OPERATION CATAPULT Le drame oublié de la Marine Française 3 ...
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OPERATION CATAPULT Le drame oublié de la Marine Française 3 ...

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OPERATION CATAPULT

Le drame oublié de la Marine Française
3 juillet 1940 - 6 et 8 juillet 1940



L’Histoire n’a pas à réhabiliter ou à diaboliser elle est faite pour comprendre les évènements
et les comportements des hommes de l’époque à condition toutefois qu’elle soit l’expression de
témoignages irréfutables et objectifs.
H. TAINE
Par Francis AGOSTINI
Président départemental de l'Union Fédérale
des Bouches-du-Rhône
Président du Comité de Coordination des
associations d'Anciens Combattants et
Victimes de Guerre de Marseille et des
Bouches-du-Rhône.
Ce document est réservé au monde combattant et en aucun cas il ne peut être vendu ; il
est destiné à former nos jeunes présidents d’associations sur le plan de la mémoire, de même aux
professeurs et élèves du secondaires ou de l’enseignement supérieur, désireux d’acquérir des
notions plus poussées sur la seconde guerre mondiale et notamment de cette partie trouble de
l’année 1940. La mémoire est trop souvent occultée, voire escamotée par les versions dites
« officielles », comme d’ailleurs les messages émanant des plus hautes autorités de l’Etat, qui bien
souvent gomment la vérité historique au profit d’un langage lénifiant.
Nos morts méritent mieux que cela, surtout ceux qui ont péri dans des circonstances
aussi dramatiques qu’à Mers El Kébir, morts que l’on ignore parce qu’ils dérangent.
Les marins de Mers El Kébir, n’étaient ni « Vichistes, ni gaullistes »
Au moment de l’agression, ils étaient simplement au service de leur pays, la France.

AVERTISSEMENT

Pourquoi ai-je rédigé cet opuscule ? Parce que je pense qu’il servira comme pour les
précédents ouvrages, à nos jeunes présidents des dernières générations du feu, et peut-être à d’autres
qui ont oublié cette partie de l’Histoire de la seconde guerre mondiale, peut-être aussi servira-t-il à
éclairer nos jeunes professeurs, collégiens et lycéens aux quels échappent certaines données
occultées de ce conflit, les programmes scolaires étant particulièrement chargés : il apparaît
pourtant que la connaissance détaillée de certains faits peuvent amener à mieux comprendre l’état
d’esprit de nos compatriotes à travers le temps et l’évolution des mentalités. C’est ce que je souhaite
ardemment.
J’ai au cours de ma carrière militaire et notamment en Indochine, servi dans la marine
Nationale, aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai eu au commando de débarquement Jacques
SENEE - qui appartenait au groupement des commandos du Nord Vietnam, le commandement de la
section SURMAR, ce qui m’a permis d’évoluer sur une très grosse jonque de haute mer, parmi les
innombrables îlots de la baie d’Along, des Faï Tsi Long et de la mer de Chine.
J’ai donc pu apprécier ce que veut dire servir dans la Marine, moi de l’Armée de terre et
de surcroît parachutiste !
J’ai également participé à de nombreuses opérations et des débarquements tant sur les
côtes d’Annam que du Tonkin, ou du Than Hoa, chaque fois embarqués avec nos commandos, à
bord des navires de la « Royale » comme le Robert GIRAUD, ou le Paul GOFNY, sans parler du
LST GOLO ou du LCT 9065 du commandant Requin. Nous avons toujours connu l’amical accueil
à bord, les appuis opérationnels, le réalisme des commandants de bord et de leurs officiers de tir.
Plus tard sur le Fleuve Rouge, la détermination d’officiers comme le commandant Julien BINARD
lors d’une gigantesque embuscade à Ngoai Thon.
Je me souviens aussi d’un certain 20 mai 1954 où grièvement blessé lors d’un
débarquement près de Vinh en Nord Annam, j’ai été évacué sur l’aviso colonial Commandant
Dominé, et de la sollicitude du Pacha pour nos blessés qu’il rapatria sur Haïphong à toute vapeur.
Non la fraternité d’armes n’est pas une illusion et c’est pourquoi, il est grand temps que
nos compatriotes se rendent compte que l’Armée de Terre, l’Armée de l’Air et la Marine Nationale,
sont exclusivement au service du pays et non d’une faction politique quelconque, et font honneur à
la devise « Honneur - Discipline - Patrie »
INTRODUCTION

