Obsèques de Maurice ANDRE-GILLOIS.
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Obsèques de Maurice ANDRE-GILLOIS.

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Extrait

Obsèques de Maurice ANDRE-GILLOIS.
Paris, cimetière de Passy, le mercredi 23 juin 2004.
Allocution prononcée par Jean Attali.
Mesdames et Messieurs, chers parents et amis,
Nous voici réunis en ce cimetière de Passy pour y accompagner Maurice ANDRE-
GILLOIS décédé chez lui dans la nuit du 18 juin.
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Birman auxquels nous rattachent jusqu’aujourd’hui nos liens de famille.
La longévité exceptionnelle de celui qui fut notre parent ou notre ami nous laisse avec le
sentiment d’un homme ayant vécu et traversé plusieurs vies. Pendant ces derniers mois, alors
qu’il avait atteint puis dépassé son centenaire, sa mémoire exceptionnelle s’était affaiblie,
refluant peu à peu vers le passé le plus lointain, c’est-à-dire vers ses années d’enfance et
d’adolescence, les années de la première guerre. Ces années-là le marquèrent de manière
indélébile : ce furent à Paris les années pendant lesquelles se mêlèrent en lui la jouissance
d’une vie relativement insouciante au milieu de la catastrophe générale, et la conscience d’une
terrible irresponsabilité publique contre laquelle il se rebella.
Dans plusieurs des nombreux livres qu’il publia, Maurice ANDRE-GILLOIS évoque les
professions qu’il embrassa tout à tour : cinéaste avec René Clair, avec son frère Henri
Diamant-Berger ; éditeur de Jules Renard, de Courteline, de Zola, avec François Bernouard ;
journaliste et producteur de radio au Poste Parisien. La rupture du front devant l’avancée des
Allemands en juin 1940 lui fit quitter Paris, dès avant l’Exode. Après deux années passées
dans le midi de la France, alors que s’y organisaient les contacts avec les Anglais et que
naissaient les premiers réseaux de la Résistance, ce fut, le 31 août 1942, le départ de nuit sur
une felouque, de Cannes vers Gibraltar, puis, toujours sous la protection des Anglais, l’envol
vers Londres. Pendant ces années tragiques, « de la Résistance à l’Insurrection », Maurice
DIAMANT-BERGER, devenu alors ANDRE-GILLOIS, trouva sa vocation la plus certaine,
et ce fut en prêtant sa voix à la France combattante.
Du 17 mai 1943 au 24 septembre 1944, il fut l’animateur quotidien du poste
Honneur et
patrie
, le poste de la résistance française, le poste qui créa le Chant des partisans et qui
s’annonçait ainsi chaque soir : « Ici Londres, les Français parlent aux Français ». « GILLOIS,
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étonnants. Sa voix était une véritable voix de stentor (…) Sa voix dictait aux organisations de
résistance, dans ces heures décisives, les consignes du Haut Commandement interallié et du
général de Gaulle ».
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