiliser la méthode dialectique et non métaphysique. En quoi consiste la méthode dialectique ? Elle consiste à tout analyser, à admettre que tout homme est faillible et à ne pas condamner en bloc une personne parce qu’elle est fautive. Lénine a dit qu’il n’existe personne au monde qui ne commette d’erreur. L’homme a besoin d’aide. Même un vaillant homme a besoin du concours de trois autres pour faire des prouesses, et une palissade, de trois pieux pour pouvoir tenir debout. Si belle que soit la fleur de lotus, elle a besoin du vert des feuilles pour rehausser son éclat. Ce sont là des proverbes chinois. Un autre proverbe dit que trois simples cordonniers valent un grand esprit comme Tchoukeh Liang [Zhuge Liang]. Après tout, Tchoukeh Liang à lui seul ne peut jamais tout prévoir, il a forcément des insuffisances. Voyez aussi la déclaration de nos douze pays : pour la mettre au point, on a élaboré un premier, un deuxième, un troisième et un quatrième projet ; et aujourd’hui encore, on la fignole. À mon avis, se prétendre omniscient et omnipotent comme le Bon Dieu serait présomptueux. Quelle est donc l’attitude à prendre vis-à-vis d’un camarade fautif ? Il faut procéder à une analyse, adopter une méthode dialectique et non métaphysique. La métaphysique – le dogmatisme – a prévalu pendant un temps dans notre Parti, ses tenants ont cherché à supprimer tous ceux qu’ils détestaient. Plus tard, nous avons réfuté le dogmatisme et assimilé progressivement un peu plus de dialectique. Le concept fondamental de la dialectique, c’est l’unité des contraires. Ce concept reconnu, que faut-il faire à l’égard d’un camarade fautif ? En premier lieu, il faut mener la lutte contre lui, de façon à le débarrasser de toutes ses idées erronées. En second lieu, il faut tout aussi bien l’aider. En bref, et la lutte et l’aide. Nous devons être animés de bonnes intentions et l’aider à se corriger pour qu’il s’en tire. Cependant, à l’égard de gens d’une autre catégorie, notre attitude est différente. Envers des individus comme Trotsky ou comme, en Chine, Tchen Tou-sieou [Chen Duxiu], Tchang Kouo-tao [Zhang Guotao] et Kao Kang [Gao Gang], il ne peut être question de les aider, car ils sont incorrigibles. Et de même des Hitler, des Tchiang Kaï-chek [Jiang Jieshi] et des tsars : on ne peut faire autrement que de les abattre, car, eux et nous, nous nous excluons absolument. En ce sens, ils ne présentent qu’un seul aspect, et non deux. Il en va de même, en dernière analyse, pour les régimes impérialiste et capitaliste, qui seront inévitablement remplacés par le régime socialiste. Sur le plan de l’idéologie également, le matérialisme se substituera à l’idéalisme, et l’athéisme au déisme. Cela relève de nos objectifs stratégiques. Mais à chaque étape tactique, c’est différent : on peut réaliser des compromis. En Corée, au 38ème parallèle, n’avons-nous pas fait un compromis avec les Américains ? Et au Viêt Nam, n’en a-t-on pas passé un avec les Français ?
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À chaque étape tactique, il faut savoir à la fois lutter et transiger. Revenons maintenant aux rapports entre camarades. Je propose que des discussions soient engagées entre camarades quand il existe un désaccord. D’aucuns s’imaginent que ceux qui sont entrés dans le parti communiste deviennent tous des saints, qu’il n’y a plus, entre eux, ni différends ni malentendus, et que le parti ne peut plus faire l’objet d’une analyse ; en d’autres termes, qu’il est monolithique et uniforme, et que les discussions ne sont plus nécessaires. C’est comme si, une fois entré dans le parti, on devenait nécessairement marxiste à cent pour cent. En réalité, il y a des marxistes de toutes sortes : marxistes à 100 pour cent, à 90 pour cent, à 80 pour cent, à 70 pour cent, à 60 pour cent, à 50 pour cent, et même à 10 ou 20 pour cent seulement. Ne pourrions-nous engager des entretiens dans une petite salle entre deux ou quelques personnes ? Ne pourrions-nous le faire en partant du désir d’unité et dans un esprit d’entraide ? Il ne s’agit pas ici, bien entendu, de négociations avec les impérialistes (celles-ci sont d’ailleurs nécessaires), mais de pourparlers dans les rangs communistes. Prenons un exemple : en ce moment même, ne sommes-nous pas douze pays à négocier ? Plus de soixante partis ne sont-ils pas en train de le faire ? En effet, les discussions sont en cours. Cela signifie qu’à la condition de ne pas porter atteinte aux principes du marxisme-léninisme, on peut admettre quelques-unes des opinions acceptables des autres et renoncer à certaines vues susceptibles d’être abandonnées. On pourra ainsi utiliser les deux mains à l’égard d’un camarade fautif : avec l’une, on luttera contre lui, avec l’autre, on fera l’unité avec lui. Le but de cette lutte, c’est de maintenir les principes du marxisme, ce qui signifie fermeté sur les principes ; c’est là un aspect du problème. L’autre aspect, c’est de faire l’unité avec lui. L’unité a pour but de lui offrir une issue, de réaliser un compromis avec lui ; c’est ce qu’on appelle souplesse. L’union entre principes et souplesse est un principe marxiste-léniniste, elle constitue une unité des contraires. Dans quelque monde que ce soit, et bien entendu dans une société de classes en particulier, tout est plein de contradictions. Certains affirment qu’on peut « trouver » des contradictions dans la société socialiste ; à mon avis, une telle formulation est erronée. En effet, il ne s’agit pas de « trouver » ou non des contradictions, puisque le monde n’est que contradictions. Il n’y a aucun lieu où il n’en existe, nul homme qui ne puisse être l’objet d’une analyse. Soutenir que quelqu’un ne se prêterait pas à l’analyse est un point de vue métaphysique. Voyez l’intérieur de l’atome : c’est plein d’unités des contraires. Le noyau atomique et les électrons forment une unité des deux contraires. À l’intérieur du noyau, les protons et les neutrons établissent, eux aussi, une unité des contraires. Quand il s’agit de protons, il y a protons et antiprotons ; de même, quand il s’agit de neutrons, il y a neutrons et antineutrons. Bref, l’unité des contraires est omniprésente. Il est nécessaire d’entreprendre une vaste campagne d’information sur la notion de l’unité des contraires et sur la dialectique. À mon avis, la dialectique doit quitter le cercle des philosophes pour aller aux larges masses populaires. Je propose que cette question fasse l’objet de discussions à des réunions du bureau politique ou à des sessions plénières du comité central des différents partis, et aussi lors de réunions des comités locaux du parti aux différents échelons. En fait, nos secrétaires de cellule s’y connaissent en dialectique : lorsqu’ils préparent un rapport pour le présenter à une réunion de la cellule, il leur arrive le plus souvent de consigner dans leur carnet deux points : primo, les succès ; secundo, les insuffisances. Un se divise en deux, voilà un phénomène universel, et c’est la dialectique.
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