De nombreux ouvrages traitent de Mers El kébir, mais sans être marin, soucieux de la
vérité historique, il me paraissait important de faire connaître à nos responsables d’associations
d’anciens combattants cette partie de l’Histoire de la seconde guerre mondiale, d’autant plus qu’elle
se situe dans une période excessivement trouble de 1940, alors que les troupes allemandes déferlent
à travers notre pays, que le Président du Conseil Paul REYNAUD, vient de démissionner et est
remplacé par le maréchal Pétain dont le gouvernement n’a pas encore reçu et ne recevra pas l’aval
de la Chambre des députés, que l’amiral Darlan est difficilement joignable, les relations radios et
téléphoniques étant particulièrement difficiles du fait des conditions de l’armistice .
Il y a peu de temps un évènement a rappelé à nos compatriotes qu’il existait en terre
algérienne un cimetière, celui de Mers El Kébir, et que ce cimetière militaire venait d’être profané,
les tombes et les croix ayant été brisées.
Le saccage de ce cimetière m’a incité à rendre dans cet opuscule, un hommage appuyé,
comme le fait d’ailleurs le brillant ouvrage de monsieur Martial LE HIR, à ces marins totalement
oubliés, ces marins de la République massacrés les 3 et 6 juillet 1940.
Je ne chercherai pas à accuser quiconque d’avoir plus ou moins occulté l’Histoire au
cours du temps, mais il est tout à fait normal que les faits réels soient rapportés, et il s’agit avant
tout d’avoir le courage d’approcher la vérité.
Les amiraux britanniques ayant participé à ce drame ont pratiquement tous reconnu, que
ce soit l’amiral SOMMERVILLE lui-même, CUNNINGHAM et Lord Louis MOUNTBATTEN,
l’inutilité de cette intervention.
Il est à noter que la légitimité du bombardement de la flotte française par celle de
l’amiral SOMMERVILLE, n’a cessé d’être véhiculée dans les livres d’Histoire mis entre les mains
des lycéens, allant jusqu’à accuser la Marine d’être inféodée à Vichy, bien avant d’ailleurs que
l’Etat français vit le jour.
Il faut simplement se rappeler que cela est particulièrement faux, la III° République
n’avait pas encore été abolie, et ne le sera que le 10 juillet 1940 et les jours suivants par le maréchal
PETAIN, auquel la majorité des députés et des sénateurs - moins les 80 irréductibles républicains -
donnera les pleins pouvoirs pour modifier la constitution de 1875.










LA MARINE FRANCAISE EN 1939-1940

La renaissance de la flotte ou plutôt sa modernisation est due à l’opiniâtreté de quelques
parlementaires qui pensaient que la France se devait compte tenu de son empire colonial, avoir une
grande marine.
Au moment où une majorité de crédits étaient destinés à l’édification de la ligne
Maginot, au détriment d’ailleurs de l’équipement en armes modernes de l’Armée de Terre et même
de l’Armée de l’Air, on peut se poser la question de savoir comment deux hommes, Georges
LEYGUES et François PIETRI, ont réussi à dégager les crédits nécessaires à la constitution d’une
flotte moderne entre 1930 et 1939.
Il est vrai que dès 1924, l’Etat-major de la marine avait élaboré les plans - Certes étalés
sur vingt ans - De constituer une flotte atteignant 650.000 tonnes.
La présence des deux ministres cités ci-dessus, ayant siégé dans plusieurs ministères,
permit de réaliser un exploit hors du commun, aidés en cela par des amiraux comme SALAUN,
VIOLETTE, DURAND-VIEIL et bien sur DARLAN, présent lui aussi dans plusieurs cabinets
ministériels, puis devenant en 1937, chef d’Etat-major de la Marine.
Il y eut tout d’abord la refonte de trois cuirassés anciens comme La Lorraine, La
Provence et La Bretagne, tous armés de pièces de 340 ; puis ce fut la mise en chantier de deux
cuirassés modernes - Le Dunkerque et le Strasbourg, armés de canons de 330, mais filant presque
30 nœuds - Le premier fut lancé en 1935, l’autre en 1936. Un peu plus tard ce fut la construction du
Jean Bart et du Richelieu.
Après les décrets-lois DALADIER, ce fut le tour du Clemenceau et du Gascogn

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